Donald Trump et Hillary Clinton ont chacun conclu lundi une journée de campagne électorale par des rendez-vous diplomatiques à New York, où ils ont notamment rencontré le président égyptien, Abdel Fattah el-Sissi, venu assister avec d'autres dirigeants étrangers à l'Assemblée générale de l'Onu.
C'est la candidate démocrate qui avait la première annoncé, la semaine dernière, des entretiens avec le président égyptien et l'Ukrainien Petro Porochenko, auxquels elle a ajouté un rendez-vous avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe. "C'est un grand plaisir de vous revoir, Monsieur le Premier ministre", a déclaré l'ancienne secrétaire d'Etat de Barack Obama devant la presse, soulignant que ce n'était pas là sa première rencontre avec M. Abe.
Ces réunions furent aussi l'occasion pour Hillary Clinton de tacler son adversaire. Donald Trump a souvent dit qu'il entendait faire payer aux alliés des Etats-Unis le prix du bouclier de défense américain. "La relation entre les Etats-Unis et le Japon est absolument cruciale", a dit Hillary Clinton à M. Abe. Elle a ensuite vu le président Sissi pendant une heure et quart. Après de rudes négociations avec le protocole égyptien, la presse n'a pu assister qu'à une minute ou deux de leur rencontre. Mais l'entourage de Mme Clinton a pris soin de communiquer ensuite la longue liste des sujets abordés: antiterrorisme, économie, droits de l'homme, le groupe Etat islamique, ainsi que la détention de l'Américaine Aya Hijazi, employée d'une ONG en Egypte...
(Lire aussi : Trump joue la peur et la poigne, Clinton l'expérience)
Puis M. Sissi a reçu Donald Trump, arrivé directement de l'aéroport de New York La Guardia après un meeting en Floride. Mais pendant moins d'une heure. Le candidat milliardaire, qui rencontrait là son deuxième président après le Mexicain Enrique Pena Nieto à Mexico le 31 août, hochait de la tête en écoutant son interlocuteur parler de la souffrance infligée au monde par la pensée extrémiste, au moment où la presse a pu entrer afin d'enregistrer quelques images. "M. Trump a fait part au président el-Sissi de sa grande estime envers les musulmans pacifiques, et comprend que des gens de bonne volonté se sacrifient quotidiennement pour lutter contre la menace croissante du terrorisme islamique radical", a-t-on appris ensuite par communiqué. M. Trump s'est engagé à inviter le président égyptien en "visite officielle" s'il était élu en novembre. On ignore si les hommes ont abordé la proposition formulée en décembre 2015 par Donald Trump d'interdire aux musulmans d'entrer aux Etats-Unis.
Pendant ce temps, Hillary Clinton effectuait son troisième entretien, avec Petro Porochenko. Devant les journalistes, elle a glissé qu'elle désirait évoquer "les menaces et problèmes très réels posés par l'agression russe". Là encore, la remarque doit être interprétée à la lumière des amabilités répétées de Donald Trump envers Vladimir Poutine.
Lire aussi
Trump se range à la raison et admet qu'Obama est né en Amérique
Trump : une intelligence émotionnelle déficiente
C'est la candidate démocrate qui avait la première annoncé, la semaine dernière, des...