Manifestations de solidarité avec Ahmad el-Assir à Tripoli et Saïda

Le président du Comité des détenus islamistes dans les prisons libanaises, le cheikh Mohammad Ibrahim, a affirmé hier que « l'État libanais procède à l'arrestation massive des jeunes sunnites tripolitains pour la simple raison qu'ils soutiennent la révolution syrienne. Ahmad el-Assir est toujours incarcéré sans procès tandis que l'ancien ministre, Michel Samaha, qui complotait pour faire exploser la situation interne au pays, a retrouvé la liberté », a-t-il ajouté lors d'un sit-in organisé à Tripoli en signe de solidarité avec Ahmad el-Assir. Le comité avait lancé un appel à la manifestation afin de dénoncer ce qu'il a qualifié d'injustice touchant le cheikh salafiste, accusé d'être responsable des incidents de Abra et qui avait été arrêté à l'aéroport de Beyrouth au moment où il tentait de s'enfuir incognito.
Une marche symbolique à laquelle ont participé des dignitaires tripolitains et des proches des détenus islamistes a démarré après la prière du vendredi en prenant son départ devant la mosquée al-Mansouri à Tripoli. Les manifestants ont parcouru les rues de la ville en brandissant des banderoles appelant « à effectuer de nouvelles enquêtes justes auprès des détenus islamistes, notamment Ahmad el-Assir, à l'écart de la politisation des dossiers, et de libérer ceux qui sont injustement détenus ».
Par ailleurs, les partisans d'Ahmad el-Assir à Saïda se sont regroupés tôt le matin près de la mosquée al-Bizri avant leur départ vers le nord, sous l'œil vigilant des forces de sécurité et notamment de l'armée libanaise, qui ont adopté des mesures de sécurité draconiennes et érigé plusieurs barrages provoquant des bouchons au niveau de tous les axes de la ville.