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À La Une - attentats

L'aéroport de Bruxelles rouvre dimanche, 12 jours après les attentats meurtriers

La justice belge inculpe un homme de 33 ans pour "participation aux activités d'un groupe terroriste".

 

A Molenbeek, les forces de l'ordre ont déployé fourgons, canons à eau, mais aussi un hélicoptère, pour éviter tout affrontement entre les jeunes et les militants, le 3 avril 2016. REUTERS/Yves Herman

Trois vols "symboliques" doivent marquer dimanche la réouverture partielle de l'aéroport international de Bruxelles, sous sécurité renforcée, douze jours après les attentats meurtriers contre la capitale belge.

Alors que se préparait ce lent retour à la normale, la justice belge a inculpé samedi un homme de 33 ans pour "participation aux activités d'un groupe terroriste" dans le cadre de l'enquête sur un projet d'attentat "imminent" déjoué en France. C'est le troisième homme inculpé en Belgique depuis l'arrestation le 24 mars en région parisienne de Reda Kriket, chez qui un important arsenal, dont des explosifs, a été retrouvé.

"Dès demain dimanche, Brussels Airport devrait être partiellement opérationnel", a déclaré son PDG Arnaud Feist, voyant dans la réouverture de l'aéroport "un signal d'espoir qui témoigne de notre volonté et de notre force pour surmonter cette épreuve et ne pas plier". Le hall des départs de l'aéroport a été frappé par un double attentat-suicide le 22 mars, suivi une heure plus tard par un attentat dans le métro. Ces attaques ont fait 32 morts au total.

La compagnie belge Brussels Airlines opèrera dimanche après-midi trois vols à destination d'Athènes, Faro (Portugal) et Turin (Italie) qui "symbolisent un retour à la normale pour notre aéroport", un poumon de l'économie belge qui génère 20.000 emplois, dans 260 entreprises, a souligné M. Feist. La reprise du trafic se fera ensuite "graduellement", avec l'accueil dès lundi de passagers à l'arrivée également, même si à ce stade l'aéroport ne peut tourner qu'à 20% de ses capacités normales en ce qui concerne les départs.

Les infrastructures temporaires montées après les attaques, de grandes tentes blanches, permettent d'enregistrer chaque heure quelque 800 passagers, ce qui représente en moyenne six vols.

 

(Pour mémoire : Le principal suspect de l'attentat déjoué de Paris a été inculpé)

 

Molenbeek sous tension
Des mesures de sécurité supplémentaires ont été décidées à l'issue d'une concertation du gouvernement avec les syndicats de police, qui avaient agité jeudi soir la menace d'une grève si leurs revendications n'étaient pas entendues.
L'aire de dépose-minute, qui longe le bâtiment des départs, est interdite d'accès. Seuls les passagers munis de billets et de documents d'identité pourront accéder, à pied, au hall d'enregistrement temporaire, et leurs bagages seront contrôlés avant qu'ils ne puissent y entrer. L'aéroport ne sera pas desservi par les transports en commun, uniquement par les voitures particulière ou les taxis.

La fermeture de l'aéroport aux voyageurs (le trafic de fret avait rapidement repris), conjuguée à des annulations de dernière minute après les attentats, a pesé sur le secteur touristique. Ainsi, dans la région de Bruxelles, le taux d'occupation des hôtels a chuté de moitié depuis le 22 mars, selon un organisme professionnel.

Même si le métro n'a pas complètement rouvert, la vie a rapidement repris ses droits dans la capitale belge. Samedi, les magasins du centre-ville étaient ouverts et les rues animées en cette période de vacances scolaires. Mais toute manifestation était interdite et la police a été déployée en nombre à proximité de la place de la Bourse, transformée en mémorial par les habitants après les attentats, et à Molenbeek, pointée du doigt comme un vivier de jihadistes en raison des liens de certains des commandos de Paris avec cette commune populaire de Bruxelles.

A Molenbeek, où le groupuscule français d'extrême droite Génération identitaire avait appelé à manifester avant de renoncer, plusieurs centaines de badauds se sont massés dans le centre-ville dans une ambiance tendue. Les forces de l'ordre avaient déployé fourgons, de canons à eau, mais aussi un hélicoptère, pour éviter tout affrontement entre les jeunes et les militants.

La police a également embarqué une douzaine de militants d'extrême gauche, qui chantaient "nous sommes tous des enfants d'immigrés", rassemblés à la Bourse pour protester contre l'extrême droite et les hooligans, dont une violente descente au même endroit avait dégénéré dimanche dernier.
Au total, une centaine de personnes ont été brièvement interpellées, mais seulement deux placées en garde à vue.

 

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