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À La Une - Attentats

Trump joue la peur et la poigne, Clinton l'expérience

"Nous avons été faibles, notre pays a été faible. Nous avons laissé entrer des dizaines de milliers de personnes", affirme le candidat républicain. 

Donald Trump a joué lundi la poigne et la peur, et Hillary Clinton a mis en avant son expérience, après l'attentat de Manhattan et la découverte de plusieurs bombes dans l’État voisin du New Jersey. REUTERS/Carlos Barria

Donald Trump a joué lundi la poigne et la peur, et Hillary Clinton a mis en avant son expérience, après l'attentat de Manhattan et la découverte de plusieurs bombes dans l'État voisin du New Jersey.

La menace terroriste a fait une entrée fracassante dans la campagne présidentielle américaine, à 49 jours du scrutin: un engin explosif a blessé 29 personnes à New York samedi soir, un autre n'a pas explosé, et dans le New Jersey, plus d'une demi-douzaine d'engins explosifs ont été découverts, dont l'un, partiellement explosé, n'a pas fait de victimes. Un suspect de 28 ans d'origine afghane, a été arrêté pour ces attentats.

Un homme armé d'un couteau a en outre blessé samedi neuf personnes dans un centre commercial dans le Minnesota (nord) avant d'être abattu, une attaque revendiquée par le groupe jihadiste État islamique. "Nous allons devoir être très durs", a réagi Donald Trump sur Fox News lundi matin. "Nous avons été faibles, notre pays a été faible. Nous avons laissé entrer des dizaines de milliers de personnes", a-t-il ajouté, prédisant que "cela va peut-être se produire de plus en plus dans tout le pays". Et il a une fois encore inscrit la montée du groupe État islamique au bilan de Barack Obama et de son ancienne secrétaire d'État, Hillary Clinton.

 

(Lire aussi : Sécurité renforcée à New York après l’explosion d’une bombe)

 

Angoisse sécuritaire
Le candidat républicain a fait de l'angoisse sécuritaire un point fort de sa campagne, avec celui de l'immigration clandestine.

Plus de la moitié des Américains (53%) trouvent que le gouvernement n'en fait pas assez en matière de lutte antiterroriste, selon un récent sondage Quinnipiac. Et avant même ce week-end, 44% des électeurs s'attendaient à un nouvel attentat meurtrier.
Les électeurs sont très partagés sur qui des deux candidats à la Maison Blanche sera le plus efficace face à la menace terroriste: 46% des électeurs font plus confiance à Hillary Clinton, 45% à Donald Trump, selon un sondage Fox publié avant les événements du week-end.

A l'inverse de son opposant, Mme Clinton a choisi lundi de mettre en avant son expérience, et cherché à rassurer les Américains. "Je suis la seule à avoir été associée à des décisions difficiles" visant à éliminer les terroristes, a-t-elle déclaré, mettant en avant son "plan global contre la nature évolutive de cette menace".
"Surtout, je veux dire aux Américains, soyons vigilants, n'ayons pas peur. Nous avons affronté des menaces dans le passé. Je sais que nous ferons face à ce nouveau danger avec le même courage et la même vigilance. Nous avons choisi la détermination, pas la peur", a-t-elle insisté, dénonçant la démagogie de son adversaire.

Et l'ancienne secrétaire d’État de M. Obama a rappelé qu'elle devait aussi rencontrer lundi en marge de l'Assemblée générale des Nations unies le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et d'autres dirigeants mondiaux.
Mme Clinton rappelle souvent à ses auditoires qu'elle se trouvait en salle de crise avec le président lors du raid secret qui a tué Oussama ben Laden en 2011. De la même manière, Barack Obama a appelé à ne pas "succomber à la peur", promettant que "justice (sera) faite" après les attentats du week-end.

De son côté, Donald Trump se présente depuis des mois comme l'homme du retour à l'ordre, notamment depuis l'attentat contre une boîte gay d'Orlando en juin. "Les attaques de samedi montrent l'échec des politique d'Obama/Hillary Clinton, qui ne peuvent pas assurer notre sécurité!", a-t-il tweeté dimanche soir. "Avec moi, l'Amérique redeviendra sûre!".

Le candidat prône la fermeture sélective des frontières afin d'empêcher l'arrivée de terroristes en puissance. Par exemple, il souhaite stopper tout accueil de réfugiés syriens et dénonce le projet de sa rivale démocrate d'en augmenter le nombre.

 

(Lire aussi : Trump se range à la raison et admet qu'Obama est né en Amérique)

 

Rencontres à l'Onu
Face à lui, Hillary Clinton, proche alliée du président Barack Obama, valorise son quart de siècle d'expérience politique.

Jouant la prudence face à l'impulsivité de son adversaire républicain, sa première réaction avait été samedi soir de jouer le sang-froid: "Il est toujours plus sage d'attendre d'avoir des informations avant d'en conclure quoi que ce soit". Après son point de presse lundi matin, elle s'est envolée pour un meeting à Philadelphie, pour un discours initialement prévu sur une jeunesse qu'elle peine à rallier. Donald Trump était attendu en Floride.

Outre le président égyptien, elle doit aussi rencontrer l'Ukrainien Petro Porochenko, ainsi que le Premier ministre japonais Shinzo Abe.

 

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