Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Berry convoque les députés à une séance plénière

"Nous sommes face à un tandem sunnito-maronite semblable à celui de 1943 et nous l'affronterons", martèle Ali Hassan Khalil.

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a convoqué mardi les députés à une séance plénière qui doit avoir lieu mercredi à 10h30. Photo Ani.

Que ce soit sur le plan législatif ou exécutif, les choses semblaient s'accélérer mardi. D'une part, le président de la Chambre, Nabih Berry, a convoqué les députés à une séance législative qui doit avoir lieu mercredi à 10h30. D'autre part, les informations selon lesquelles le chef du courant du Futur, Saad Hariri, s'apprête à apporter son soutien à la candidature du leader du bloc du changement et de la réforme, Michel Aoun, à la présidence semblaient se confirmer.

Le député Antoine Zahra (Forces Libanaises), a annoncé mardi, depuis le Parlement, que "la loi électorale a été placée à la fin de l'ordre du jour de la séance législative". Le député a précisé avoir émis des réserves à ce sujet. "Nous ne pouvons accepter cet ordre du jour parce que les propositions de loi électorales ont été placées à la fin, a affirmé M. Zahra. Cela signifie que nous ne pourrons pas en débattre". Le vice-président de la Chambre, Farid Makari, a toutefois clarifié qu'il y a "des principes selon lesquels les projets ayant le caractère de double urgence sont placés à la fin de l'ordre du jour de la séance plénière".

Auparavant, le député des FL, Georges Adwan, avait affirmé que son parti refusera d'assister "à toute séance qui n'a pas à son ordre du jour une nouvelle loi électorale". "Nous voulons une nouvelle loi électorale, a déclaré M. Adwan. Si les élections ont lieu sur la base de la loi actuellement en vigueur (la loi de 1960), ce serait une façon camouflée de proroger le mandat du Parlement".

Ces déclarations intervenaient à l'issue d'une séance à laquelle étaient convoqués les députés pour élire le nouveau bureau du Parlement. Les mandats ont majoritairement été renouvelés et seules quelques modifications ont été adoptées. Au sein de la commission parlementaire de la Jeunesse et des Sports, Amal Abou Zeid a remplacé Youssef Khalil. Au sein de la commission des Finances, Robert Fadel a été remplacé par Antoine Zahra et Amal Abou Zeid a remplacé Salim Salhab. Au cours de la séance, la lettre de démission de M. Fadel a été lue. Le député grec-orthodoxe de Tripoli avait présenté le 22 juin sa démission écrite au secrétaire général du Parlement, Adnan Daher. Il avait annoncé sa démission le 30 mai 2016 et en avait notifié oralement M. Berry. Elle est devenue effective mardi.

 

(Lire aussi : Bonne à « L'OLJ » : Nous œuvrons à un retour au fonctionnement normal des institutions)

 

"Nous voterons contre Aoun"
Concernant la présidentielle, le ministre de l'Intérieur et membre du courant du Futur, Nouhad Machnouk, a affirmé mardi à la LBCI, que Saad Hariri "est celui qui nomme le candidat à la présidence de la République au nom de son bloc parlementaire". "Il annoncera sa position au moment qu'il estime adéquat", a ajouté M. Machnouk. Le ministre de l'Intérieur a dans ce cadre réitéré sa conviction que "le président de la République sera élu avant la fin de l'année". "L'affaire est réglée, Michel Aoun sera président de la République", a twitté de son côté l'ancien ministre Wi'am Wahab.

Rentré lundi soir d'Arabie saoudite, Saad Hariri, qui appuie jusque-là la candidature du leader des Marada, Sleiman Frangié, se serait résolu à annoncer incessamment son appui formel au chef chrétien Michel Aoun. Ce dernier est déjà soutenu par le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Le ministre des Finances et conseiller politique du président du Parlement, Ali Hassan Khalil, a toutefois annoncé que les députés du mouvement Amal ne voteront pas en faveur de M. Aoun.  "Nous allons participer à la séance électorale mais nous voterons contre M. Aoun, a déclaré M. Hassan Khalil. (Le chef du mouvement Amal) M. Berry sera le premier à le féliciter en cas de victoire, mais nous serons dans l'opposition. Nous sommes face à un tandem sunnito-maronite semblable à celui de 1943 et nous l'affronterons", a encore dit M. Hassan Khalil. En fin d'après-midi, le ministre s'est rendu à la Maison du Centre où il s'est réuni avec Saad Hariri. Il a quitté une demi-heure plus tard sans faire de déclaration.

