Sleiman demande de redéfinir le quorum nécessaire pour élire un président

L'ancien président de la République Michel Sleiman a estimé hier que le Parlement doit redéfinir le quorum nécessaire pour l'élection d'un président de la République. Aux termes d'une visite chez le patriarche maronite Béchara Raï, à Bkerké, il a aussi déclaré que le gouvernement ne devrait présenter sa démission qu'une fois le président élu.
« Un pays sans président ne peut pas fonctionner. Nous demandons aux députés de suivre la Constitution et de se réunir immédiatement en tant que collège électoral. Nous leur demandons également de ne mener aucun travail législatif avant l'élection d'un chef de l'État. L'adoption d'une loi électorale en l'absence d'un président est anticonstitutionnelle car ce dernier a un droit de réponse », a dit M. Sleiman.
« J'espère que les parlementaires vont se réunir et élire un président, mais s'ils n'y arrivent pas, les élections législatives approchent et nous ne pourrons les retarder. Toutefois, qui peut nous assurer que si on a un nouveau Parlement, ce dernier élira un président ? » s'est demandé Michel Sleiman.
Il a par ailleurs invité la Chambre à déterminer le quorum nécessaire pour élire un chef de l'État, « parce qu'il est inadmissible qu'il reste à deux tiers ». « Dans certains pays, le quorum des deux tiers s'étend jusqu'à une certaine période. Au bout d'un moment, c'est le vote de la majorité qui compte. Ceci veut dire qu'élire un président avec les voix de la moitié plus un de l'ensemble des députés est beaucoup mieux qu'avoir un pays sans président depuis deux ans », a-t-il martelé. M. Sleiman a en outre demandé la rédaction d'un texte stipulant que « le gouvernement ne doit présenter sa démission que lorsqu'il y aura un président de la République ».