Rechercher
Rechercher

À La Une - Contestation

"Virons Trump" : le cri anti-trump s'élève dans plusieurs pays

"C'est très dangereux, il a menti à ceux qui l'ont élu et ça peut arriver en France".

Des manifestants hostiles au président américain, Donald Trump, défilant à Athènes, le 21 janvier 2017. Photo REUTERS/Michalis Karagiannis

"Virons Trump" : en écho à la "Marche des femmes" de Washington, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi dans plusieurs villes du monde, dont Sydney, Londres ou Paris, contre l'arrivée de Donald Trump la veille à la Maison Blanche.

Comme aux Etats-Unis, où des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Washington et plusieurs villes du pays, une grande manifestation a eu lieu à Londres sur l'emblématique Trafalgar Square. Les rues environnantes étaient noires de monde, les organisateurs revendiquant 100.000 participants.
Parmi eux et comme de nombreux autres ailleurs dans le monde, Hannah Bryant, une employée de musée, portait un "pussy hat", bonnet rose à oreilles de chats spécialement tricoté pour l'occasion et devenu le symbole de l'opposition à Donald Trump.
Car "pussy", désignant en anglais un chat ou un sexe féminin, est le mot utilisé par Donald Trump dans une vidéo qui avait fait scandale en octobre. Le milliardaire s'y vantait de pouvoir se payer les femmes qu'il voulait et de les "attraper par la chatte".

 


Ecoeuré, Oliver Powell, un acteur de 31 ans, veut "que la majorité des Américains qui n'ont pas voté pour lui sachent qu'on les soutient dans le monde entier".
D'autres veulent croire au sursaut. "Pour moi cette manifestation porte un message d'espoir", a estimé Sarah Macdonald, une cheffe d'entreprise de 51 ans. "Ca va galvaniser les partis progressistes, démocrates et les partis de gauche qui dans ce pays ont connu l'échec dans les urnes.

Les "pussy hats" étaient de mise aussi à Paris, où environ 7.000 personnes ont manifesté sur l'esplanade du Trocadéro, avec la Tour Eiffel en toile de fond, au milieu de drapeaux américains.
Parmi eux, de nombreuses femmes, dont Andreia Rossi, Brésilienne de 39 ans, venue protester "contre tout ce que Trump représente, contre le fascisme, l'extrême droite. C'est très dangereux, il a menti à ceux qui l'ont élu et ça peut arriver en France".
"On pense aux personnes noires, gays, lesbiennes, trans, et aux femmes qui vont devoir vivre au moins quatre ans avec un président qui est contre leurs droits et donc leur existence", s'est insurgée à Montpellier (sud) un militant de l'association homosexuelle "Les soeurs de la perpétuelle indulgence", travesti en religieuse comme il se doit.

 

(Lire aussi : Obamacare, environnement... Les premières mesures et annonces du président Trump)

 

'Menteur en chef'
"Trump, Liar in chief" ("Trump, menteur en chef"), proclamait aussi une pancarte d'une autre manifestation en France, à Marseille (sud-est).

Emanant au départ d'un simple appel sur Facebook d'une retraitée américaine, la marche a trouvé d'autres échos en Europe.
A Amsterdam, où quelque 4.000 personnes ont brandi des banderoles devant le consulat américain clamant en anglais "+Pussies+ contre la haine, le racisme, le sexisme et la peur", "Make America Sane Again" ("Rendre à l'Amérique sa raison", en référence au slogan de Trump durant la campagne électorale "Make America Great Again", rendre à l'Amérique sa grandeur), selon la page Facebook de l'événement.

A Genève, quelque 2.500 hommes et femmes de tous âges ont aussi bravé le froid pour clamer en anglais "Des ponts pas des murs", "La résistance est un devoir quand l'injustice devient la loi" ou encore "Le changement climatique est réel" sur des pancartes.
Ils étaient environ 700 personnes à Berlin devant la porte de Brandebourg, en face de l'ambassade des Etats-Unis, entre 400 et 500 femmes à Rome devant le Panthéon et quelque 700 à Barcelone, où certaines portaient des pancartes avec des slogans en anglais comme "He is not my president" (Il n'est pas mon président).

 

(Lire ici le verbatim du discours de Trump)


"Trump est une honte pour l'Amérique", "Non à la violence contre les femmes", proclamaient à Lisbonne des pancartes agitées par plusieurs centaines d'Américains et Portugais devant l'ambassade des Etats-Unis.
"Il ne représente que les riches et les blancs, il détruit tout ce que Obama a fait en huit ans", s'est emportée Terri Blakley, une retraitée américaine de 66 ans.

A Prague, le jeune chanteur Adam Misik, idole des teenagers tchèques, a entonné la chanson "Let It Be" des Beatles, reprise en choeur par les quelque 300 manifestants qui brandissaient des caricatures de Trump et du président russe Vladimir Poutine, qui pase pour satisfait du nouveau locataire de la Maison Blanche.
L'appel a aussi été entendu en Afrique du Sud où une centaine de personnes s'est mobilisée à Durban, scandant notamment "dans notre Amérique, nous sommes tous égaux".

Auparavant, l'Australie et la Nouvelle-Zélande avaient ouvert le bal avec des milliers de personnes à Sydney et Melbourne, ainsi qu'à Wellington et Auckland, pour dénoncer le mépris régulièrement montré, selon elles, par Trump envers les femmes.

 

Voir aussi

Investiture de Trump : retour en images sur une journée historique

 

Voir aussi nos dossiers spéciaux

Trump à la Maison Blanche

Huit ans à la Maison Blanche : le bilan d'Obama

 

Lire aussi

Président ? Candidat ?, l'éditorial d'Issa Goraieb

« Good morning Mr. President », le récit d'Irène Mosalli, notre correspondante à Washington

Obamacare, environnement... Les premières mesures et annonces du président Trump

"Virons Trump" : en écho à la "Marche des femmes" de Washington, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi dans plusieurs villes du monde, dont Sydney, Londres ou Paris, contre l'arrivée de Donald Trump la veille à la Maison Blanche.
Comme aux Etats-Unis, où des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Washington et plusieurs villes du pays, une...

commentaires (4)

LE SERIEUX C,EST CE QUI SE PASSE A LA MAISON...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 34, le 22 janvier 2017

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • LE SERIEUX C,EST CE QUI SE PASSE A LA MAISON...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 34, le 22 janvier 2017

  • Tout ce grabuge n'est orchestré que pour une seule chose, que ce clown élu démocratiquement chez lui ne tienne sa parole que pour une seule chose , qu'il ne change pas d'avis sur le choix de Jérusalem comme capitale d'Israël et pour les colonies en Palestine usurpée. Une fois acquis , vous verrez , le calme reviendra comme par enchantement.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 35, le 22 janvier 2017

  • même si on aime pas Trump, il a été élu démocratiquement. si a chaque fois , qu'il y a une élection, l'élu ne nous plait pas, on fait une manifestation..... et pourquoi les gens manifestent dans le monde entier ? ce n'est pas leur président !!! si les femmes veulent manifester pour leurs droits, qu'elles manifestent devant l'ambassade saudi

    Talaat Dominique

    23 h 02, le 21 janvier 2017

  • Les anti-démocratie se manifestent ...!

    M.V.

    22 h 16, le 21 janvier 2017

Retour en haut