Le Liban s'est invité hier aux entretiens franco-iraniens tenus à l'occasion de la visite à Paris du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Jawad Zarif. D'abord à l'Élysée, où le chef de la diplomatie iranienne a été reçu dans l'après-midi par le président français François Hollande, puis au Quai d'Orsay, où s'est tenue une réunion plus longue avec le maître de céans, Jean-Marc Ayrault, en présence de conseillers des deux ministres.
Si la question libanaise, liée à la guerre en Syrie, a été brièvement évoquée à l'Élysée dans le cadre d'un échange de vues sur des questions bilatérales, régionales et internationales, la crise du pays du Cèdre semble avoir fait l'objet d'un échange de vues au Quai d'Orsay, à en juger par les déclarations faites à la presse par MM. Ayrault et Zarif.
« Nos deux pays sont décidés à discuter aussi longtemps qu'il le faudra pour trouver une solution à la crise libanaise », a dit notamment le ministre iranien, ajoutant que cet esprit de coopération s'applique aux autres problèmes régionaux, et que dans cette partie du monde, aucune solution militaire n'est possible.
De son côté, M. Ayrault a été plus explicite au sujet du Liban puisqu'il a affirmé que la crise de ce pays, ami de la France, a été discutée et qu'une volonté commune franco-iranienne s'est dégagée pour poursuivre les efforts communs vers une sortie de crise et un déblocage au niveau de la vacance présidentielle.
Les deux ministres ont affirmé à l'unisson qu'aucune partie extérieure ne saurait imposer une solution au Liban, ni d'ailleurs en Syrie ou dans les autres pays de la région. Ils ont ajouté que leur rôle en tant que pays amis sera de favoriser une solution de l'intérieur basée sur une entente minimale.
(Lire aussi : Les regards sont braqués sur la prochaine visite de Zarif à Paris)
M. Zarif a été un peu plus loin, en réponse à la question d'un journaliste, lorsqu'il a martelé, en parlant de la Syrie, que « nul ne peut écarter de l'échiquier un acteur ou une partie au conflit ». La question portait en effet sur la possibilité de trouver un dénouement en Syrie sans Assad.
Résumant la position de son pays sur la Syrie, M. Zarif a énuméré trois points : cessez-le-feu général, aide à l'ensemble du peuple syrien et refus de toute solution militaire.
Pour en revenir au Liban, M. Ayrault a déclaré qu'après cet échange de vues sur le Liban avec son homologue iranien, il se rendra à Beyrouth les 11 et 12 juillet (et non le 15 comme annoncé il y a quelques jours) pour procéder à de larges consultations avec les dirigeants libanais au double plan politique et humanitaire. Comprendre, la crise politique sous tous ses aspects – y compris la lutte contre le fléau terroriste – et la problématique de la concrétisation de l'aide humanitaire française aux réfugiés syriens ainsi que les obstacles qui se posent en matière de distribution des aides humanitaires internationales en général.
Le chef du Quai d'Orsay a ensuite parlé d'une initiative franco-iranienne commune visant à favoriser une solution au Liban. Cette affirmation semblait basée sur une entente franco-iranienne « solide et transparente » sur des questions bilatérales, notamment le règlement de certains points non éclaircis, apparus après la signature de l'accord nucléaire et des retards au chapitre de règlements financiers dus à Téhéran.
Une entente qualifiée par M. Ayrault de « nouveau chapitre » dans les relations entre la France et l'Iran que le ministre a qualifié de « partenaire à part entière de la France ».
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14 h 11, le 23 juin 2016