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Liban - Loi électorale

Makari optimiste à l’issue de la réunion des commissions conjointes

Lors de la réunion des commissions conjointes. Photo Ani

Le vice-président de la Chambre, Farid Makari, s'est montré optimiste à l'issue de la réunion, hier, des commissions conjointes chargées d'élaborer une nouvelle loi électorale.
« Aujourd'hui, pour la première fois, j'ai senti que le débat était sérieux parce que nous avons discuté de questions importantes telles que la division des circonscriptions, a déclaré M. Makari. Si le débat se maintient de la sorte, nous aurons dans quelques semaines une loi électorale. » Le député a précisé que la réunion a porté sur la loi basée sur le système composite (un mélange de proportionnel et de majoritaire) ainsi que sur la question de la division des circonscriptions. « Si dans les deux prochaines semaines nous réussissons à trouver une solution à la question des circonscriptions et celle du nombre de députés, nous aurons une nouvelle loi électorale », a-t-il assuré. M. Makari a ensuite précisé que les commissions se réuniront à nouveau mardi prochain.

Avant lui, c'est le député Ali Fayad, membre du bloc du Hezbollah, qui a pris la parole. « La meilleure solution serait d'avoir des élections avec une nouvelle loi consensuelle et la pire solution serait d'avoir des élections avec la loi actuelle », a-t-il dit.
Le député Georges Adwan, membre du bloc des Forces libanaises, a également appelé à l'adoption d'une nouvelle loi. « Nous avons le choix entre avoir une nouvelle loi ou rester dans cette situation de corruption et d'institutions pourries, a-t-il dit. Les élections sur la base de la loi de 1960 constituent une prorogation camouflée de la situation présente. Que chaque partie politique qui veut la loi de 1960 soit tenue responsable devant l'opinion publique libanaise parce que nous serions en train de dire aux Libanais que nous n'avons pas compris leur message qui est que la situation est devenue intenable », a-t-il poursuivi.

Le député Ahmad Fatfat, membre du courant du Futur, a, pour sa part, rappelé la position de son parti. « Notre position est claire et inchangée : la loi de Doha qui a été imposée en 2008 est derrière nous et il est temps d'avoir une loi mixte », a-t-il déclaré. Il a également rejeté l'option d'une loi électorale basée sur la proportionnelle totale. « Nous rejetterons la proportionnelle totale tant qu'il y aura des armes illégales sur le territoire libanais », a affirmé M. Fatfat dans une allusion claire aux armes du Hezbollah. Il a également indiqué que des progrès ont été enregistrés lors de la réunion et que « si les choses se poursuivent de cette façon, nous pouvons aller vers la loi mixte ».

Alain Aoun, député du Courant patriotique libre, a évoqué, de son côté, les élections municipales qui se sont déroulées en mai dans toutes les régions libanaises. « Les municipales ont montré que le peuple libanais a la capacité de changer les choses », a-t-il dit. « Les élections ont aussi prouvé que la proportionnelle est la meilleure solution afin que toutes les minorités soient représentées », a souligné M. Aoun. Il a ainsi mis en garde contre un scénario semblable à celui de Tripoli où les minorités de la capitale du Liban-Nord ne seront pas représentées au sein du nouveau conseil municipal. « Je sens que ce que nous faisons aujourd'hui ne suffit pas », a ensuite dit M. Aoun, appelant les Libanais à la rescousse. « Nous avons besoin de l'aide des Libanais. Tous les Libanais, toute la société civile, qui croient en la proportionnelle doivent faire pression. Toute personne qui croit dans le changement doit nous aider à faire pression », a-t-il dit.

Par ailleurs, plusieurs députés qui ont rencontré hier le président de la Chambre, Nabih Berry, dans le cadre des audiences du mercredi, ont rapporté le souhait de ce dernier de discuter de la loi proportionnelle proposée par le gouvernement de l'ancien Premier ministre, Nagib Mikati, et qui prévoit de diviser le Liban en 13 circonscriptions. Ce souhait intervient après les tergiversations au sein du Parlement concernant la loi basée sur le système composite, même si M. Berry ne cache pas sa préférence pour une proportionnelle avec une seule circonscription.

 

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