Le chef de la diplomatie et chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a une nouvelle fois défendu son exercice de la politique étrangère à l'issue du premier congrès national du Courant patriotique libre (CPL), qui s'est tenu hier. « Le Liban est fort avec la présence d'un président fort et d'une armée puissante, a dit M. Bassil. Sa force réside aussi dans sa politique étrangère équilibrée qui assure les intérêts du pays, et toute atteinte à son entité affecte les fondements de l'État. »
Sur le plan intérieur, le chef du CPL a lancé un ultimatum au gouvernement s'il n'arrivait pas à mettre en exécution au plus tôt son plan de gestion des déchets : « C'est la dernière chance que nous donnons au gouvernement et s'il n'y a pas de solution bientôt, nous allons recourir à la rue, il n'y a pas seulement un quorum au Parlement mais aussi un quorum populaire dans la rue ! »
« Ce n'est pas vrai que l'ensemble du gouvernement est responsable de la crise des déchets, c'est la responsabilité du Conseil pour le développement et la reconstruction et du ministre de l'Environnement », a-t-il repris.
Le chef du CPL, qui a procédé lors du congrès à une série de nominations au sein de sa formation, a souligné l'importance du dialogue national « avec tous les partis qui sont ouverts à l'établissement de nouveaux accords, comme ceux établis par le Courant patriotique libre ».
« Nous ne pouvons pas à la fois construire et corrompre un pays. La réforme ne peut avoir lieu sans la participation des jeunes et des femmes, et la politique d'élimination actuelle ne nous poussera pas à prendre des positions négatives comme l'appel au fédéralisme », a encore dit M. Bassil.
Mettre en avant le dialogue
Il a également souligné que « certains responsables ont paralysé l'exécution de plusieurs projets pour la simple raison qu'ils ont été proposés par le CPL, comme la construction de barrages, de ponts, ou la création d'usines pour la production d'électricité, c'est ainsi que sont gaspillées nos ressources naturelles ».
Concernant la présidentielle, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que c'est à eux (le peuple libanais et non pas seulement le CPL) de choisir un président de la République et que personne ne peut le faire à leur place. « Nous avons d'ailleurs appelé tous les Libanais à choisir le chef de l'État. »
« Nous nous approchons de la première échéance politique, les municipales, durant lesquelles nous demandons à nos partisans de prendre en compte l'accord qui nous lie aux Forces libanaises », a ajouté le leader aouniste.
Il a par ailleurs souligné la « nécessité de maintenir le Liban à l'écart des conflits (régionaux) qui affectent sa stabilité ». « Nous pouvons jouer un rôle constructif en mettant en avant le dialogue », a-t-il ajouté, assurant que le pays du Cèdre représente « un pont entre l'Orient et l'Occident, un symbole de cohabitation entre musulmans et chrétiens ».
Le ministre des AE a mis enfin en garde contre la vente de terrains à des non-Libanais et appelé à l'amendement de la loi sur la nationalité. M. Bassil a également réitéré son refus d'une naturalisation des réfugiés, « qui doivent rentrer chez eux ».
Encore une de ses "Goebbelsleries" !
16 h 43, le 14 mars 2016