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À La Une - Syrie

Alep-Est toujours sous les bombes : au moins 25 civils tués jeudi

Moscou frappe des positions jihadistes avec des missiles de croisière.

Une colonne de fumée s'élève après une frappe contre un quartier rebelle à Alep, le 17 novembre 2016. Photo REUTERS/Abdalrhman Ismail

Au moins 25 civils ont été tués jeudi dans des bombardements aériens et d'artillerie du régime syrien sur les quartiers rebelles de la ville d'Alep, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Il s'agit du troisième jour de bombardements mené par le régime du président Bachar el-Assad sur les quartiers rebelles assiégés d'Alep après une suspension d'un mois.

"Depuis ce matin, le bilan des bombardements s'est élevé à 25" morts, a indiqué l'OSDH. Le correspondant de l'AFP a entendu le bruit de largage de barils d'explosifs depuis 10h00 locales (08h00 GMT).
Ce correspondant s'est rendu dans le quartier de Bab al-Nayrab où un raid a touché un centre des Casques blancs, ces secouristes en zone rebelle. Le bombardement a fait des dégâts mais pas de victimes. D'après l'OSDH, les bombardements ont touché au moins six quartiers rebelles de la deuxième ville de Syrie.

Alep est divisée depuis 2012 entre des zones tenues par le régime à l'ouest et des secteurs contrôlés par les rebelles à l'est. Au total, 65 civils, y compris ceux tués jeudi, ont péri depuis la reprise des bombardements.

Par ailleurs, dans la province d'Idleb (nord-ouest), six membres d'une même famille, dont deux enfants, ont péri dans un raid russe sur la localité de Kafar Jales, selon l'OSDH. Six civils avait déjà été tués mardi dans ce village.
"Des membres de la famille Chahine ont été massacrés", a affirmé un habitant, Sleimane Zeynon, ajoutant que des familles avaient commencé à quitter le village. Une vidéo de l'AFP montre des maisons éventrées et des taches de sang sur des gravas.

Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, des jihadistes se trouvent dans cette localité où six membres du Front Fateh el-Cham, ex-Front al-Nosra qui était affilié à el-Qaëda, ont été tués mardi par une frappe russe.

 

(Lire aussi : "Nos dépôts sont vides" : dernière distribution d'aide à Alep)

 

Missiles de croisière

Dans ce contexte, l'armée russe a annoncé jeudi qu'elle a frappé des positions de groupes jihadistes en Syrie à l'aide de missiles de croisière aéroportés, arme puissante et sophistiquée tirée depuis des bombardiers ayant décollé depuis son territoire.

Les avions ont décollé depuis le territoire russe avant de tirer les missiles une fois arrivés au niveau de la mer Méditerranée, effectuant deux ravitaillement dans les airs au cours de leur mission et parcourant un total de 11.000 kilomètres, selon un communiqué du ministère russe de la Défense.
"L'itinéraire des bombardiers est passé par les eaux des mers nordiques et de l'Atlantique Est", indique le ministère sans davantage de précisions.

Des bombardiers Su-33 ont également décollé depuis le porte-avions Amiral Kouznetsov en Méditerranée, et d'autres appareils de la base aérienne de Hmeimim dans le nord-ouest de la Syrie, pour frapper des positions de l'EI et de Fateh al-Cham.

Ces frappes ont détruit, selon l'armée russe, des centres de commandement, des entrepôts d'armes et de munitions, des ateliers de fabrication d'armes et du matériel militaire appartenant aux groupes jihadistes.
L'armée russe n'a pas précisé dans quelles régions de la Syrie les cibles avaient été frappées.

 

(Lire aussi : En Syrie, tôt ou tard, les rebelles seront dans une logique de guerre de « libération nationale »)

 

Enfin, le Conseil de sécurité de l'Onu s'apprêtait jeudi à voter pour prolonger d'un an le mandat d'une équipe d'enquêteurs chargés de déterminer la responsabilité d'attaques à l'arme chimique en Syrie.

Un projet de résolution soumis au Conseil par les Etats-Unis prévoit que le mandat de ce Mécanisme d'enquête conjoint (Joint Investigative Mechanism, ou JIM) puisse ensuite être encore prolongé si le Conseil "l'estime nécessaire". Selon des diplomates, le vote doit avoir lieu jeudi vers 19h00 locales (00h00 GMT vendredi).

Le mandat du JIM, qui expirait fin octobre, avait déjà été prolongé de 18 jours, jusqu'à vendredi.
Le JIM a été créé conjointement en août 2015 par l'Onu et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). L'OIAC est chargée d'apporter les preuves de l'utilisation d'armes chimiques avant que le JIM puisse attribuer la responsabilité des attaques.

 

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