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Lifestyle - Échappée belle

Rêves (et cauchemars) américains à la Fondation Aïshti

Qu'est-ce que l'Amérique? Le cow-boy Marlboro? Le pop-corn ? Le logo Coca-Cola ? Les superhéros des Marvel Comics? Les grosses cylindrées? Le base-ball ? Les pin-up? Les crooners ? L'univers de Disney ? Les fusées de la Nasa? La culture pop ? Les images emblématiques du rêve américain ont longtemps envahi le monde, diffusant l'illusion d'un pays parfait où la vie serait abondante, où rien ne serait nocif, où la consommation serait une vertu. Ayant vécu adolescent dans un Liban en guerre, Tony Salamé dit avoir par moments adhéré passionnément à ce rêve ambigu, malgré la diabolisation dont l'Amérique a fait l'objet sous nos cieux, en particulier dans les années 80 et 90. Car l'Amérique est évidemment aussi le revers de sa propre médaille. Plus tard, gagné par le virus de l'art contemporain et devenu l'un des collectionneurs les plus influents dans ce domaine, il est arrivé à Salamé de commander aux artistes des œuvres sur les « icônes » américaines. Aussi, la Fondation Aïshti, à travers la collection Tony et Elham Salamé, possède-t-elle aujourd'hui l'une des plus importantes concentrations d'œuvres sur ce thème qui s'est imposé de lui-même pour la deuxième exposition organisée depuis l'ouverture de la fondation, en octobre 2015.
Sous l'intitulé Good dreams, bad dreams-American mythologies choisi par le curateur Massimiliano Gioni, une nouvelle exposition s'ouvre donc au public le 23 juin dans l'impressionnant bâtiment de l'architecte David Adjaye.
On y trouvera des œuvres majeures de pionniers de l'art conceptuel tels que John Baldessari et Allen Ruppersberg, mises en dialogue avec celles de grands artistes plus récents. Des pièces importantes de Richard Prince et Raymond Pettibon y apporteront leur vision cynique, de concert avec les œuvres irrévérencieuses de George Condo, David Salle ou Julian Schnabel qui traitent avec dérision le folklore américain, entre deux signatures magistrales dénonçant le racisme, l'exclusion, la consommation débridée, et interrogeant l'identité.
Inaugurée il y a neuf mois, la Fondation Aïshti avait drainé au Liban de grandes signatures de la presse mondiale et des artistes contemporains majeurs venus découvrir le premier « show » intitulé New Skin. Sous la coque d'acier rouge du complexe Aïshti By the Sea, les voilà de retour, désormais habitués à la cohabitation – devenue naturelle après avoir surpris – d'un magasin de mode et d'accessoires de luxe, d'un spa Urban Retreat et de restaurants, avec un espace muséal dans les règles de l'art. Le tout au pied des vagues, luxe ultime auquel un sublime coucher de soleil apporte tous les soirs son contrepoint.

Qu'est-ce que l'Amérique? Le cow-boy Marlboro? Le pop-corn ? Le logo Coca-Cola ? Les superhéros des Marvel Comics? Les grosses cylindrées? Le base-ball ? Les pin-up? Les crooners ? L'univers de Disney ? Les fusées de la Nasa? La culture pop ? Les images emblématiques du rêve américain ont longtemps envahi le monde, diffusant l'illusion d'un pays parfait où la vie serait abondante, où...

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