Le patriarche maronite Béchara Raï a pour sa part émis l'espoir de voir les tentatives menées actuellement aboutir à l'élection d'un président de la République. "Nous espérons, comme nous l'avons toujours dis, que toutes les tentatives aboutiront et seront bénéfiques au Liban et aux Libanais. Je n'ai pas encore eu l'occasion de rencontrer Saad Hariri, mais nous espérons que les contacts (entrepris par l'ancien Premier ministre) réussiront parce qu'il est temps après deux ans et demi de vide présidentiel que le Liban ait un président. Les Libanais auraient dû pendant cette longue période avoir abouti à un accord autour de la présidentielle", a déclaré Mgr Raï à l'aéroport international de Beyrouth peu avant son départ pour Rome.

Le leader druze libanais, Walid Joumblatt, a de son côté rappelé que son parti est "le premier à avoir proposé la candidature du député Henri Hélou à la présidentielle". Déplorant que son bloc n'ait pas été inclus dans les démarches actuelles visant à débloquer la présidentielle. M. Joumblatt a souligné sur son compte Twitter : "Nous ne sommes pas un troupeau de moutons même si les circonstances que traverse le pays sont exceptionnelles et requièrent un consensus exceptionnel".

La 45e séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise n'a pu se tenir le 28 septembre, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Une 46e séance a été fixée au 31 octobre.

 

Lire aussi

Quasi-veto de Mikati à la candidature de Aoun

Les Kataëb : « Non à une élection-marché »

Ils ont dit... sur la présidentielle

 

 

 

 

 

Que ce soit sur le plan législatif ou exécutif, les choses semblaient s'accélérer mardi. D'une part, le président de la Chambre, Nabih Berry, a convoqué les députés à une séance législative qui doit avoir lieu mercredi à 10h30. D'autre part, les informations selon lesquelles le chef du courant du Futur, Saad Hariri, s'apprête à apporter son soutien à la candidature du...
commentaires (4)

QU,ON ELISE OU QU,ON NOMME... MAIS QU,ON EN FINISSE ! DE GRACE, LE PAYS N,EN PEUT PLUS... L,ECONOMIE EST A GENOUX... LE PRESENT TRISTE ET PENIBLE ET LE FUTUR SOMBRE ET INCONNU... S.O.S. ! S.O.S ! S.O.S !

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 44, le 18 octobre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • QU,ON ELISE OU QU,ON NOMME... MAIS QU,ON EN FINISSE ! DE GRACE, LE PAYS N,EN PEUT PLUS... L,ECONOMIE EST A GENOUX... LE PRESENT TRISTE ET PENIBLE ET LE FUTUR SOMBRE ET INCONNU... S.O.S. ! S.O.S ! S.O.S !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 44, le 18 octobre 2016

  • JOUMBLATT DIT : NOUS NE SONT PAS UN TROUPEAU DE MOUTONS. AH BON ! MAIS POURTANT QUE OUI. LA PREUVE C'EST QUE TAYMOUR EST LÀ ET TOI TU N'ES QUE LE FILS DE KAMAL. ET LES AUTRE ? SI NE SONT PAS UN TROUPEAU DE MOUTONS, ILS SONT UN TROUPEAU QUAND MÊME MAIS UN TROUPEAU DE DE QUOI MONSIEUR JOUMBLATT ? DITES NOUS SVP.

    Gebran Eid

    16 h 54, le 18 octobre 2016

  • Alea jacta est. Pour un Liban enfin débarrassé des gabegie d'une autre époque. Un nouveau Liban enfin gouverné par la compétence et l'honnêteté d'une alliance vertueuse.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 46, le 18 octobre 2016

  • « Nous sommes face à un binôme sunnito-maronite semblable à celui de 1943 et nous l'affronterons » dit M. Hassan Khalil. Quid du Hezbollah ?

    AR

    16 h 25, le 18 octobre 2016

Retour en haut