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Liban - Exécutif

Encore une séance « fructueuse » du Conseil des ministres

Saad Hariri applaudit à la visite de Michel Aoun en Arabie saoudite.

Le Conseil des ministres réuni hier. Photo Dalati et Nohra

Le Conseil des ministres a tenu hier sa séance hebdomadaire au Grand Sérail sous la présidence du chef du gouvernement Saad Hariri. Il s'agit de la première réunion ministérielle présidée par ce dernier depuis la formation du cabinet le 18 décembre dernier.

L'atmosphère «positive » que vit le pays depuis l'accession de Michel Aoun à la présidence de la République semble se faire sentir au sein du tout premier cabinet du nouveau régime. Le gouvernement Hariri a en effet tenu une séance que certains observateurs qualifient de « fructueuse » dans une atmosphère calme. Des sources ministérielles ont indiqué à ce sujet à L'Orient-Le Jour que le gouvernement a approuvé la quasi-totalité de son ordre du jour. Les clauses de celui-ci portaient principalement sur l'acceptation de dons et la participation à des conférences internationales.

Le Conseil des ministres a, en outre, formé un comité qui serait chargé du dossier des réfugiés syriens. Présidée par Saad Hariri, cette commission inclut les ministres des Affaires sociales, de la Santé, de l'Éducation, des Travaux publics, de l'État pour les Affaires des réfugiés et de l'Intérieur.

Interrogé par L'OLJ, Mouïn Merhebi, ministre d'État pour les Affaires des réfugiés, a fait savoir que le comité formé en Conseil des ministres n'est autre que la cellule de crise formé sous le gouvernement Salam. « On y a simplement ajouté le ministère d'État pour les Affaires des réfugiés, dans la mesure où le dossier relève de sa compétence », a-t-il précisé. «Le ministère devrait établir un plan d'action pour remédier au lourd fardeau des réfugiés syriens », a indiqué M. Merhebi avant de faire savoir que le comité ministériel devrait étudier ce plan afin de l'approuver en Conseil des ministres et de l'appliquer ». Selon lui, « le tout nouveau comité est compétent pour tout ce qui est relatif aux réfugiés ». Mouïn Merhebi n'a toutefois pas manqué de souligner que le « gouvernement libanais devrait faire preuve de « sérieux » quant à ce dossier épineux », notant par la même occasion que « le Liban attend toujours les aides internationales dans ce domaine ».

Si le Conseil des ministres a approuvé une écrasante majorité des clauses de son ordre du jour, il a toutefois reporté la poursuite de la discussion du dossier du pétrole, du fait de l'absence d'un grand nombre de ministres. Certains d'entre eux accompagnent le chef de l'État en tournée au Qatar et en Arabie saoudite.

 

(Lire aussi : Hydrocarbures offshore : l’attribution des licences d’exploration par le Liban sera graduelle)

 

Désaccord...
En dépit de la productivité à laquelle veille la nouvelle équipe ministérielle, le cabinet de Saad Hariri n'a pas approuvé un projet présenté par le ministre d'État aux Droits de la femme, Jean Oghassabian. Établi en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ce projet vise justement à... « créer » le ministère chargé d'améliorer la situation des femmes au Liban.

Selon des sources ministérielles, les ministres ne se sont pas prononcés en faveur du projet présenté par M. Oghassabian parce qu'ils ont préféré accordé la priorité à des ministères « traditionnels » dont la situation devrait être améliorée.

Dans les mêmes milieux, on est soucieux de souligner que nombreuses associations féminines et ONG plaidant pour un recouvrement complet des droits de la femme misent sur ce nouveau ministère, dont l'action semble être entravée.

 

(Lire aussi : Joumblatt à « L’OLJ » : Je m’oppose au piratage officiel et organisé de nos ressources pétrolières)

 

Des nœuds à défaire...
Si certains qualifient le paysage gouvernemental et politique du pays de « lune de miel », et espèrent que celle-ci puisse durer longtemps en vertu des accords politiques conclus entre plusieurs protagonistes avant la tenue de l'élection présidentielle, d'autres se veulent plus réalistes. Ils en veulent pour preuve les tweets du chef du Parti socialiste progressiste (PSP), le député Walid Joumblatt, qui ne font que rappeler au cabinet Hariri des nœuds qui restent encore à défaire. Il s'agit, bien entendu, de l'affaire de l'aviation civile menacée par des oiseaux survolant le dépotoir de Costa Brava à Choueifate (voir par ailleurs), ainsi que de la loi électorale.

Concernant ce dernier point, nombreuses sont les interrogations sur les raisons derrières l'absence de ce dossier des débats en Conseil des ministres, à l'heure où la principale mission de ce cabinet serait celle d'organiser les législatives sur la base d'une nouvelle loi électorale. Dans les milieux ministériels, on renvoie la balle aux protagonistes politiques qui devraient s'entendre sur une nouvelle formule électorale. « Il appartient au gouvernement d'appliquer la législation bénéficiant d'une large entente politique », note-t-on.

Prenant la parole lors de la séance d'hier, Saad Hariri a applaudi à la visite de Michel Aoun en Arabie saoudite. « Cette visite est un pas important sur la voie de l'approfondissement des relations bilatérales », a-t-il estimé avant de poursuivre : « Ce voyage contribuera au règlement des malentendus qui ont entaché nos rapports avec le royaume. » Selon le Premier ministre, « cette visite est un succès sur tous les plans, sachant que l'Arabie a toujours soutenu le Liban, sa stabilité et son vivre-ensemble ».

Saad Hariri a profité de son intervention en Conseil des ministres pour se féliciter des décisions prises à l'issue de la séance gouvernementale tenue le mercredi 4 janvier courant, notamment en matière de nominations au ministère des Télécoms. « Celles-ci devraient ouvrir la voie à un progrès remarquable du secteur et à une amélioration de ses services », a noté le Premier ministre.

 

 

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