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À La Une - Liban

Gouvernement : "Personne n'a à me juger", prévient Berry

Le président du Parlement révèle à as-Safir qu'en 1988, Michel Aoun, alors chef d'un gouvernement transitoire, avait promis que le ministère des Finances reviendrait aux chiites si on le laissait accéder à la tête de l'Etat.

REUTERS/Mohamed Azakir

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a déclaré lundi à l'adresse du chef de l'Etat Michel Aoun qu'il ne consentirait plus à aucune concession sur la part relevant du mouvement Amal au sein du gouvernement.

"Je ne veux pas prendre le contrôle du gouvernement. Mais je refuse que l'on me contrôle. Ce temps-là est révolu et ne reviendra pas. Personne n'a à me juger", a déclaré M. Berry selon des propos rapportés par le quotidien local as-Safir.

"Pourquoi le bloc parlementaire du Changement et de la réforme pourrait préempter les portefeuilles des Affaires étrangères et de l’Énergie, alors que nous ne pourrions pas faire de même avec les Finances et les Travaux publics" ? s'est également interrogé M. Berry. Avant son élection à la présidence, M. Aoun était le chef du bloc du Changement et de la réforme.

Dans ce contexte, M. Berry a révélé qu'en 1988, M. Aoun, alors chef d'un gouvernement transitoire, avait promis que le ministère des Finances reviendrait aux chiites si on le laissait accéder à la tête de l'Etat. En échange, M. Berry devait intercéder auprès de la Syrie, très influente à l'époque au Liban, en faveur de l'élection de M. Aoun.

La formation du gouvernement, espérée avant mardi, a pris du plomb dans l'aile, notamment après la polémique qui a opposé, d'un côté, M. Aoun et le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, et de l'autre M. Berry et le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, sur le package deal et l'illégitimité du Parlement.

"Sans le Hezbollah et Amal, M. Aoun n'aurait pas été élu président", a lancé M. Berry, rappelant le soutien du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à la candidature de ce dernier et le fait que les députés de son bloc ont assuré le quorum nécessaire pour la tenue du scrutin. "Si j'avais baissé la garde, tout aurait pu arriver", a-t-il ajouté.

 

Lire l'intégralité de l'entretien de Nabih Berry avec as-Safir ici

 

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commentaires (7)

EH NON... NOUS SEULS POUVONS JUGER LES AUTRES... NOUS... LE DUPLEX DEVENU TRIPLEX... LES AUTRES NOUS LES CONSEDERONS DES SIMPLEX... MAIS HELAS POUR NOUS CAR PAR LA GRACE CPL/F.L./KATAEB/FUTURIENNE ILS SONT DEVENU DU SILEX !!!

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 34, le 21 novembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • EH NON... NOUS SEULS POUVONS JUGER LES AUTRES... NOUS... LE DUPLEX DEVENU TRIPLEX... LES AUTRES NOUS LES CONSEDERONS DES SIMPLEX... MAIS HELAS POUR NOUS CAR PAR LA GRACE CPL/F.L./KATAEB/FUTURIENNE ILS SONT DEVENU DU SILEX !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 34, le 21 novembre 2016

  • Qui peut croire M.Aoun lorsqu'il fait des promesses? Il sait tellement bien retourner sa veste que s'en est indécent. Ce souvenir prononcé par Berry l'intouchable, est vraiment révélateur de la gourmandise de ce dernier. Avec tout ces politicards se chamaillant autour du fromage, on se demande jusqu'ou ces inutiles vont nous mener. Le Hezbollah veille !!!! Malheureusement

    FAKHOURI

    18 h 17, le 21 novembre 2016

  • EN 1988 IL Y A 28 ANS QUELQU,UN M,AVAIT PROMIS LA LUNE... AUJOURD,HUI LA DUNE... JE PEUX TOUJOURS CONTEMPLER LA LUNE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 10, le 21 novembre 2016

  • Si Mister Berry ! le jugement et le sentiment ordinaire du peuple, vous dit ..: vous avez pulvérisé Le Nombre de reconduites de votre mandat...! mais, jusqu'à quand , voulez vous reconduire encore ce mandat...? 2020..ou 2025 ...?

    M.V.

    15 h 54, le 21 novembre 2016

  • "...Mais je refuse que l'on me contrôle...etc., personne n'a à me juger..." De vraies paroles de dictateur...qui veut, lui seul, continuer à tout contrôler, de mèche avec le Hezbollah. Pour se justifier, il nous ressort maintenant des "promesses" faites en...1988 !!!...par Michel Aoun. Et ce sont de tels "responsables" qui prétendent diriger le Liban...en 2016 ? Allez, Messieurs, à vos archives, cherchez toutes les promesses faites par les hommes politiques, militaires et même religieux depuis l'indépendance du Liban, en 1943...et utilisez celles qui peuvent vous servir pour vous justifier ! Une chose est certaine, nos enfants et petits-enfants eux, vous jugeront, si le Liban existe encore ! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 46, le 21 novembre 2016

  • Le vrai problème est que Berry connu pour ses dents longues est intouchable si on considère que l'environnement se prête à ce genre de marchandage.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 41, le 21 novembre 2016

  • Berry affirme qu'il "ne consentirait plus à aucune concession sur la part relevant du mouvement Amal au sein du gouvernement". Mais on ne peut faire de concessions que sur quelque chose qui nous appartient, en fait ou en droit. Or aucun portefeuille n'est la propriété de personne ni d'aucun parti.

    Yves Prevost

    15 h 25, le 21 novembre 2016

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