Festival de Beiteddine : « Ya Mal Al-Cham », la beauté de l’âme arabe…

D'un côté, les réunions de la Ligue arabe avec leurs divisions et de l'autre, l'âme arabe dans toute sa beauté et toute sa poésie. Ya Mal al-Cham à Beiteddine était un pur moment de bonheur pour tous ceux qui croient, qui espèrent, qui sont nostalgiques ou qui vivent encore un monde arabe uni par une identité culturelle qui dépasse les clivages et les intérêts étroits. Il y a eu d'abord Charbel Rouhanna, son oud, sa voix profonde, ses chansons qui racontent notre quotidien et son humour corrosif, sans parler des vieilles chansons du onzième siècle qui montrent que la poésie survit à tous les âges et à toutes les époques. Il y a eu ensuite la flamboyante Lena Chamamyan, à la voix incroyable et à la présence charmeuse et attachante et enfin le virtuose du oud Naseer Shamma qui a tenu en haleine un auditoire conquis, avant le bouquet final des vieilles chansons du patrimoine syrien qui ont fait l'âge d'or de la musique arabe. Plus qu'un spectacle, une véritable communion et un retour à un passé plus heureux. En près de deux heures, ceux qui ont fait le déplacement à Beiteddine ont redécouvert une identité et une fierté arabes étouffées par les divisions actuelles. Soutenus par les musiciens des orchestres canadien et libanais, Charbel Rouhana, Lena Chamamyan et Naseer Shamma ont ouvert une parenthèse de beauté issue des profondeurs de notre patrimoine. Elle s'est hélas vite refermée. Mais des moments comme ca, Nora Joumblatt, on en redemande !


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