Le bilan provisoire de la double explosion du 4 août au port de Beyrouth est passé dimanche de 181 à 190 morts, selon un rapport du gouvernement démissionnaire de Hassane Diab. Selon ce même document, trois personnes sont encore portées disparues, alors que samedi, l'armée annonçait pour sa part que sept personnes manquaient encore à l'appel : trois Libanais, 3 Syriens et un Égyptien. Toujours selon le bilan provisoire, plus de 6.500 personnes figurent parmi les blessés. S'ajoute à ce chiffre celui de 300.000 sans abris, la déflagration ayant ravagé de nombreux quartiers de la capitale.
15 milliards de dollars
En outre, plus de 50.000 habitations ont été endommagées et 70 bâtisses traditionnelles nécessitent des travaux immédiats, souligne le rapport. Neuf hôpitaux et 49 centres médicaux ont également été touchés par la déflagration, ainsi que 178 écoles publiques et privées. Le coût financier engendré par cette catastrophe s'élève à environ 15 milliards de dollars, selon les chiffres officiels.
La déflagration du 4 août a été provoquée, selon les explications officielles, par un incendie dans un hangar du port contenant 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, stockées sans précaution depuis 2014. De nombreux officiels, avec à leur tête le président de la République et le Premier ministre démissionnaire, ont reconnu au cours des deux dernières semaines avoir été tenus au courant de la présence d'un tel stock de produits chimiques, en périphérie proche de la capitale libanaise. L'armée, épaulée par des secouristes étrangers, notamment français, s'activent encore à la recherche des restes de disparus sur le site de la catastrophe.
Le président de la République, Michel Aoun, refuse une enquête internationale, affirmant que celle-ci "diluerait la vérité". Une enquête locale est en cours, mais nombreux sont ceux qui doutent de son impartialité et de son efficacité. A ce jour, près d'une vingtaine de responsables et d'employés du port ont été arrêtés, à leur tête le directeur des douanes et le directeur du port, qui a été remplacé depuis.
Des dizaines d'avions et navires d'aides humanitaires sont arrivés à Beyrouth depuis le 4 août, alors que la communauté internationale s'est fortement mobilisée pour venir en aide aux populations sinistrées, en fournissant notamment du carburant, des produits alimentaires, de la farine, des hôpitaux de campagne et des installations médicales.
commentaires (2)
HN peut jurer par tous les dieux qu’il n’est pour rien dans cette explosion, les morts resterons sur sa conscience et le poursuivront jusqu’à son dernier souffle, car eux connaissent maintenant de là où ils se trouvent les noms de leur tueur et de ses alliés qui lui ont permis de commettre cet apocalypse.
Sissi zayyat
21 h 23, le 30 août 2020