Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré lundi soir que l'Arabie saoudite avait pour projet d'éliminer la Résistance. Il a tenu des propos en ce sens lors d'un entretien télévisé diffusé sur la chaîne panarabe Al-Mayadeen au cours duquel il a principalement évoqué les dossiers régionaux.
"Le projet saoudien a échoué"
Hassan Nasrallah a lancé ses plus virulentes attaques, sur un ton apaisé, contre Riyad qu'il accuse de "faire payer au Hezbollah ses échecs sur de nombreux fronts".
"Au Liban, l'Arabie saoudite a pour projet d'éliminer la Résistance mais je ne veux pas en dire plus parce que cela pourrait causer de gros problèmes", a-t-il lancé, affirmant que "le projet saoudien a échoué en Syrie, en Irak et au Yémen".
Le leader du Hezbollah est également revenu sur la décision des pays arabes de désigner le Hezbollah comme "terroriste", estimant que cette décision a été prise par l'Arabie saoudite.
"Le choix de désigner le Hezbollah comme terroriste est d'abord une décision saoudienne, les autres pays n'ont fait que suivre, quelques fois sous la pression de Riyad", a-t-il déclaré, appelant "les responsables de cette guerre lancée" contre le parti chiite à "épargner les Libanais qui travaillent aujourd'hui dans le Golfe".
Déplorant le fait que le chef du Courant du Futur, Saad Hariri, "attaque le Hezbollah depuis son retour au Liban", Hassan Nasrallah a évoqué le gel de l'aide financière saoudienne destinée aux forces de sécurité libanaises, estimant qu'"il ne sera pas autorisé à l'armée libanaise de posséder des armes dissuasives contre l'ennemi".
Lors de cet entretien, le chef du Hezbollah a réaffirmé son soutien à la candidature à l'élection présidentielle du fondateur du CPL, Michel Aoun, tout en reconnaissant au chef des Marada, Sleimane Frangié, "toutes les qualités requises".
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"Leur cible, c'est l'Iran"
"L'Arabie saoudite possède un pouvoir financier, religieux et contrôle des tafkiristes qu'elle menace d'utiliser contre ceux qui s'opposent à elle", a estimé le secrétaire général du Hezbollah. "Mais le vrai problème de l'Arabie saoudite est l'Iran, et ce problème n'est pas lié à des considérations communautaires", a-t-il expliqué.
Hassan Nasrallah s'est longuement arrêté sur le dossier syrien.
"Le Hezbollah, le régime syrien, l'Iran et la Russie font partie du même camp, de la même coalition en Syrie", a-t-il assuré.
Expliquant que "l'intervention de la Russie a permis d'enregistrer des victoires importantes contre les takfiristes en Syrie ces derniers mois", il a indiqué que "le retrait de la Russie, dont nous avons été notifié avant qu'il ne soit annoncé, est partiel".
Assurant que "les Américains se sont rendus compte que leurs objectifs en Syrie étaient impossibles à atteindre" et poussent désormais l'opposition "à trouver une solution politique", le leader du Hezbollah a expliqué que les alliés du président syrien Bachar el-Assad, qui "représente un courant très important en Syrie", "n'accepteront pas un accord qui prive les Syriens du choix de leur président". Il a qualifié un tel accord de "solution qui sert les intérêts des Américains et de leurs alliés, et pas ceux du peuple syrien".
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"Le projet saoudien a échoué" Hassan Nasrallah a lancé ses plus virulentes attaques, sur un ton apaisé, contre Riyad qu'il accuse de "faire payer au Hezbollah ses échecs sur de nombreux fronts". "Au Liban, l'Arabie saoudite a pour projet d'éliminer la Résistance mais je ne veux pas en dire plus parce que cela pourrait causer de gros problèmes", a-t-il lancé, affirmant que "le projet saoudien a échoué en Syrie, en Irak et au Yémen". Bénies soit tes paroles. Si les patrons usurpateurs de terre sunnite n'ont pas pu , qui pourra ?
11 h 37, le 22 mars 2016