Quasi-veto de Mikati à la candidature de Aoun

L'ancien Premier ministre Nagib Mikati a fait état d'un « abîme infranchissable » séparant « une grande partie des Libanais, en particulier son propre électorat », de la personne de Michel Aoun, comme candidat présidentiel.
Le quasi-veto à l'élection de M. Aoun opposé par M. Mikati n'a pas surpris les deux députés Simon Abiramia et Alain Aoun venus le sonder à ce sujet, dans le cadre de leur tournée auprès des principales personnalités politiques, à l'approche de la session parlementaire du 31 octobre.
Commentant ultérieurement la visite, M. Mikati a affirmé que ses opinions et celles du CPL sont « convergentes sur certaines questions essentielles », mais qu'en ce qui concerne la présidentielle, « un abîme infranchissable sépare une partie des Libanais, et en particulier (son) électorat, du candidat du Courant patriotique libre ».
« Nous en avons discuté, et je n'ai pas changé d'avis, dans l'espoir que les choses deviennent plus claires dans les prochains jours, a-t-il ajouté. Mais j'ai expliqué à mes interlocuteurs qu'aucun accord bilatéral ne peut faire oublier les accumulations passées ».
Pour sa part, M. Abiramia a assuré que l'initiative du CPL a pour but « de sortir l'échéance présidentielle de l'ornière », parallèlement aux démarches engagées par Saad Hariri. « Nous avons fait valoir aux yeux de M. Mikati que la candidature présidentielle du général Michel Aoun est naturelle et que cette candidature n'est un défi pour aucune des parties libanaises, mais qu'il s'agit d'une candidature pour l'unité nationale », a-t-il conclu.