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À La Une - Syrie

L'armée syrienne découvre un charnier à Palmyre

Il s'agit de dépouilles d'officiers et de membres de leurs familles exécutés par l'EI.

 

L'armée syrienne a annoncé samedi avoir découvert à Palmyre un charnier contenant les cadavres de 42 personnes exécutées par le groupe État islamique. REUTERS/Omar Sanadiki

L'armée syrienne a annoncé samedi avoir découvert à Palmyre un charnier contenant les cadavres de 42 personnes exécutées par le groupe État islamique (EI) dont le chef "paiera pour ses crimes", ont promis les États-Unis.

Le chef du groupe jihadiste, Abou Bakr al-Baghdadi, est activement recherché par les Américains qui affirment avoir tué le numéro deux de l'EI, Abdel Rahmane al-Qadouli. Une coalition internationale conduite par Washington mène des frappes aériennes contre l'EI en Syrie et en Irak, parallèlement aux opérations de l'armée syrienne et de son allié russe contre les jihadistes. Un haut responsable américain a dit samedi que son pays envisageait d'augmenter le nombre de soldats des forces spéciales américaines déployés en Syrie, actuellement au nombre d'une cinquantaine.

Dans la ville de Palmyre (centre), connue pour ses ruines classées au patrimoine mondial de l'Humanité et reprise le 27 mars à l'EI, "l'armée a découvert un charnier comprenant les restes humains de 24 civils, dont trois enfants, et de 18 militaires", a affirmé à l'AFP une source militaire syrienne. D'après cette source et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), il s'agit de dépouilles d'officiers et de membres de leurs familles exécutés par l'EI, entré dans la ville en mai 2015.
L'armée est à "la recherche d'autres charniers", a précisé la source. "L'EI a exécuté au moins 280 personnes durant son occupation de Palmyre", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

 

(Lire aussi : Palmyre : une victoire militaire, symbolique et politique pour Assad, mais...)

 

Peur de revenir
Les jihadistes ont également mutilé de nombreux trésors archéologiques de cette cité surnommée ""la Perle du désert".

Près d'une semaine après le départ des jihadistes, la population de Palmyre, estimée entre 50.000 et 70.000 personnes avant la guerre et à 15.000 durant la présence de l'EI --qui ont fui les combats des dernières semaines--, n'était toujours pas revenue. "Les gens ont peur des représailles du régime mais aussi des mines plantées un peu partout par l'EI dans la ville", a indiqué à l'AFP M. Abdel Rahmane. "En plus, de nombreuses maisons ont été aplaties par les bombardements de l'aviation russe avant la prise de Palmyre", a-t-il indiqué.

A 70 km à l'est de la cité antique, l'armée bombardait la ville de Sokhné tenue par l'EI. "Si le régime prend Sokhné, il partira de là-bas pour lancer une offensive contre la province de Deir ez-Zor" plus à l'est et contrôlée en majorité par les jihadistes, d'après M. Abdel Rahmane. L'OSDH a fait état samedi de 40 morts dans les rangs de l'EI, surtout des étrangers, à la suite de frappes vraisemblablement russes sur un village au nord-ouest de Deir ez-Zor.

L'EI est dans la ligne de mire des forces gouvernementales surtout depuis le début fin février d'une trêve, imposée par les Russes et les Américains au régime et aux rebelles et qui exclut les jihadistes.

 

( Lire aussi : Comment comprendre la présence de l’EI dans le sud de la Syrie )

 

Trêve menacée ?
Si cette cessation des hostilités est globalement respectée, le Qatar, farouche opposant au régime de Bachar el-Assad, a averti samedi que les frappes aériennes des forces gouvernementales ayant fait jeudi plus de 33 morts dans des zones rebelles non loin de Damas risquaient de torpiller le fragile cessez-feu.

