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À La Une - Grande-Bretagne

Le ministre Boris Johnson veut quitter l'UE mais pas l'Europe

Premier jour de Theresa May à Downing Street, les Européens veulent un Brexit rapide.

A peine nommé, le nouveau chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, contesté pour ses approximations ou ses boutades de mauvais goût, a tenté jeudi de rassurer ses interlocuteurs européens en déclarant que quitter l'UE "ne signifie pas quitter l'Europe". REUTERS/Andrew Matthews/Pool

A peine nommé, le nouveau chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, contesté pour ses approximations ou ses boutades de mauvais goût, a tenté jeudi de rassurer ses interlocuteurs européens en déclarant que quitter l'UE "ne signifie pas quitter l'Europe".

Boris Johnson s'exprimait pour la première fois depuis l'annonce mercredi soir de son entrée au gouvernement de Theresa May, dominé par les pro-Brexit.

"Il y a une différence énorme entre le fait de quitter l'UE et nos relations avec l'Europe qui vont s'intensifier", a déclaré devant son ministère Boris Johnson, qui a été le fer de lance de la campagne en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne lors du référendum du 23 juin.
"Bien sûr, nous allons appliquer la volonté de la population lors du référendum, mais cela ne veut aucunement dire quitter l'Europe", a-t-il ajouté.

Investie mercredi, moins de trois semaines après le vote en faveur du Brexit, Mme May, 59 ans, a promis "la justice sociale" en s'engageant à "relever le défi du Brexit", un divorce que les dirigeants européens la pressent de mettre en œuvre rapidement.

Le Brexit constitue une mission titanesque pour le nouvel exécutif, qui devra rapidement répondre aux exigences de ses voisins européens tout en tenant la barre d'un pays profondément divisé et exposé aux turbulences économiques.

"Plus tôt la Première ministre Mme May engagera la procédure de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, meilleure sera la relation future entre l'Europe et le Royaume-Uni et meilleure sera notre propre situation", a souligné le président français, François Hollande.

La 54e chef du gouvernement britannique, première femme à ce poste depuis Margaret Thatcher, est une eurosceptique qui avait rejoint le camp du maintien dans l'UE pendant la campagne référendaire.
Signe du travail à accomplir, Mme May a créé un ministère spécialement dédié au Brexit, mais c'est surtout la désignation aux Affaires étrangères de Boris Johnson - connu pour ses impairs diplomatiques - qui a retenu l'attention.

Le choix de Mme May de lui confier ce poste est, selon le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, "révélateur de la crise politique britannique".
"Dans la campagne, il a beaucoup menti aux Britanniques", a-t-il dit.

Réagissant à ces propos, Boris Johnson a répondu que M. Ayrault lui avait "envoyé une lettre charmante (...) en me disant qu'il était impatient de travailler avec moi".

M. Johnson s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, John Kerry, qui lui a affirmé que la relation entre les deux pays restait "essentielle", mais aussi pour appeler à une "approche délicate et mesurée du processus du Brexit".

 

(Lire aussi : Après la nomination de Theresa May, les négociations avec l’UE s’annoncent « difficiles »)


'Nouveau Premier ministre, mêmes problèmes'

Continuant de former son cabinet, Theresa May s'est débarrassée de deux poids lourds du gouvernement de David Cameron, l'ex-ministre des Finances, George Osborne, remplacé par Philip Hammond, et Michael Gove, ancien ministre de la Justice et un des ténors de la campagne du Brexit.
Et elle a nommé Andrea Leadsom, autre figure du camp pro-brexit, un temps sa rivale dans la course à Downing Street, au poste de ministre de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales.

Dans l'après-midi, elle a reçu un appel du président américain Barack Obama qui l'a félicitée et lui a réaffirmé son attachement à la "relation spéciale" avec le Royaume-Uni.
Selon une porte-parole de Mme May, elle lui a déclaré de son côté espérer "des discussions constructives et positives" avec les dirigeants de l'UE.

Fille de pasteur, réputée pour sa pugnacité, mais aussi pour une certaine froideur, Theresa May a succédé à David Cameron, balayé par la tempête du référendum qu'il avait lui-même décidé d'organiser.
Dans un éditorial intitulé "Nouveau Premier ministre, mêmes problèmes", le quotidien The Guardian résumait jeudi les défis qui attendent Mme May: "Pas d'argent, pas de franche majorité et une grosse migraine: l'Europe".

