Rechercher
Rechercher

Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Le rapport de Ban, au centre de l’allocution de Salam à Istanbul

Le rapport du secrétaire général de l'Onu sur la situation des déplacés et réfugiés dans le monde, qui recommande d'assurer leur intégration sociale, sans écarter l'option de leur naturalisation en cas d'impossibilité de retour, a activé la diplomatie libanaise : de nombreuses démarches sont prévues pour contrer aussi bien le risque de naturalisation que celui d'une implantation à long terme des déplacés syriens au Liban. La question sera au menu des entretiens que le Premier ministre Tammam Salam prévoit en marge du premier Sommet humanitaire mondial à Istanbul lundi prochain. Il doit exprimer dans son allocution un refus catégorique et absolu des velléités de naturalisation, et rappeler que le Liban subit un afflux de réfugiés au-delà de ses capacités démographiques, sanitaires, éducatives et sécuritaires.
C'est le même message que M. Salam entend transmettre au ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, attendu à Beyrouth. Les autorités libanaises compteraient notamment sur le Quai d'Orsay pour circonscrire tout projet, s'il existe, non seulement de naturaliser, mais d'implanter les déplacés au Liban en attendant une solution (encore lointaine) en Syrie.
De nombreux responsables politiques soutiennent la démarche diplomatique de Tammam Salam. Parmi eux, certains l'appellent à réclamer à ses interlocuteurs internationaux des précisions concrètes : ne pas se contenter de simples démentis, mais réclamer des actes, des garanties concrètes internationales (par exemple, qu'il soit fait exception officiellement et expressément du Liban dans les plans onusiens de réintégration des réfugiés).
Les responsables libanais cités se tournent aussi vers Ban Ki-moon qui devrait, selon eux, « mettre un terme aux surenchères occidentales que subit le gouvernement libanais, dont les demandes de réduire l'afflux des réfugiés ne trouvent pas d'échos chez les décideurs internationaux ». D'aucuns plaident en faveur du respect du droit de refuge, au point d'en occulter les retombées sur les pays concernés, ajoutent ces responsables.
Enfin, il serait essentiel, selon eux, d'unifier les rangs des Libanais sur la question, par souci d'efficacité. Ce qui, à en croire un ambassadeur, serait chose faite : le rapport de Ban aurait réussi à souder les Libanais autour du refus de l'implantation à long terme des réfugiés...

Le rapport du secrétaire général de l'Onu sur la situation des déplacés et réfugiés dans le monde, qui recommande d'assurer leur intégration sociale, sans écarter l'option de leur naturalisation en cas d'impossibilité de retour, a activé la diplomatie libanaise : de nombreuses démarches sont prévues pour contrer aussi bien le risque de naturalisation que celui d'une implantation à...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut