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Moyen Orient et Monde - États-Unis

Le GOP entre les mains de Trump et un cabinet à coloration militaire

Après l'avoir snobé, le Parti républicain fait allégeance au président élu qui, lui, compte sur l'élite galonnée pour compenser son inexpérience de la chose publique.

Le président élu Donald Trump écoutant le discours du général James Mattis. Shannon Stapleton/Reuters

Le 20 janvier prochain, jour de l'investiture du président élu Donald Trump, les États-Unis entreront dans une ère nouvelle, marquée par la victoire des républicains contre le président Barack Obama. Et, ainsi, le GOP se sera livré, clés en main, au président Trump, avec le Congrès totalement sous son contrôle. De plus, la Chambre des représentants et le Sénat, républicains pur sucre, ont annoncé qu'ils ne lui feront pas subir le même traitement qu'ils ont fait subir à Obama, promettant également de ne pas le critiquer.
Fort d'un règne qui s'annonce suprême, Trump a commencé à taper fort, d'abord en secouant les relations avec le géant chinois, puis en annulant le contrat avec un autre géant, cette fois de l'industrie américaine, Boeing, qui devait construire la nouvelle génération de l'avion présidentiel, « Air Force One », ayant trouvé son coût (environ quatre milliards de dollars) trop élevé. Des décisions et des prises de position annoncées par Twitter. Et les républicains le suivent. À la question d'un journaliste sur les conflits d'intérêts que peut provoquer le nouveau chef d'État, le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a répondu cavalièrement en deux mots, « Who cares », (et qui s'en soucie !). Inimaginable quelques mois auparavant, l'actuelle situation, où l'on voit l'Establishment du Parti républicain se mettre totalement sous la coupe de Donald Trump, après l'avoir longtemps snobé.

 

(Lire aussi : Les mégadonnées méprisées par Trump l'ont peut-être porté au pouvoir)

 

« Trump junta » ou « administration Trump » ?
Néanmoins, certains au Congrès ne cachent pas leurs réserves quant à la tournure militariste qu'est en train de prendre le cabinet du président. Un analyste explique cette option : « Comme il n'a jamais occupé de postes publics et qu'il est inexpérimenté en matière de sécurité nationale et internationale, en tant que commandant en chef, Trump avait besoin des conseils à la fois structurés et robustes des haut gradés, sachant que son pays est en guerre en Irak, en Afghanistan et dans plusieurs autres points chauds du monde. » Il a donc commencé par nommer le très combatif ancien général de l'armée, Michael Flynn, au poste de conseiller national pour la Sécurité, puis l'ancien général de marine, James Mattis, comme secrétaire à la Défense, ainsi que John Kelly, également ancien général de marine, à la Sécurité nationale. La candidature du général David Petraeus au poste de secrétaire d'État est toujours dans l'air, vu ses hautes performances et malgré sa condamnation pour avoir fait fuiter des dossiers secrets à sa maîtresse pour la rédaction d'un ouvrage, alors qu'il était à la tête de la CIA.

Cette première cuvée galonnée du cabinet Trump a suscité bien des réactions. L'un des membres démocrates de la Chambre des représentants, Adam Schiff, faisant partie du Comité des renseignements, a dit : « Cela pourra devenir inquiétant, si le président élu va remplir encore davantage de positions dans l'administration avec des figures militaires. » Et Andrew Bacevich, lieutenant à la retraite et érudit en affaires militaires, en a rajouté une couche : « Encore trois ou quatre généraux étoilés, appelés à la rescousse, et l'on pourra se référer à la "Trump junta" plutôt qu'à l'administration Trump. » Signe insolite de ce courant, le chien de Trump (ou le First Dog) se nomme Patton, en souvenir du célèbre général américain et l'un des héros de la Seconde Guerre mondiale, George Patton.

(Lire aussi : Trump désigné « personnalité de l'année » 2016 par « Time »)

 

Attaque de Beyrouth
Mais il faut aussi préciser que c'est l'élite militaire qui a fait le premier pas vers Trump, quand 88 ex-généraux et ex-amiraux de renom l'avaient endossé dans une lettre publique. Car ils pensaient être capables de matérialiser le thème de sa campagne, « Make America Great Again ». D'autant que chacun, en plus de son talent, est équipé de plusieurs cursus (magistères et doctorats) dans différents domaines, nécessaires, selon la loi, pour accéder à de hauts grades.

Arrêt sur le nouveau chef du Pentagone, l'ancien général James Mattis, qui a provoqué un soupir de soulagement chez beaucoup qui le considèrent comme « une oasis de lumière au milieu du vaste désert réactionnaire ». Par ailleurs, il cache une grande rancune envers l'Iran, vieille de 33 ans. Elle remonte, plus précisément, à l'attentat-suicide (1983), par un camion piégé conduit par un élément entraîné en Iran, contre une caserne américaine, postée près de l'aéroport de Beyrouth. L'attaque avait coûté la vie à 241 soldats américains, dont 220 marines. Et, il est connu que de très solides liens unissent les membres du corps militaire des marines.
Avec le départ du président Barack Obama et son rêve de mettre son pays dans une ère postraciale, le Wall Street Journal écrit qu'il est de plus en plus clair que Trump a ouvert la porte à l'ère « postidéologique ». Voulant dire qu'il est impossible d'identifier, avec plus ou moins de précision, une idéologie avec les premiers pas du président Trump. Lequel a été désigné comme l'homme de l'année par la revue Time qui lui consacre sa couverture.

 

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Le 20 janvier prochain, jour de l'investiture du président élu Donald Trump, les États-Unis entreront dans une ère nouvelle, marquée par la victoire des républicains contre le président Barack Obama. Et, ainsi, le GOP se sera livré, clés en main, au président Trump, avec le Congrès totalement sous son contrôle. De plus, la Chambre des représentants et le Sénat, républicains pur...
commentaires (1)

COLORATION MILITAIRE ! LE CANDIDAT TRUMP EST FINI... LE PRESIDENT TRUMP EMERGE... IL VA TRUMPONNER TOUS LES REVEURS... A LA AOUN... A COMMENCER PAR LES RUSSES ET LEURS ALLIES ET ACCESSOIRES... REVEZ DE FILLON AUSSI... COMME SI LA POLITIQUE S,EST JAMAIS TENUE SUR LES DECLARATIONS DE LA CANDIDATURE... QUE DE NAIVETE !!! QUE D,IGNORANCE !!!

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 31, le 08 décembre 2016

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Commentaires (1)

  • COLORATION MILITAIRE ! LE CANDIDAT TRUMP EST FINI... LE PRESIDENT TRUMP EMERGE... IL VA TRUMPONNER TOUS LES REVEURS... A LA AOUN... A COMMENCER PAR LES RUSSES ET LEURS ALLIES ET ACCESSOIRES... REVEZ DE FILLON AUSSI... COMME SI LA POLITIQUE S,EST JAMAIS TENUE SUR LES DECLARATIONS DE LA CANDIDATURE... QUE DE NAIVETE !!! QUE D,IGNORANCE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 31, le 08 décembre 2016

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