 

(Lire aussi : Le Brexit, rendez-vous en terre inconnue)


Sur le front économique, le nouveau ministre des Finances, Philip Hammond (ex-Affaires étrangères), a assuré qu'il n'y aurait pas de budget d'urgence, et donc pas de nouvelles mesures d'austérité.

Interrogé par la BBC quant à l'attitude qu'il adopterait dans les complexes négociations qui s'annoncent avec l'UE, il a insisté sur l'importance de maintenir un "accès au marché unique de l'Union européenne" pour la puissante industrie financière britannique.
M. Hammond, dont l'expérience a semblé rassurer les marchés, a rencontré jeudi le secrétaire d'Etat américain au Trésor Jack Lew à Londres.

La Banque d'Angleterre (BoE) a maintenu de son côté son taux d'intérêt à 0,50%, mais la plupart des membres de son comité de politique monétaire s'attendent à un assouplissement en août.
De nombreux investisseurs avaient anticipé un assouplissement monétaire, ce qui a conduit la livre à monter franchement face au dollar et à l'euro après cette décision. La Bourse de Londres a, elle, terminé en légère baisse jeudi (-0,24%).

 

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A peine nommé, le nouveau chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, contesté pour ses approximations ou ses boutades de mauvais goût, a tenté jeudi de rassurer ses interlocuteurs européens en déclarant que quitter l'UE "ne signifie pas quitter l'Europe".
Boris Johnson s'exprimait pour la première fois depuis l'annonce mercredi soir de son entrée au gouvernement de Theresa May,...
commentaires (8)

Les britanniques ne sortiront pas complètement des instances européennes. Ils vont trouver une formule originale dans laquelle, Ils auront toujours un pied dedans et un pied dehors.

Hani Andrew Hannouche

02 h 21, le 15 juillet 2016

Tous les commentaires

Commentaires (8)

  • Les britanniques ne sortiront pas complètement des instances européennes. Ils vont trouver une formule originale dans laquelle, Ils auront toujours un pied dedans et un pied dehors.

    Hani Andrew Hannouche

    02 h 21, le 15 juillet 2016

  • On va lui donner le temps de nous expliquer comment britanniquement cela va se traduire . C'est fou comment ne rien dire peut faire applaudir. Hahahahahaha...

    FRIK-A-FRAK

    00 h 26, le 15 juillet 2016

  • QU,EST-CE QUE CA VEUT DIRE QUE CE TITRE ? LUI AVAIT-ON SUGGERE DE DEPLACER LE ROYAUME UNI EN ASIE PAR HASARD ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 14, le 14 juillet 2016

  • C'est typique des tares de ce machin européen ingouvernable , les membres ont voté (sans être élu par le peuple) des lois ,où l'exécution est à géométrie variable...en plus " ils exigent" ... !

    M.V.

    20 h 21, le 14 juillet 2016

  • hehe quand je vous ai dit de ne pas trop vous rejouir voici ce que le fameux Boris a dit hahahahah : "GB/Brexit: "Quitter l'UE ne signifie pas quitter l'Europe", dit Boris Johnson" au dos et a la barbe des russes hahahahah

    Bery tus

    18 h 07, le 14 juillet 2016

  • Good luck Mrs May . Yes you can , where others are claiming yes weekend....

    FRIK-A-FRAK

    15 h 39, le 14 juillet 2016

  • Je ne suis sûr de rien , mais la nomination de Boris johnson à ce poste , sonne comme si on voit voulu Re connecter les liens avec la Russie, qui subit des sanctions et embargo du reste des 27 larbins qui continuent à se soumettre aux usa et à leur appendice usurpateur . Ne serait que par le prénom slave du nouveau ministre des affaires étrangères. Boris , ça ne s'invente pas. On a eu chaud , heureusement c'est pas Vladimir ou Dimitri ....son prénom......... ............

    FRIK-A-FRAK

    15 h 33, le 14 juillet 2016

  • Félicitations Madame May ...pour votre investiture au poste de 1er Ministre ! aussi en responsabilité de garante du Commonwealth et des ses 53 pays souverains....

    M.V.

    15 h 19, le 14 juillet 2016

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