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À La Une - France

Les réfugiés au cœur du Prix Bayeux des correspondants de guerre

Le prix récompense un reportage sur une situation de conflit ou ses conséquences pour les populations civiles, ou sur un fait d'actualité concernant la défense des libertés et de la démocratie.

La détresse des réfugiés, venus de Syrie, d'Irak ou d'ailleurs, sera au coeur du 23e Prix Bayeux de correspondants de guerre qui s'ouvre lundi pour une semaine dans le nord-ouest de la France. Ici, le photo du journaliste grec Aris Messinis, primé au festival Visa pour l'image de Perpignan.

La détresse des réfugiés, venus de Syrie, d'Irak ou d'ailleurs, sera au coeur du 23e Prix Bayeux de correspondants de guerre qui s'ouvre lundi pour une semaine dans le nord-ouest de la France.

Parmi les 55 reportages en compétition, "la crise en Irak et en Syrie et ses conséquences, avec l'afflux de réfugiés, est une dominante", a indiqué à l'AFP Aurélie Viel, responsable de la programmation de ce prix prestigieux. Le Yémen, la Grèce, l'Ukraine, Gaza, la Turquie, l'Europe centrale, y seront également évoqués.

Le Prix Bayeux-Calvados récompense un reportage sur une situation de conflit ou ses conséquences pour les populations civiles, ou sur un fait d'actualité concernant la défense des libertés et de la démocratie. Il est ouvert aux journalistes du monde entier. Le jury sera présidé par le journaliste et essayiste français Jean-Claude Guillebaud, prix Albert Londres en 1972 pour sa couverture de la guerre du Vietnam. Les prix seront remis le 8 octobre.

Mais le ton sera donné dès lundi avec l'ouverture hors compétition de six expositions sur "L'errance des réfugiés à travers l'Europe": 25 photos de l'AFP présentées en très grand format sur les murs de la ville.
Des barbelés de la frontière turco-syrienne à ceux du terminal Eurotunnel dans le nord de la France, "l'intention est de montrer que le cheminement de ces migrants, en transit dans des camps ou sur les routes, est parfois interminable", explique Pierre Fernandez de la rédaction en chef de l'AFP.

Plus d'un million de personnes sont arrivées en Europe par la mer en 2015. Plus d'un tiers sont des enfants, selon l'Onu, partenaire de l'exposition. Les images de l'immense détresse de ces exilés viennent de Turquie, de Grèce, de Slovénie, de Macédoine, de Serbie, ou encore de Hongrie.

 

(Pour mémoire : Pourquoi risquer sa vie à prendre des photos dans l’enfer d’Alep)

 

Afrique des grands lacs et guerre des gangs au Mexique
Seize photographes de l'AFP en sont à l'origine dont Aris Messinis, journaliste grec qui a remporté le Visa d'or au festival Visa pour l'image de Perpignan (sud de la France) début septembre et Bülent Kiliç, de nationalité turque, qui a remporté le même prix l'an dernier. Bayeux a aussi récompensé ces deux reporters par le passé. L'exposition est prévue jusqu'au 30 octobre.  Le visiteur pourra consulter des contenus multimédias associés via smartphone.

Au delà de l'Irak et de la Syrie, où la guerre qui s'intensifie a fait plus de 300.000 morts depuis 2011, d'autres conflits moins médiatisés seront évoqués, comme celui "autour des grands lacs en Afrique ou la guerre des gangs au Mexique, via une exposition photo sur Acapulco, ancienne destination de rêve où sont aujourd'hui commis cinq à six meurtres par jour", a indiqué le maire de Bayeux, Patrick Gomont.  Le photographe mexicain exposé, Bernandino Hernandez, sera à Bayeux.

Au programme de cette 23e édition, on trouve également un salon du livre et le 10e anniversaire du Mémorial des reporters de guerre, où chaque année est dévoilée une stèle portant les noms de journalistes tués en mission. Un monument en mémoire des reporters disparus sera par ailleurs inauguré. En 2016, 59 journalistes ont été tués à cause de leur profession, après 67 en 2015, a indiqué à l'AFP Reporters sans frontières (RSF). Douze ont été tués au Mexique, sept en Syrie, cinq au Yémen, quatre en Irak, selon RSF.
Jeudi, un documentaire sur James Foley, le reporter américain exécuté en Syrie en 2014 par l'organisation État islamique (EI) sera projeté, en avant-première française.

Samedi 8 octobre, le jury remettra huit prix: presse écrite, télévision, radio, photo, télévision grand format, web journalisme, jeune reporter photo et, pour la première fois, un prix image vidéo, décerné à un caméraman.

La détresse des réfugiés, venus de Syrie, d'Irak ou d'ailleurs, sera au coeur du 23e Prix Bayeux de correspondants de guerre qui s'ouvre lundi pour une semaine dans le nord-ouest de la France. Parmi les 55 reportages en compétition, "la crise en Irak et en Syrie et ses conséquences, avec l'afflux de réfugiés, est une dominante", a indiqué à l'AFP Aurélie Viel, responsable de la...

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