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À La Une - Conflit

Moscou et Washington annoncent des progrès vers un cessez-le-feu en Syrie

Les modalités d'un accord restent à définir.

"Nous sommes parvenus à clarifier la voie menant" à une cessation des combats, a affirmé le secrétaire d'État américain John Kerry (à gauche) à l'issue d'une réunion marathon d'une douzaine d'heures avec son homologue russe Sergueï Lavrov (à droite) vendredi soir à Genève. REUTERS/Pierre Albouy

Les États-Unis et la Russie ont fait état de progrès pour parvenir à un nouveau cessez-le-feu en Syrie, mais les modalités d'un accord pour tenter de mettre fin au conflit qui ravage le pays depuis cinq ans restent à définir.

"Nous sommes parvenus à clarifier la voie menant" à une cessation des combats, a affirmé le secrétaire d'État américain John Kerry à l'issue d'une réunion marathon d'une douzaine d'heures avec son homologue russe Sergueï Lavrov vendredi soir à Genève.

Le chef de la diplomatie russe a de son côté fait état de "pas très importants en avant". Il reste toutefois "encore quelques points, parmi lesquels l'accès humanitaire aux civils en danger en Syrie, notamment dans la région d'Alep" (nord-ouest).

La réunion intervenait alors que le conflit est devenu encore plus complexe avec l'intervention militaire de la Turquie dans le nord de la Syrie contre les jihadistes du groupe État islamique (EI), mais également contre les Kurdes. Ankara y a envoyé de nouveaux chars vendredi. Toujours sur le terrain, des insurgés et leurs familles ont commencé, à la suite d'un accord avec le régime, à évacuer la ville de Daraya, près de Damas, un ancien bastion rebelle.

Si la "grande majorité" des obstacles techniques pour un cessez-le-feu font l'objet d'un accord, Washington et Moscou ne sont pas encore prêts pour "une annonce définitive qui serait menacée d'échec", a déclaré M. Kerry. Une première cessation des hostilités négociée par Washington et Moscou et entrée en vigueur en février avait volé en éclats après des violations répétées des belligérants. "Nous ne voulons pas d'un accord pour simplement dire que nous avons un accord", a prudemment souligné M. Kerry.

Les chefs de la diplomatie américaine et russe avaient entamé leurs entretiens dans la matinée dans un grand hôtel sur les bords du lac Léman, suscitant des espoirs de relance des pourparlers de paix en Syrie.

 

(Lire aussi : « Nous, nous sommes comme ces oiseaux, on reviendra si Dieu le veut »)

 

'Changement radical'
"Si nous sommes en mesure de mettre en place un accord à long terme sur un cessez-le-feu, nous serons capables de provoquer un changement radical concernant la trajectoire du conflit", a espéré M. Lavrov.

"Nous avons convenu de domaines spécifiques sur lesquels nous allons travailler avec les parties (du conflit). La Russie (travaillera) avec le gouvernement syrien, les États-Unis avec l'opposition", a ajouté le ministre russe. Les deux responsables ont été rejoints pendant près d'une heure en milieu de journée par l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura.

Des experts américains et russes vont continuer de travailler dans les jours à venir pour régler les points non résolus. Une fois résolues "les questions purement techniques", et "dès qu'il y aura suffisamment de bonne volonté pour organiser des négociations productives", M. de Mistura "nous aidera à revenir à la table des négociations pour parvenir à un accord sur une transition politique", a assuré M. Lavrov.

 

(Lire aussi : « Même si le régime détruit nos terres, nous planterons sur nos balcons et dans nos couloirs »)

 

Plusieurs sessions de discussions intersyriennes, destinées à mettre fin à ce conflit qui a fait plus de 290.000 morts depuis 2011, ont eu lieu à Genève depuis le début de l'année, sans aboutir à des résultats. Moscou et Washington ont l'EI comme ennemi commun, mais la Russie soutient politiquement et militairement le régime de Damas, tandis que les États-Unis appuient l'opposition syrienne qui réclame le départ du président Bachar el-Assad.

Alep, deuxième ville de Syrie, reste l'un des principaux points de désaccord entre la Russie et les États-Unis. Quelque 1,5 million de personnes y sont prises au piège des rebelles et des forces gouvernementales syriennes depuis la mi-juillet.

Lors d'une conversation téléphonique vendredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine se sont mis d'accord pour accélérer l'aide humanitaire dans la province d'Alep. M. Lavrov a assuré que les contacts bilatéraux avec Washington sur le dossier syrien allaient "s'intensifier".

La Russie avait annoncé jeudi être prête à discuter avec Washington du rapport de l'Onu qui accuse le régime de Damas d'avoir mené des frappes chimiques en Syrie. Le rapport met également en cause l'EI dans l'utilisation de telles armes.

 

 

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commentaires (1)

Comme de coutume dans les relations entre les us et leurs alliés larbins coalises bensaouds , ce parrain n'intervient que quand ses bactéries sont mises à mal . Sinon , il se tait tant que les choses tournent à son avantage ...

FRIK-A-FRAK

12 h 25, le 27 août 2016

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Commentaires (1)

  • Comme de coutume dans les relations entre les us et leurs alliés larbins coalises bensaouds , ce parrain n'intervient que quand ses bactéries sont mises à mal . Sinon , il se tait tant que les choses tournent à son avantage ...

    FRIK-A-FRAK

    12 h 25, le 27 août 2016

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