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Liban

Geagea rend à Aoun la monnaie de sa pièce et l’accuse de protéger les armes du Hezb

 Le chef des FL s’exprimant devant une délégation de Baskinta. Photo Aldo Ayoub

Le président du conseil exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, a violemment réagi aux propos incendiaires du chef du CPL, le général Michel Aoun, contre le président Michel Sleiman et les ministres proches de ce dernier et des FL.
« Dernièrement, on entend parler trop de changement d'alliances ou de blocs parlementaires, mais, à mon avis, un des blocs a connu une métamorphose totale : il s'agit du Bloc de la réforme et du changement qui est devenu le bloc de la faillite et de la misère », a déclaré M. Geagea devant une délégation populaire de Baskinta. Le ton est ainsi donné.
Prenant indirectement la défense des ministres que son adversaire politique avait appelé à démissionner, il a repris à son compte les propos de M. Aoun selon lesquels « le ministre qui repère une lacune et ne prend pas de mesures pour la combler s'en rend coupable ». Il a ainsi relevé que « les ministres de l'Éducation, de l'Intérieur et de la Justice ont déterminé les lacunes dans leurs départements respectifs » tout en faisant observer que « personne en revanche n'a été licencié en raison des pannes survenues sur les réseaux électriques, hydrauliques ou des télécommunications ». M. Geagea a ensuite appelé le chef du CPL à « s'autoréformer avant de critiquer les autres », avant de critiquer la campagne menée contre le gouvernement estimant que ses artisans souhaitent un vide constitutionnel.
Commentant ensuite les propos du général Aoun au sujet d'« abus fondamentaux qui menacent l'État », il a estimé que « le danger le plus grave qui menace l'État se résume par le fait que celui-ci ne détient pas le pouvoir stratégique en rapport avec les opérations militaires ou sécuritaires ». M. Geagea a insisté sur la nécessité de récupérer ce pouvoir, rappelant dans ce cadre la proposition qu'il avait soumise récemment à la conférence nationale du dialogue.

Le CPL et les armes du Hezbollah
Après avoir estimé que les armes du Hezbollah font partie des « abus qui doivent être réglés en premier », il a exprimé l'espoir que le général Aoun « cesse de s'opposer à tout responsable qui défend son droit, en l'empêchant d'évoquer les armes du parti de Dieu ».
M. Geagea a aussi rejeté les propos du chef du CPL au sujet des indiscrétions concernant l'enquête menée dans l'affaire des réseaux d'espionnage, en faisant remarquer que « ce sont principalement les médias du 8 Mars et notamment la OTV (CPL) qui en font état ». À ce propos, il a rappelé l'affaire de Ouyoun Orghoch « et les indiscrétions montées de toutes pièces et démenties par les résultats de l'enquête ».
Concernant la résolution 1559 du Conseil de sécurité, M. Geagea s'est arrêté « sur le nombre de fois au cours desquelles le général Aoun et ses partisans avaient, jusqu'en 2005, réclamé le retrait des armes du Hezbollah ». Il a rappelé dans ce cadre le Livre orange distribué avant les élections de cette année « et dans lequel le CPL indiquait que l'édification d'un État ne sera pas possible tant que le Hezbollah maintient ses armes ».
M. Geagea s'est par ailleurs dit « étonné de la campagne menée contre le Tribunal spécial pour le Liban sachant qu'il n'y a rien à dire au sujet de son action » et estimé qu'« il appartient à celui-ci et non pas aux politiciens libanais de déterminer les faux témoins ».
Sur un autre plan, il a critiqué « les tentatives menées pour affaiblir le 14 Mars ». « Chaque tentative de démembrer ce courant renouvelle notre énergie pour le renforcer et développer son parcours jusqu'à ce que nos objectifs soient atteints », a-t-il dit, avant de renouveler son appel à un Beyrouth démilitarisé, partant du principe que « rien ne justifie la présence de milices et d'organisations armées à Beyrouth ».
M. Geagea a appelé l'État et les parties concernées à concrétiser ce point « qui sera le point de départ d'un processus qui devra par la suite s'étendre à Tripoli, à Saïda, au Mont-Liban, à la Békaa et au Liban-Nord ».

Le président du conseil exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, a violemment réagi aux propos incendiaires du chef du CPL, le général Michel Aoun, contre le président Michel Sleiman et les ministres proches de ce dernier et des FL.« Dernièrement, on entend parler trop de changement d'alliances ou de blocs parlementaires, mais,...

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