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Theresa May, un nouveau credo conservateur?

Le Brexit sera sa priorité numéro un mais la future Première ministre britannique a également affirmé qu'elle s'attaquerait aux causes du vote des Britanniques.

La future Première ministre britannique Theresa May a donné quelques indices de la politique qu'elle suivra quand elle entrera en fonction à partir de mercredi, qui semblent impliquer un plus grand rôle de l'Etat en matière économique. REUTERS/Andrew Yates/ Photo d'archives

La future Première ministre britannique Theresa May a donné quelques indices de la politique qu'elle suivra quand elle entrera en fonction à partir de mercredi, qui semblent impliquer un plus grand rôle de l'Etat en matière économique.

Le Brexit sera sa priorité numéro un mais Mme May a également affirmé qu'elle s'attaquerait aux causes du vote des Britanniques, signe selon elle d'inégalité et de désenchantement dans la société britannique.
"Le référendum est un vote pour quitter l'Union européenne mais aussi pour réclamer un changement sérieux", a déclaré la nouvelle patronne des conservateurs lundi dans un discours qui critiquait particulièrement le programme économique du gouvernement sortant. Avant de plaider pour "une nouvelle sorte de conservatisme".

 

Brider les excès des entreprises

Theresa May a déclaré qu'elle se montrerait ferme face aux "comportements irresponsables des grandes entreprises" et veut rendre le vote des actionnaires sur les salaires contraignant et non plus seulement consultatif.
Elle a aussi appelé à une plus grande transparence sur les bonus et à un système qui permette d'aligner les incitations financières "des patrons d'entreprises avec les intérêts à long terme des compagnies et des actionnaires".
Elle veut aussi un changement des règles de concurrence pour empêcher les grandes entreprises et les banques de détail "d'abuser de leur position sur des marchés très consolidés", et s'est engagée à lutter contre l'évasion fiscale.

 

(Lire aussi : Les femmes au pouvoir dans le monde)

 

Donner le pouvoir aux employés

Une de ses propositions clés est d'inclure les salariés dans les conseils de surveillance des groupes afin que "les gens reprennent le contrôle". A l'image de ce qui se passe en Allemagne où les salariés dans les groupes de plus de 2.000 employés représentent 50% des postes aux conseils de surveillance.
Une proposition que le Financial Times a qualifié de "tactique pour ré-enrôler les conservateurs déçus et occuper le centre de l'échiquier politique alors que le Parti travailliste est prisonnier du gauchiste Jeremy Corbyn".

 

Politique industrielle

Theresa May a critiqué la vente du géant pharmaceutique AstraZeneca il y a deux ans à l'américain Pfizer, déclarant que ce serait un "actionnaire éphémère" et qu'il avait des antécédents de démembreur d'actifs.
"Une bonne stratégie industrielle n'empêcherait pas automatiquement la vente de firmes britanniques à des groupes étrangers mais pourrait permettre d'intervenir pour défendre des secteurs aussi importants que la pharmacie au Royaume-Uni", a-t-elle dit.

 

(Lire aussi : Royaume-Uni : les femmes au pouvoir)

 

Fermeté sur l'immigration

Face à la demande des pro-Brexit de réduire drastiquement l'immigration en provenance de l'UE, qui a pour effet selon eux de pousser les salaires à la baisse et de peser sur les services publics, Theresa May a répondu qu'il fallait contrôler la liberté de circulation, sans plus de précision.

De manière controversée, elle a aussi déclaré que le statut des trois millions de citoyens de l'UE vivant déjà au Royaume-Uni devrait faire l'objet de négociations.
Pendant les six ans passés à la tête du ministère de l'Intérieur depuis 2010, elle a réduit le nombre d'arrivées des pays hors UE, introduisant notamment des mesures très critiquées dont l'imposition de revenus minimums pour les citoyens britanniques désireux de faire venir leurs époux étrangers ou leurs enfants.

 

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