Dans une interview express à la LBCI, Samy Gemayel a souligné que les propos de Mohammad Raad sont « graves » et constituent « un défi pour la loi, la Constitution, les libertés et l'État ». « Ces propos illustrent le fait que le Hezbollah se transforme en Gestapo qui enlevait les citoyens à leur domicile pour leur réclamer des comptes, a déclaré M. Gemayel (...). S'il y avait un État, le parquet aurait dû engager des poursuites contre Mohammad Raad afin de lui demander des comptes au sujet de ses propos. » Et le député Kataëb de souligner qu'en faisant une telle déclaration, M. Raad a pratiquement « marginalisé l'armée et les forces de sécurité ».
M. Gemayel a par ailleurs déclaré que les agressions contre la Finul au Liban-Sud sont l'œuvre du Hezbollah. « Se cacher derrière le terme "habitants" est risible, d'autant que le Hezbollah ne reconnaît pas, à la base, la légalité internationale, d'où le fait qu'il s'en prend au Tribunal spécial pour le Liban », a déclaré Samy Gemayel qui a souligné dans ce cadre que « le tribunal international revêt une importance particulière pour tous les Libanais afin de couper cours à d'éventuels crimes futurs ».
Après avoir écarté la possibilité d'un « marchandage » autour du tribunal international, « du fait que les juges ne prennent pas en considération le point de vue des États-Unis, et accomplissent leur mission en toute transparence et objectivité », M. Gemayel a réfuté les critiques des pôles du Hezbollah à l'égard de la légalité internationale. « À plusieurs occasions, a déclaré à ce sujet le député Kataëb, la communauté internationale n'a pas été dans le sens des désirs des États-Unis. Il faut donc s'abstenir de mettre en doute la légalité internationale si la situation nous déplaît. »
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