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Lifestyle - Hot(on)line

Les sœurs Keserwany récidivent

Capture d’écran de « Bi Ideh ».

On les avait déjà remarquées à travers quatre vidéoclips. Jagal el-Usek, al-Jamal bi Wassat Beirut, Panique bel Parlement et Zaffatleh el-Tarik ont surpris, fait sourire, rire. Ils ont posé des questions et, surtout, poussé à la réflexion. Michelle et Noëlle Keserwany, qui baignaient alors dans l'univers de la publicité et du graphisme, ont utilisé, avec toute la fraîcheur et l'audace de leur jeunesse, la dérision et la musique pour faire passer des messages politiques et sociaux. Aujourd'hui, elles reviennent avec In My Hand (Bi Ideh), tout à fait de circonstance, même avec un nouveau président.

 

 


L'idée de ces vidéoclips est née à la fac. Michelle enregistre avec son téléphone et pour le fun une chanson intitulée Jagal el-Usek. Un travail amateur, elle n'avait alors aucune autre ambition que de caricaturer le jeune étudiant libanais lambda. À peine postée sur les réseaux sociaux, c'est le début d'une carrière musicale, même si timide, même si presque improvisée.

Avec sa sœur Noëlle, le duo des sœurs Keserwany prend forme et son envol. Lorsqu'elles constatent l'efficacité de leur travail, elles poursuivent dans la dénonciation amusée et amusante. Cette fois-ci, c'est pour The Institute for Woman's Studies In the Arab World (Iwsaw) à la LAU qu'elles vont mettre leur énergie et leur créativité, avec In My Hand (Bi Ideh).
L'institut a voulu ainsi soulever les problèmes de l'égalité des droits et s'adresser aux jeunes. « Cette chanson, en arabe, est la première du genre », précisent les responsables. Explications des deux sœurs : « Nous nous plaignons sans cesse d'avoir les mêmes dirigeants depuis 30 ans, mais nous omettons un petit détail : nous les élisons depuis 30 ans !

Voter est une responsabilité que nous ne devons pas prendre à la légère », a précisé le duo à L'OLJ, à l'occasion de la sortie du clip il y a quelques semaines.
« Certes, certains partis politiques ont accompli des choses importantes, mais la corruption dans le pays est devenue insupportable et ces mêmes partis ne peuvent plus représenter la nouvelle génération. Comme le dit le proverbe : "Pour pouvoir construire, il faut détruire." Détruire, pour nous, c'est reconnaître les actions positives de chacun de ces partis qui ont eu lieu à un moment donné, mais aussi montrer aux responsables leurs erreurs. Apprendre les leçons du passé, des expériences de nos parents, puis essayer d'évoluer et de changer pour ne pas répéter les mêmes erreurs », ajoutent-elles.

Et l'Iwsaw, qui a entièrement financé le clip, de rajouter : « Toutes les personnes, garçons et filles, qui ont participé à ce travail sont libanaises. Pour mieux faire passer le message d'égalité. »


Comme toujours, le travail des deux sœurs a créé le buzz. À peine cette parenthèse fermée, chacune a retrouvé sa carrière, qui suit elle aussi son chemin. Michelle écrit des scénarios de longs-métrages. Elle a collaboré avec Nadine Labaki (et Jihad Hojaily) sur son nouveau film. Elle a également commencé à préparer son premier court-métrage, social évidemment...
Noëlle crée des animations, des illustrations et travaille en tant que directrice créatrice auprès de nombreuses ONG.

On les avait déjà remarquées à travers quatre vidéoclips. Jagal el-Usek, al-Jamal bi Wassat Beirut, Panique bel Parlement et Zaffatleh el-Tarik ont surpris, fait sourire, rire. Ils ont posé des questions et, surtout, poussé à la réflexion. Michelle et Noëlle Keserwany, qui baignaient alors dans l'univers de la publicité et du graphisme, ont utilisé, avec toute la fraîcheur et...

commentaires (1)

Bravo, fin, percutant et ,,,,charmant!

Christine KHALIL

21 h 18, le 02 novembre 2016

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Commentaires (1)

  • Bravo, fin, percutant et ,,,,charmant!

    Christine KHALIL

    21 h 18, le 02 novembre 2016

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