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À La Une - syrie

L'EI revendique un attentat particulièrement meurtrier contre les forces kurdes à Qamichli

Au moins 44 tués et 140 blessés dans le plus gros attentat jamais perpétré dans la ville.

Au moins 44 personnes ont été tuées mercredi dans la ville syrienne à majorité kurde de Qamichli dans une attaque suicide revendiquée par le groupe Etat islamique (EI). AFP / DELIL SOULEIMAN

Au moins 44 personnes ont été tuées mercredi dans la ville syrienne à majorité kurde de Qamichli dans une attaque suicide revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), disant répondre aux raids de la coalition antijihadistes soutenant les forces kurdes.

Cet attentat est le plus meurtrier à toucher cette ville du nord-est syrien, essentiellement contrôlée par les forces kurdes, depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.
Les médias officiels ont fait état d'un bilan de "44 morts et 140 blessés, dont plusieurs grièvement atteints". L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a parlé de 48 morts.

L'attentat a eu lieu dans un secteur de l'ouest de Qamichli où se trouvent notamment des services de sécurité de l'administration kurde, selon un correspondant de l'AFP.
Il a été revendiqué par l'EI, dont ce n'est pas le premier attentat antikurde à Qamichli, ville dont les forces kurdes et celles du régime de Bachar el-Assad se partagent le contrôle.
Dans un communiqué, le groupe jihadiste a affirmé que l'attaque avait été perpétrée par un kamikaze à bord d'un camion piégé en réponse aux raids aériens de la coalition antijihadistes sur Manbij (nord), fief de l'EI assiégé depuis plusieurs semaines par les forces d'une alliance de combattants kurdes et arabes syriens.

La coalition a affirmé de son côté mercredi avoir ouvert une enquête pour déterminer si ses frappes la semaine dernière près de Manbij avaient causé des victimes civiles. Les civils sont pris dans les combats dans ce secteur et mercredi 800 d'entre eux ont fui Manbij pour des zones contrôlées par l'alliance kurdo-arabe, selon l'OSDH.

A Qamichli, des images tournées par un vidéaste de l'AFP montrent plusieurs immeubles très endommagés, des civils en détresse dans les décombres ainsi que des carcasses de voitures carbonisées.


(Témoignage : Arash, un habitant de Qamichli : "Le sol était couvert de sang, je ne voyais que des corps déchiquetés")

 

Hôpitaux débordés
Un homme couvert de sang court. Il tient par la main un petit garçon dont le visage est recouvert de poussière et de sang. Une femme pleure et crie, ses habits déchirés. Une fille et un garçon sont debout devant elle, dans un état de choc.
"Vu le bilan et les dégâts, cet attentat est le plus meurtrier à Qamichli depuis le début de la guerre" en 2011, a indiqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

L'explosion du camion piégé a provoqué une autre déflagration, causée par un réservoir de gaz tout proche, selon des sources concordantes. Une source au sein des services de sécurité kurdes (Assayech) a fait état d'hôpitaux débordés par le grand nombre de victimes. Le gouverneur de la province de Hassaké, où se trouve Qamichli, a lancé un appel aux dons de sang, selon la télévision nationale.

La majorité de la province de Hassaké est contrôlée par les Unités de protection du peuple kurde (YPG, principale force militaire kurde), qui ont annoncé en mars la création de zones "autonomes" dans le nord-est syrien. Les combattants kurdes sont à la pointe du combat contre l'EI et ont remporté plusieurs victoires dans le nord et l'est de la Syrie mais les jihadistes ont répliqué par une série d'attaques suicide.
Le Pentagone considère les forces kurdes comme la force la plus efficace dans la lutte contre l'EI en Syrie, où le groupe jihadiste a été expulsé de plusieurs villes par les YPG soutenues par les frappes de la coalition dirigée par Washington.

 

(Lire aussi : Entre la vie et la mort... une journée dans les quartiers rebelles d'Alep)

 

Rebelles assiégés à Alep
La guerre en Syrie, déclenchée par la répression d'une révolte contre le régime, implique une multitude d'acteurs et de puissances étrangères sur un territoire totalement morcelé.
Elle a fait en cinq ans plus de 280.000 morts et contraint plus de la moitié de la population à fuir ses foyers.

Toujours dans le nord du pays, au moins 18 civils ont été tués dans des frappes aériennes et des tirs d'artillerie du régime sur un quartier rebelle d'Alep, selon l'OSDH. Le bilan pourrait s'alourdir car des personnes sont encore coincées sous les décombres des bâtiments touchés, selon l'OSDH.

Ces bombardements interviennent alors que l'armée du régime a officiellement annoncé avoir totalement assiégé la partie d'Alep contrôlée par les insurgés même si ce secteur est de facto assiégé depuis le 7 juillet quand les forces gouvernementales ont réussi à couper la route du Castello, son dernier axe de ravitaillement.

L'ex-capitale économique de Syrie est divisée depuis 2012 entre des quartiers tenus par le régime à l'ouest et d'autres contrôlés par des insurgés à l'est.
"Nos forces armées (...) ont coupé toutes les routes de ravitaillement et passages utilisés par les terroristes pour faire passer des combattants, des armes et des munitions dans les quartiers est d'Alep", a affirmé l'armée dans un communiqué.
La veille, l'armée avait affirmé avoir envoyé des messages, informant les habitants d'Alep de la possibilité de fuir à travers des "passages sûrs", et appelant les combattants rebelles à déposer les armes.

Plus de 200.000 personnes vivent dans les quartiers rebelles régulièrement bombardés par le régime et aucune aide internationale n'a pu y entrer depuis le 7 juillet.



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A qui profitent tous ces crimes ? l'usurpie ou le héros Bashar ?

FRIK-A-FRAK

14 h 16, le 27 juillet 2016

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Commentaires (1)

  • A qui profitent tous ces crimes ? l'usurpie ou le héros Bashar ?

    FRIK-A-FRAK

    14 h 16, le 27 juillet 2016

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