"Ce bombardement criminel (...) reflète la politique du régime qui consiste à tuer des civils (...) et menace de torpiller" le cessez-le-feu et les "efforts internationaux pour une solution politique", préviennent les Affaires étrangères du Qatar dans un communiqué.
A Riyad, une source du ministère saoudien des Affaires étrangères a elle aussi condamné "dans les termes les plus forts" l'"affreux massacre commis par les forces du criminel Bachar el-Assad", dénonçant "une violation de la cessation des hostilités", selon l'agence officielle saoudienne SPA.

Des négociations de paix indirectes entre régime et opposition se sont tenues en mars à Genève et devaient reprendre en avril pour tenter de mettre fin à cinq années de guerre qui ont fait plus de 270.000 morts.

Dans le nord de la Syrie, l'artillerie turque a de nouveau bombardé des positions de l'EI près de la frontière, a rapporté samedi la presse turque. Ces tirs effectués depuis la région frontalière de Kilis (sud) ont ciblé des implantations de l'EI près de la ville d'Azaz, au nord d'Alep, a précisé l'agence Dogan.
Au sud d'Alep, le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, et ses alliés ont pris le contrôle de la ville d'Al-Eis, proche de la route qui relie Alep à Damas, selon l'OSDH.

 

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L'armée syrienne a annoncé samedi avoir découvert à Palmyre un charnier contenant les cadavres de 42 personnes exécutées par le groupe État islamique (EI) dont le chef "paiera pour ses crimes", ont promis les États-Unis.
Le chef du groupe jihadiste, Abou Bakr al-Baghdadi, est activement recherché par les Américains qui affirment avoir tué le numéro deux de l'EI, Abdel...

commentaires (6)

Ils n'auraient pas du révéler ce charnier , mais le cacher pour couvrir les crimes des bensaouds salafowahabites, alliés des occidentaux qui les ont utilisé, comme l'ont fait les francais avec les bactéries qu'ils envoyaient et finançaient, comme combattants de la liberté. Décidément cette armée syrienne n'apprendra jamais que sa seule issue de sortie est de collaborer avec le crime.

FRIK-A-FRAK

12 h 32, le 03 avril 2016

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Commentaires (6)

  • Ils n'auraient pas du révéler ce charnier , mais le cacher pour couvrir les crimes des bensaouds salafowahabites, alliés des occidentaux qui les ont utilisé, comme l'ont fait les francais avec les bactéries qu'ils envoyaient et finançaient, comme combattants de la liberté. Décidément cette armée syrienne n'apprendra jamais que sa seule issue de sortie est de collaborer avec le crime.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 32, le 03 avril 2016

  • Quand même pas un de ces charniers des nombreux "Disparus" libanais de 75-90 ? Qu'en pensent le bigaradier boSSfééér et l'enfant gâté Frânejéééh ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 33, le 03 avril 2016

  • UN CHARNIER DE CHABBIHA BIEN SUR...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 46, le 03 avril 2016

  • faut leurs donner une decoration maintenant !! haha

    Bery tus

    05 h 00, le 03 avril 2016

  • Dans le nord de la Syrie, l'artillerie turque a de nouveau bombardé des positions de l'EI près de la frontière ET DIRE QUE SELON LES BOUFFONS DU TSAR PUTIN LA TURQUIE FINANCE L'ETAT ISLAMIQUE QUE SON ARMEE.....BOMBARDE

    Henrik Yowakim

    03 h 11, le 03 avril 2016

  • L'armée syrienne découvre un charnier à Palmyre CONTENANT SUREMENT LES DEPUOILLES DES OFFICIERS/CHABIHHA QUI TORTURAIENT/EXECUTAIENT LES OPPOSANTS AU REGIME BAASSYRIENS ? AH LES BARBARES EGORGEURS DE L'ETAT ISLAMIQUE QUI ONT OSEEEE MASSACRER LES GENTILS BOUCHERS DE LA PRISON DE TADMUUR.

    Henrik Yowakim

    03 h 05, le 03 avril 2016

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