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À La Une - Liban

Gouvernement Hariri : ce qu'en dit la presse libanaise

Si certains journaux ont préféré saluer la naissance d'un gouvernement avant les fêtes d'autres évoquent une "défaite" pour le Premier ministre, Saad Hariri.

La composition du nouveau gouvernement libanais a été annoncée dimanche soir, 45 jours après des consultations parlementaires menées par Saad Hariri, désigné le 3 novembre par le président de la République, Michel Aoun. Photo Dalati et Nohra.

Dimanche dans la soirée, la composition tant attendue du nouveau gouvernement libanais a été annoncée, 45 jours après des consultations parlementaires menées par le Premier ministre Saad Hariri. Le premier gouvernement du mandat du chef de l'État, Michel Aoun, comprend 30 ministres dont huit ministres d'État, répartis à parts égales entre chrétiens et musulmans. Le cabinet regroupe l'ensemble de l'éventail politique, à l'exception du parti Kataëb qui a refusé que lui soit octroyé un portefeuille de ministre d'État. 

Lundi matin, la presse libanaise était mitigée. Si certains journaux ont préféré saluer la naissance d’un gouvernement avant les fêtes, d’autres évoquent une “défaite” pour le Premier ministre, Saad Hariri. 

Le quotidien an-Nahar, proche du 14 Mars, titre : “Un gouvernement de 30 ministres lié par plusieurs accords, nouveaux visages et portefeuilles”. “Enfin un nouveau gouvernement d’union nationale est né et comprend toutes les parties à l’exception des Kataëb", souligne le quotidien dans l'article principal.

 

 

Première femme ministre voilée
Le journal relève parmi les "aspects positifs" la présence de 15 nouveaux visages et met l'accent sur le fait que le président du Parlement, Nabih Berry, "a veillé à nommer la seule femme au sein du gouvernement, qui se trouve être aussi la première femme ministre voilée du Liban". Autre facteur jugé positif par le quotidien : l'émergence de nouveaux portefeuilles, tel ceux consacrés à la planification, la lutte contre la corruption, les affaires des réfugiés et les droits de l’homme.

“Un gouvernement équilibré... issu d'horizons épars”, titre pour sa part as-Safir, proche du 8 Mars. “Les présidents et la majorité des chefs des partis politiques pourront passer les fêtes tranquilles après que chacun se soit assuré de sa quote-part au sein du premier gouvernement du mandat de Michel Aoun", écrit le journal.  

Si le quotidien affirme que ce gouvernement est placé sous le thème de l'union nationale, il n'en relève pas moins les contradictions : "Cette union nationale perd en général son effet dès la prise de la photo de famille". "Après, commence le cauchemar des conflits entre les différentes chapelles au sein du cabinet", ajoute as-Safir, qui cite le Premier ministre sortant, Tammam Salam, évoquant son expérience à la tête d'un gouvernement de réconciliation nationale, "aussitôt transformé en arène de lutte pour les intérêts particuliers".

 

(Lire aussi : La composition du nouveau gouvernement)

 
"Le gouvernement d'Alep"
Ibrahim el-Amine signe dans al-Akhbar, proche du Hezbollah, un billet titré “Le gouvernement d’Alep”. “Après que le président Michel Aoun et le Courant patriotique libre aient réussi à obtenir d’importants portefeuilles, l'opinion publique attend les premiers pas qui montreront qu’un changement a effectivement eu lieu. Une nouvelle approche est attendue, non pas dans la gestion des dossiers mais concernant la gestion du Conseil des ministres lui-même", écrit Ibrahim el-Amine. "La fonction principale du nouveau gouvernement sera de préparer une nouvelle loi électorale, mais nous savons tous que le cabinet actuel va se diviser en deux camps : les partisans du système majoritaire et ceux du scrutin proportionnel", ajoute-t-il.

L'éditorialiste termine son article en qualifiant la nouvelle équipe ministérielle de "gouvernement d'Alep", en référence à la victoire militaire du régime de Damas et de ses alliés russe et iranien dans la deuxième ville de Syrie, et en insistant sur la défaite politique de Saad Hariri, "qui, après avoir longtemps joué la partition du conflit sunnito-chiite, s'est rendu à l'évidence d'un dialogue avec le Hezbollah, ce même parti qu'il accuse d'avoir assassiné son père".

 

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commentaires (1)

La seule femme du gouvernement est de la communauté la plus " renfermée " du Liban . Ce qui laisse à penser que pour les autres dites " ouvertes" y a du boulot à faire les gars . Et de plus on entend une critique qui ne s'attaque qu'à ça quoi !!!!!!

FRIK-A-FRAK

13 h 35, le 19 décembre 2016

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Commentaires (1)

  • La seule femme du gouvernement est de la communauté la plus " renfermée " du Liban . Ce qui laisse à penser que pour les autres dites " ouvertes" y a du boulot à faire les gars . Et de plus on entend une critique qui ne s'attaque qu'à ça quoi !!!!!!

    FRIK-A-FRAK

    13 h 35, le 19 décembre 2016

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