Les Etats-Unis et la Russie ont tous les deux revendiqué la mort en Syrie du numéro deux du groupe Etat islamique (EI), Abou Mohammed al-Adnani.
La revendication par Moscou de l'élimination d'al-Adnani est "une blague", a affirmé mercredi un responsable américain de la Défense. Le bombardement qui a visé al-Adnani, dont la mort a été annoncée par le groupe jihadiste, a été réalisé par un drone américain Predator, a indiqué un autre responsable américain. Le Predator a tiré un missile Hellfire sur une voiture dans laquelle le porte-parole du groupe Etat islamique était présumé se trouver, a-t-il précisé. La frappe a eu lieu près d'Al-Bab, dans la province d'Alep (nord de la Syrie). La frappe a été menée par les forces spéciales américaines travaillant avec la CIA, selon cette source.
Moscou a, de son côté, affirmé mercredi avoir tué al-Adnani dans une frappe menée par un bombardier russe Su-34 près du village de Oum Hoch, dans la région d'Alep, qui a tué une quarantaine de combattants. "Parmi les terroristes liquidés se trouvait, selon des informations confirmées par divers canaux, le chef de guerre Abou Mohammed al-Adnani, plus connu comme le porte-parole du groupe terroriste Etat islamique", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
La revendication par Moscou de la mort du chef jihadiste pourrait être "drôle, si l'on faisait abstraction de la campagne que les Russes ont entrepris en Syrie", a ajouté le responsable américain de la Défense. Les Américains reprochent à la Russie de chercher avant tout à soutenir le régime de Bachar el-Assad, que Washington considère comme le principal obstacle à une résolution du conflit syrien.
(Repère : En cinq mois, plusieurs chefs de l'EI tués en Syrie et en Irak)
La Russie mène depuis septembre 2015 une campagne de frappes aériennes en soutien aux forces du régime Assad. Elle mène notamment des bombardements autour d'Alep, deuxième ville du pays, où s'affrontent âprement les troupes gouvernementales et divers groupes rebelles.
Le Pentagone n'a pas confirmé officiellement la mort d'Adnani. Il est souvent difficile pour le Pentagone d'établir avec certitude la mort d'une cible après une opération d'élimination par frappe aérienne. Plusieurs jihadistes ont été déjà donnés pour mort par les Etats-Unis dans de telles opérations avant de réapparaître un peu plus tard.
Le chef jihadiste -- considéré par les services de renseignement occidentaux comme le "ministre des attentats" de l'EI -- s'était illustré en exhortant ses partisans à passer à l'action dans leur pays d'origine en utilisant n'importe quelle arme disponible (couteau, pierre ou véhicule) contre les citoyens des pays membres de la coalition antijihadistes.
Lire aussi
Moscou et Washington annoncent des progrès vers un cessez-le-feu en Syrie
Pourquoi l'État islamique n'arrive pas à faire son nid en Libye
commentaires (2)
LES RUSSES... COMME LEURS SUIVISTES OBTUS ET LEURS ACCESSOIRES... SAUTENT POUR S,APPROPRIER... EN SUIVISTES A LEUR TOUR... LES PERFORMANCES DE LEURS PATRONS...
LA LIBRE EXPRESSION
20 h 56, le 31 août 2016