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Lifestyle - Positive Lebanese

Diana Abou Abbas : On est là pour vous aider

Photo DR

Avec ce slogan encourageant, rassembleur et solidaire, l'ONG Marsa offre aux jeunes l'espace dont ils ont besoin. Un espace d'échange, d'écoute, de partage et surtout de soins. Et c'est une gageure au quotidien.

Dans cette région du monde où la notion de liberté est plus que relative, le travail que fait Marsa est remarquable à plus d'un niveau. Offrir à la jeunesse libanaise la liberté de savoir, la liberté de s'informer, et cela en toute discrétion, est un défi largement gagné. Depuis 2011, date de sa création, cette ONG qui offre des services au niveau de la santé sexuelle ne cesse d'améliorer ses prestations, d'accueillir de plus en plus de jeunes et de pratiquer des campagnes d'éveil qui portent largement leurs fruits. La directrice, Diana Abou Abbas, est totalement investie dans sa mission. Activiste et engagée, issue du milieu de la communication, elle sait parfaitement faire passer les informations nécessaires pour les jeunes hommes et les jeunes filles qui entament leur vie sexuelle, ont besoin de conseils ou même et surtout d'examens, de soins et d'écoute.

Marsa est née justement parce que la santé sexuelle est un domaine tabou au Liban et que ce n'est pas tout le temps évident d'en parler à son entourage ou au médecin de famille. L'anonymat et la confidentialité sont respectés dans le centre et les examens se font en toute discrétion et, surtout, gratuitement. À l'équipe de base, formée de trois personnes, se joignent des volontaires et surtout plusieurs médecins et psychologues qui se relaient pour accueillir des jeunes venus parler de leurs problèmes, de leurs différences et de leurs doutes. À part les consultations et les tests médicaux, Marsa s'est lancée dans un vaste chantier d'éducation dans les universités, surtout les facultés de médecine et quelques écoles, parce que la santé sexuelle est primordiale et surtout méconnue. De plus, Marsa distribue des brochures très informatives sur plusieurs sujets et des vidéos sur YouTube qui ont connu un franc succès, notamment «Leila The Spy», dans laquelle une petite fille démystifie à sa manière la «honte» liée aux menstruations.

 

 

 

 

Passionnée et passionnante, Diana ne tarit pas de mots pour raconter ce qui est devenu son combat. Combat pour faire prendre conscience aux femmes de leur sexualité; combat pour prévenir et soigner les maladies sexuellement transmissibles; combat pour aider les homosexuels à ne pas se sentir isolés; combat enfin pour ne jamais oublier que le sida est en forte progression dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. De la distribution gratuite de préservatifs dans les lieux publics à la collaboration avec plusieurs ONG locales et internationales, jusqu'aux campagnes d'éveil, Marsa est un train en marche qui, avec les moyens du bord, a su créer une base de données unique dans la région sur la santé sexuelle. Ayant remporté le Red Ribbon Award en Australie il y a deux ans, ce centre nécessaire, cet espace rassurant a mis les bouchées doubles aujourd'hui. Diana a les yeux qui brillent quand elle évoque la solidarité et l'empathie qui priment au sein de l'association. Elle se dit privilégiée de pouvoir aider et conseiller les jeunes en live, par e-mail ou au téléphone, et surtout faire partie du changement qui se dessine lentement dans le paysage libanais.


La tolérance, l'éveil, le respect se frayent petit à petit un chemin dans les mentalités parce que la société libanaise, comme toutes les sociétés du monde, doit enfin comprendre que lorsque l'on parle de santé sexuelle, on parle avant tout de santé.

 

Positive Lebanon est un concept basé sur les initiatives concrètes de la société civile libanaise. Ces initiatives qui font que le pays tient encore debout. Mais derrière chaque initiative se tient une Libanaise ou un Libanais courageux, innovant, optimiste et plein d'amour pour son pays. (voir ici)

 

 

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