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À La Une - sécurité

Un "nouvel attentat déjoué" en France, sept interpellations

Le lien avec le groupe jihadiste Etat islamique apparaît dans l'enquête.

Un attentat, "envisagé de longue date", a été déjoué ce week-end en France et sept personnes ont été interpellées, a annoncé lundi le gouvernement, pour qui la menace terroriste reste "très élevée" après une série d'attaques sanglantes, a affirmé lundi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve (d). AFP / Thomas SAMSON

Un attentat, "envisagé de longue date", a été déjoué ce week-end en France et sept personnes ont été interpellées, a annoncé lundi le gouvernement, pour qui la menace terroriste reste "très élevée" après une série d'attaques sanglantes.

Ces arrestations sont l'aboutissement d'une enquête qui a duré "plus de huit mois" et qui "a permis de mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date sur notre sol", a affirmé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Ces sept personnes, âgées de 29 à 37 ans, ont été arrêtées dans la nuit de samedi à dimanche à Strasbourg (est) et Marseille (sud-est). Elles sont de nationalités française, marocaine et afghane. Six étaient inconnues des services de renseignement mais un Marocain, "dont la résidence n'était pas en France, a été signalé par un pays partenaire", a précisé Bernard Cazeneuve. Plusieurs armes ont été retrouvées au cours des perquisitions à Strasbourg, a ajouté une source proche de l'enquête.

Le lien avec le groupe jihadiste Etat islamique (EI) apparaît dans l'enquête. "Certains d'entre eux sont soupçonnés de s'être rendus en Syrie", a affirmé une source proche de l'enquête, et "de nombreux messages cryptés entre la Syrie et des membres du réseau ont été interceptés". L'organisation jihadiste a revendiqué une grand partie des attentats qui ont fait 238 morts en France, de Paris à Nice, depuis janvier 2015.

"Face à une menace qui reste à un niveau très élevé en France, tout est mis en œuvre, à chaque instant, pour protéger les Français", a assuré le président socialiste François Hollande, félicitant les services antiterroristes des dernières arrestations.
Le chef de l'Etat ne dira qu'en décembre s'il compte briguer un second mandat en 2017, mais la campagne est déjà lancée dans l'opposition de droite qui a mis la sécurité au cœur de ses discours.
François Hollande, qui a dit la semaine dernière vouloir prolonger l'état d'urgence jusqu'au scrutin, a précisé lundi que, depuis le début de l'année, 418 personnes avaient été interpellées en lien avec des réseaux terroristes.
Pour la seule année 2016, près de vingt attentats et projets d'attaques ont été déjoués en France, selon une source proche du dossier.

(Lire aussi : Le retour des enfants-soldats de l'EI redouté par les services antiterroristes)

 

Une cache d'armes comme appât
Selon Bernard Cazeneuve, l'opération du week-end est l'aboutissement d'une longue enquête qui avait déjà permis une première série d'interpellations de "cinq individus liés à ce réseau" le 14 juin, en plein Euro de football.
Deux d'entre eux ont été mis en examen et écroués. Ils "sont soupçonnés d'avoir contracté des crédits à la consommation pour financer des activités terroristes", a précisé une source proche de l'enquête.

Les services du renseignement intérieur ont décidé l'installation d'une cache d'armes en banlieue parisienne, surveillée 24 heures sur 24 pendant plusieurs mois, pour tenter d'appâter les autres membres du réseau, susceptibles de passer à l'attaque.
Puis, "sur la base d'éléments sérieux" et de "suspicions de projets d'attentats", ces services procédé d'urgence aux arrestations de ce week-end, ont expliqué des sources proches de l'enquête, soulignant toutefois qu'"aucune cible précise n'a pu, à ce stade, être mise au jour".
L'enquête devra désormais "établir si l'attentat ainsi déjoué était une attaque coordonnée visant à frapper simultanément plusieurs sites sur le territoire", a souligné le ministre de l'Intérieur.

Le réseau a été neutralisé moins d'une semaine avant l'ouverture, prévue pour vendredi, du célèbre marché de Noël de Strasbourg, qui attire chaque année environ deux millions de personnes.
"Cazeneuve m'a confirmé que Strasbourg n'était pas visée, la cible était plutôt en région parisienne", a déclaré le maire de la ville, Roland Ries. "Sauf événement ou menace directe ou grave, le marché de Noël est maintenu", a-t-il ajouté, assurant que les mesures de sécurité prévues sont "plus importantes que l'année dernière" et que "le dispositif sera encore affiné".

 

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Ces arrestations sont l'aboutissement d'une enquête qui a duré "plus de huit mois" et qui "a permis de mettre en échec une action...

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