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À La Une - France

Nouvelle polémique autour du burkini après des photos d'un contrôle à Nice

"Ils veulent lui retirer ses vêtements. Mais qu'ils retirent leurs uniformes ! La police de la honte".

Des photos d'un contrôle de police sur une plage de Nice (sud-est), montrant une femme, foulard sur les cheveux, ôtant sa tunique devant des agents, ont suscité l'indignation sur Internet mercredi. Capture d'écran de Twitter.

Des photos d'un contrôle de police sur une plage de Nice (sud-est), montrant une femme, foulard sur les cheveux, ôtant sa tunique devant des agents, ont suscité l'indignation sur Internet mercredi et relancé la polémique autour de l'interdiction du burkini par plusieurs villes de France. Depuis la publication des photos, le hashtag #WTFFrance ("What the fuck", expression anglaise familière qui signifie "Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?", ndlr) fait le buzz sur Twitter.

La décision de plusieurs communes de la Côte d'Azur de bannir de leurs plages les tenues ne respectant pas la laïcité, notamment le burkini, qui couvre le corps de la tête aux chevilles, provoque depuis plusieurs jours un débat enflammé en France et à l'étranger.

Mardi soir, le tabloïd britannique Daily Mail a mis en ligne une série de photos - non sourcées et non datées - montrant quatre policiers municipaux en train de contrôler une dame assoupie au soleil sur une plage de la célèbre Promenade niçoise, frappée le 14 juillet par un sanglant attentat jihadiste (86 morts).

Cette femme est habillée et porte un foulard turquoise et blanc noué au-dessus de la nuque et une tunique de même couleur à manches longues, qu'elle enlève ensuite sous l’œil des policiers, sans qu'on sache si elle agit sur ordre de ceux-ci ou de sa propre initiative.

La mairie de Nice, contactée par l'AFP, n'était pas en mesure de préciser dans l'immédiat les circonstances de ce contrôle. Mais elle a confirmé qu'une quinzaine de femmes avaient été verbalisées depuis le début de la semaine, en raison de leur tenue de plage.
Mardi, une mère de famille verbalisée le 16 août dernier, alors qu'elle était voilée et portait legging et tunique sur une plage de Cannes, a annoncé son intention de contester cette amende.

 

(Lire aussi : L'Australienne d'origine libanaise Aheda Zanetti, créatrice du burkini, à L'OLJ : "C’est juste un maillot !")

 

Les images du contrôle de Nice ont suscité mercredi un déluge de réactions d'internautes dénonçant "une humiliation" et "une chasse au voile" leur faisant "honte" ou leur donnant la "haine".
"Ils veulent lui retirer ses vêtements. Mais qu'ils retirent leurs uniformes ! La police de la honte", a réagi Marwan Muhammad, le président du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) qui a attaqué en justice les arrêtés municipaux avec la Ligue des droits de l'homme.

"Question du jour: combien de policiers armés faut-il pour forcer une femme à se déshabiller en public?", s'indigne sur Twitter le directeur de la communication Europe de Human Rights Watch, Andrew Stroehlein.

L'actrice américaine Susan Sarandon a elle aussi tweeté les photos assorties du commentaire: "La police française applique l'interdiction du burkini en ordonnant à une mère de famille d'enlever sa tenue musulmane".

La justice française a validé à deux reprises ces arrêtés, qui font l'objet d'un recours devant la plus haute instance administrative du pays, le Conseil d'Etat. Celui-ci se penchera jeudi sur la question, avec pour délicate mission de trancher sur la légalité de ces interdictions controversées.

 

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Des photos d'un contrôle de police sur une plage de Nice (sud-est), montrant une femme, foulard sur les cheveux, ôtant sa tunique devant des agents, ont suscité l'indignation sur Internet mercredi et relancé la polémique autour de l'interdiction du burkini par plusieurs villes de France. Depuis la publication des photos, le hashtag #WTFFrance ("What the fuck", expression anglaise familière...

commentaires (4)

Comment se fait-il qu'il n'y avait pas de Burkini l'année dernière ou les précédentes ? Je ne penserai jamais que c'est de la provocation. Oh non ! Plus encore crétins sont les français qui jouent le jeu. Si on laissait ces femmes étuver sous leurs habits protecteurs, elles auraient disparu sans bruit, tout comme leur apparition. F. MALAK

Rotary Beyrouth

12 h 18, le 25 août 2016

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Commentaires (4)

  • Comment se fait-il qu'il n'y avait pas de Burkini l'année dernière ou les précédentes ? Je ne penserai jamais que c'est de la provocation. Oh non ! Plus encore crétins sont les français qui jouent le jeu. Si on laissait ces femmes étuver sous leurs habits protecteurs, elles auraient disparu sans bruit, tout comme leur apparition. F. MALAK

    Rotary Beyrouth

    12 h 18, le 25 août 2016

  • OU CEUX QUI SONT ACCUEILLIS EMBRASSENT LES MOEURS DU PAYS D,ACCUEIL OU L,EXPULSION... GARE AUX PRETENDUS MOEURS RELIGIEUX CAR LES EXTREMISTES QUI REVENT D,ISLAMISER L,OCCIDENT SE CACHENT DERRIERE... ET PAS APRES PAS ET LE MAL SERA FAIT... IL EST DU DEVOIR DES DEMOCRATIES DE SE DEFENDRE ET DE DEFENDRE LEURS PEUPLES ET LEURS CULTURES ET MOEURS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 37, le 25 août 2016

  • la fête est finie, la bonne volonté des Français sous couvert de droits de l'homme et de la démocratie n'est valable que pour les démocrates et les peuples respectant les droits de chacun et en particulier le droit de la femme. Le peuple Français vient de le comprendre, et ce sont les communautés qui vont devoir accepter les règles républicaines de la laïcité ou alors il va falloir quitter le territoire. Le droit de croire à un dieu est un droit individuel et ne peux s'imposer à la collectivité et si j'ai un conseil à donner surtout aux musulmans c'est de respecter les lois Françaises car c'est eux qui risquent de tout perdre, pas le peuple Français

    yves kerlidou

    10 h 31, le 25 août 2016

  • Si le Conseil d'Etat cède à la pression des âmes soi-disant bien pensantes de la gauche opportuniste, aux CCIF ou autres GMP, FNMF, CFCM, RMF, UOIF ainsi qu'aux médias stipendiés voulant se donner bonne conscience, le retour au Moyen-Age de la France sera pour après demain.

    Paul-René Safa

    10 h 10, le 25 août 2016

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