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À La Une - syrie

Alep replonge dans l'enfer des raids aériens russes

Au moins cinq enfants tués dans un bombardement sur une école primaire à Deraa.

Des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) combattant l'organisation Etat Islamique à Yahmoul, au nord d'Alep, en Syrie, le 10 octobre 2016. AFP / Nazeer al-Khatib

Au moins 12 civils ont été tués dans l'attaque aérienne russe la plus violente depuis plusieurs jours sur les quartiers rebelles d'Alep, alors que cinq écoliers périssaient dans une attaque rebelle dans le sud de la Syrie.

Après un calme relatif pendant le week-end, des avions russes ont de nouveau mené des raids intensifs sur des quartiers rebelles de la deuxième ville de Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH)
Cette attaque survient sur fond d'impasse diplomatique totale, la communauté internationale se montrant incapable de s'entendre sur une initiative pour faire cesser le bain de sang. Illustrant ces désaccords, le président russe Vladimir Poutine, grand allié du régime de Damas, a annulé sa prochaine visite à Paris, trois jours après le veto russe sur une résolution française à l'Onu appelant à un cessez-le-feu à Alep.

Dans la métropole meurtrie, au moins 12 civils, dont quatre enfants, ont péri dans les bombardements, selon un premier bilan de l'OSDH. "Il s'agit des raids aériens russes les plus violents depuis que le régime a annoncé une réduction des bombardements sur la partie orientale d'Alep" le 5 octobre, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. "Il y a encore des gens sous les décombres", a-t-il précisé. Les quartiers rebelles de Boustane al-Qasr et de Ferdous ont été particulièrement visés, selon lui.

Depuis le début le 22 septembre de l'offensive d'envergure de l'armée à Alep, les forces prorégime progressent rue après rue pour tenter de reprendre les quartiers est d'Alep, contrôlés par les rebelles depuis 2012 et assiégés depuis plus des mois.


(Lire aussi : Pourquoi Alep-Est est le laboratoire idéal pour Moscou)

 

Enfants tués
Le correspondant de l'AFP dans la partie rebelle a vu de nombreux corps déchiquetés et d'autres corps sans vie à la suite de l'effondrement d'un immeuble frappé à Boustane al-Qasr.
Des Casques blancs - les secouristes volontaires de la défense civile locale en zone rebelle - sont intervenus rapidement pour tenter de dégager, avec les mains, des rescapés dans les décombres. D'autres transportaient les corps sans vie de deux enfants, enveloppés d'un linceul blanc.
Quatre personnes ont en outre été tuées du côté gouvernemental de la ville, à la suite de tirs de roquettes des rebelles sur le quartier de Hamdaniyé.

Dans le sud du pays, la guerre a fauché aussi des enfants avec au moins cinq écoliers tué dans un tir de roquette des rebelles sur une école primaire de la ville méridionale de Deraa, selon les médias officiels et l'OSDH qui rapporte également 25 blessés. D'après l'OSDH, le bilan pourrait s'alourdir car certains des blessés sont dans un état critique.

Des groupes rebelles contrôlent la majeure partie de la province méridionale de Deraa mais son chef-lieu éponyme, considéré comme le berceau de la révolution syrienne de 2011, est principalement tenu par des forces progouvernementales.

Par ailleurs, dix personnes au moins ont péri dans un attentat suicide commis par un kamikaze de l'organisation Etat islamique (EI) aux premières heures du jour à Al-Machi, dans la campagne autour de Manbij, ville reprise par les rebelles syriens à l'EI en août dernier, a déclaré l'OSDH.

 

(Lire aussi : Que peuvent faire les Occidentaux face aux Russes en Syrie ?)

 

Heurts entre rebelles et jihadistes
En outre, des heurts se poursuivaient mardi entre le groupe radical Jound al-Aqsa et des groupes rebelles islamistes, notamment celui d'Ahrar el-Cham, malgré la signature d'un pacte de non-agression intervenant après cinq jours de violents combats entre eux, notamment dans la province d'Idleb (nord-ouest).

Les deux parties étaient jusqu'à récemment alliées dans le combat contre le régime de Bachar el-Assad. Mais après des arrestations et des meurtres mutuels, de nombreux groupes rebelles ont accusé Jound al-Aqsa d'être un "paravent" de l'EI, principal groupe jihadiste en Syrie et ennemi des insurgés. Dans le but de calmer ces tensions, le groupe jihadiste Front Fateh el-Cham, grand rival de l'EI et allié des rebelles, a mené une médiation et annoncé dimanche l'incorporation de Jound al-Aqsa dans ses rangs. Le Front Fateh el-Cham et Ahrar el-Cham avaient ensuite signé lundi soir un accord préconisant "l'arrêt immédiat des combats".

Cette lutte entre anciens alliés semble profiter au régime syrien, qui ces derniers jours a repris plusieurs localités et villages capturés par une alliance entre rebelles et Jound al-Aqsa dans la province de Hama (centre), un des nombreux fronts du conflit en Syrie.

Cette guerre de plus en plus complexe a tué plus de 300.000 depuis 2011 et entraîné la pire crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale.



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commentaires (3)

L,HYSTERIE S,ACHARNE SUR LE PEUPLE SYRIEN... ET... KARAVIC LES ATTEND...

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 43, le 11 octobre 2016

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Commentaires (3)

  • L,HYSTERIE S,ACHARNE SUR LE PEUPLE SYRIEN... ET... KARAVIC LES ATTEND...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 43, le 11 octobre 2016

  • Pourquoi croyez vous que hollandouille pète les plombs ? C'est parce que ses alliés bactéries wahabites sont aux abois, quelles ne peuvent absolument rien faire pour s'en sortir et que les promesses que cette hollandouille leur a faite ne pourront pas être tenues . Il sera tenu responsable par tout ce petit groullis de monde infecté pour avoir entraîné les comploteurs sur un chemin qu'il ne pourra pas baliser , ni à L'ONU machin là, ni militairement face à la nouvelle puissance mondiale.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 22, le 11 octobre 2016

  • Si ce n'est pas de la désinfo épaisse ...c'est que je ne connais rien aux réalités de terrains ...! j'ai comme l'impression , que l' AFP et mister Rami de l'OSDH...ne sont pas fiables....

    M.V.

    15 h 47, le 11 octobre 2016

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