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Liban

Ils ont dit... sur la présidentielle

Le ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi. Photo Ani

- Walid Joumblatt, député, chef du Rassemblement démocratique, sur Twitter : « L'œil veille et le mot de passe est crypté et allez donc le décoder. »

- Sélim Salhab, député, membre du bloc du Changement et de la Réforme, à l'agence d'information al-Markaziya : « Il n'y a pas de données nouvelles sur le dossier présidentiel, mais une dynamique vers une solution prochaine. Cette semaine devrait être décisive, et les rumeurs sur des entraves à une solution ne font que retarder la solution, sans plus. Nous prévoyons de nous concerter avec nos alliés, précisément le président Nabih Berry et le député Sleiman Frangié, mais seulement après l'annonce par le président Saad Hariri de son appui au général Michel Aoun. Nous n'entamerons pas nos concertations avant cette annonce officielle, et cela pour des raisons politiques que les parties concernées connaissent parfaitement mais que je m'abstiendrai de révéler. Ainsi, l'appui officiel de Saad Hariri à Michel Aoun n'est pas conditionné par notre entente préalable avec le président de la Chambre et le chef des Marada, contrairement à ce qui a été dit à ce propos. »

- Ahmad Fatfat, député, membre du bloc du Futur : « Pourquoi Saad Hariri devrait-il soutenir l'option Aoun, à l'heure où celle-ci n'est toujours pas appuyée par le 8 Mars, précisément le président de la Chambre, Nabih Berry ? Aucun candidat n'est en mesure de réclamer à ses rivaux de l'appuyer à la présidentielle tant que ses alliés ne le soutiennent pas. Pour l'instant, il est prévu que la séance électorale du 31 octobre soit à l'image de ses précédentes, à moins de "changements" subits. Il faut savoir que l'appui au général Michel Aoun est une affaire interne sans lien avec quelque décision de l'Arabie saoudite. Les Saoudiens ont déjà clairement déclaré leur position, à savoir qu'ils laissent aux Libanais le choix du président, ainsi que la responsabilité de ce choix. Nous considérons que c'est une position positive. »

- Achraf Rifi, ministre démissionnaire de la Justice, au quotidien koweïtien Assiyassa : « Je lutterai de toutes mes forces pour empêcher l'élection à la présidence de tout candidat ayant un lien avec le projet des forces du 8 Mars ou le projet de l'Iran et de Bachar el-Assad (...), qu'il s'agisse de Michel Aoun ou de Sleiman Frangié. Il n'est pas permis de manœuvrer avec légèreté en appuyant par exemple la candidature du député Michel Aoun pour embarrasser le Hezbollah. Ce jeu est dangereux pour le pays, ce serait comme la déclaration de notre défaite. L'affaire est stratégique et ne supporte ni manœuvres ni tactiques. À l'heure actuelle, nous menons une vaste guerre d'opposition et nous ne capitulerons jamais. Nous résisterons à tous ceux qui adhèrent au projet syro-iranien. Il n'y a pas de présidentielle en vue, d'aucuns se font des illusions : ce pays ne sera pas livré à l'Iran. »


- Sélim Karam, député, membre du bloc des Marada, à l'agence d'information al-Markaziya : « Je persiste et signe : les députés doivent se rendre à la séance électorale, et le jeu démocratique doit prendre son cours, quel qu'en soit le résultat. C'est ce à quoi a appelé le député Sleiman Frangié. Pour ce qui est de l'éventualité que le président Saad Hariri appuie le général Michel Aoun, si elle se réalise, cela voudra dire qu'il a soutenu plus d'un candidat, ce qui, pour lui, est peu flatteur. Mieux vaut qu'il se concentre sur un seul candidat. S'agissant de la position du Hezbollah sur le dossier de la présidentielle, l'on peut dire que le Liban paie le prix de l'escalade régionale entre l'Arabie et l'Iran. L'escalade interne qui s'ensuit donne l'impression que nous ne voulons pas de président. C'est l'impression qui découle notamment de la hausse de ton du Hezbollah à l'égard de l'Arabie saoudite, sur fond de crise yéménite. Le problème principal se situe au niveau des ingérences libanaises à l'extérieur, et des ingérences étrangères au Liban. Je ne perçois pas de percée prochaine au niveau de la présidentielle avant la fin de l'année, à moins d'un miracle. Chaque partie a ses conditions de déblocage, sans compter l'influence des guerres étrangères au Liban. »

-Mohammad Hajjar, député, membre du bloc du Futur, à la Voix du Liban 100.3-100.5 : « Le héros du blocage de la présidentielle est le Hezbollah. L'aboutissement d'une entente autour de la présidentielle ne relève pas uniquement de Saad Hariri (chef du courant du Futur, NDLR) : tous doivent assumer leurs responsabilités à cet égard, à commencer par le Hezbollah. Alors que le président Hariri affronte la situation de vide et tente d'y mettre fin en proposant des initiatives, les autres ne font rien pour le retrouver à mi-chemin. »

- Ammar Houry, député, membre du bloc du Futur, à la Voix du Liban 93.3 : « Il ne faudrait pas anticiper les résultats des concertations menées par le président Saad Hariri sur le dossier présidentiel. L'atmosphère positive (entretenue par le Courant patriotique libre notamment, NDLR) n'est que le résultat d'expectatives hâtives, de tours de passe-passe et de spéculations qui contreviennent à la vérité dans le but de bloquer certaines avancées. Quoi qu'il en soit, le président Hariri, une fois rentré à Beyrouth, réunira son bloc pour l'informer des résultats des concertations qu'il poursuit. L'on ne peut encore parler d'une initiative en faveur de Michel Aoun. Ce qui est sûr, c'est que l'initiative du président Hariri d'appuyer le député Sleiman Frangié est toujours en vigueur. »

- Alice Chaptini, ministre des Déplacés, dans une déclaration : « Plus rien ne justifie l'abstention de prendre part à la prochaine séance électorale. Puisque les candidats sont bien connus dans la forme et dans le fond, autant se rendre au Parlement pour élire l'un d'eux. Mais que d'aucuns prétendent attendre l'appui officiel de Saad Hariri à un nouveau candidat (Michel Aoun, NDLR) est une hérésie et un moyen (pour le 8 Mars, NDLR) de se dérober à ses responsabilités ».

- Mohammad Machnouk, ministre de l'Environnement, sur Twitter : « À ceux qui ambitionnent de combler la vacance présidentielle... nous refusons que la présidence du Conseil des ministres serve de bouc-émissaire ou fasse l'objet d'un chantage vil. La présidence du Conseil se situe au-delà des package deals et des marchés. »

- Walid Joumblatt, député, chef du Rassemblement démocratique, sur Twitter : « L'œil veille et le mot de passe est crypté et allez donc le décoder. »
- Sélim Salhab, député, membre du bloc du Changement et de la Réforme, à l'agence d'information al-Markaziya : « Il n'y a pas de données nouvelles sur le dossier présidentiel, mais une dynamique vers une solution...

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