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Liban - Scrutin

Municipales : les mesures administratives enfin finalisées

Machnouk : « J’ai tenu ma promesse en temps voulu. »

La machine est désormais en marche. En convoquant samedi dernier le collège électoral en vue des élections municipales, dans les mohafazats de Beyrouth, de la Békaa, de Baalbeck-Hermel (le 8 mai) et du Mont-Liban (le 15 mai), le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a ainsi mis la dernière touche administrative et réglementaire à un processus devenu inéluctable.
Plus rien, en théorie, ne devrait empêcher la tenue de ce scrutin tant attendu par les Libanais, privés depuis de longues années des urnes et d'exercer, par conséquent, leur droit de vote. « J'ai tenu ma promesse en temps voulu », s'est contenté de déclarer M. Machnouk sitôt la décision annoncée.
« Il n'y a plus aucune raison pour que ces élections n'aient pas lieu. Tout est en place et rien ne pourra plus bloquer le processus », a confié à L'Orient-Le Jour la directrice de l'Association libanaise pour des élections démocratiques (Lade), Yara Nassar.

Pour les membres de l'association, toutes les mesures administratives ont été prises, à l'exception de la convocation du collège électoral pour les mohafazats du Liban-Nord et du Liban-Sud, « une mesure qui doit être prise prochainement, dans la foulée des décisions techniques, une fois la liste des centres d'élection prête », explique Mme Nassar. À la question de savoir si, pour une raison ou une autre, cette consultation risque d'être annulée ou reportée, la responsable a affirmé qu'« à moins qu'une guerre civile généralisée n'éclate, aucun prétexte ne sera valable pour suspendre le processus ».
« À supposer même que des incidents puissent avoir lieu dans une municipalité ou une autre, on peut tout au plus s'attendre à ce que les élections dans cette localité précise soient reportées à une date ultérieure. L'élection devrait toutefois se poursuivre normalement dans les autres municipalités », a-t-elle précisé.

Un avis que partage également l'ancien ministre, Charbel Nahas, qui vient de lancer avec un groupe d'activistes issus de la société civile le mouvement de réforme baptisé « Citoyens et citoyennes dans un État », et dont le premier objectif est de mener campagne pour la tenue des élections municipales avec les requis de démocratie et de transparence. « La crainte et le doute sont toujours présents, à la lumière des expériences passées, mais en principe les préparatifs vont bon train et toutes les mesures administratives ont été prises », a-t-il déclaré.

Véritable ruche
Selon des informations obtenues par L'OLJ, la cellule chargée des municipales au sein du ministère de l'Intérieur s'est transformée, depuis plusieurs semaines, en une véritable ruche, où tous les fonctionnaires s'emploient à finaliser les dernières tâches afférantes à l'opération électorale.
Pour sa part, le vice-président du Conseil exécutif au sein du Hezbollah, le cheikh Nabil Kaouk, a annoncé « le lancement de la machine électorale », révélant par la même occasion que le tandem Hezbollah-Amal fera, une fois de plus, alliance lors de ce scrutin. Au cours d'une rencontre des comités électoraux du Hezbollah à Nabatiyé, le responsable chiite a officiellement rendu publique cette stratégie qui unira le parti chiite et le mouvement Amal pour la constitution de listes conjointes au Liban-Sud, une mesure devenue traditionnelle dans le paysage électoral de cette partie du Liban.
« Nous voulons que cette alliance puisse refléter la volonté des électeurs et non l'hypothéquer », a déclaré le cheikh Kaouk, appelant à une large participation des habitants du Liban-Sud.

Par ailleurs, les membres du bloc parlementaire de Zahlé ont tenu hier une réunion au cours de laquelle les élections municipales ont été abordées. Ces élections « constituent un prélude en vue de rectifier les lacunes au niveau du développement local à Zahlé durant les dernières années », ont estimé les participants.

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