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Campus - Débats

Université de Balamand : voir la psychologie à la lumière du quotidien

Le département de psychologie à l'Université de Balamand (UOB) organise une série de débats sous le thème « La psychologie touche à chaque aspect de la vie ».

Lors de la session-débat, organisée le 1er mars, sur le cannabis et les dépendances psychologiques et physiologiques.

« C'est justement parce que la psychologie touche à chaque aspect de la vie que nous essayons, autant que possible, de diffuser une certaine compréhension de cette science, pas en tant que discipline qui traite des maladies mentales uniquement, mais en tant que profession qui essaie d'accompagner les gens dans la meilleure réalisation d'eux-mêmes », précise le Dr Nayla Nahas, chef du département de psychologie. Pour mieux cibler son objectif, le département a choisi des sujets qui intéressent le public, et cela en étant à l'écoute des étudiants rencontrés en classe, ou qui viennent consulter.
La première des quatre sessions s'est attardée, le 2 février, sur « la science du bonheur ». Les autres thèmes sont : La consommation du cannabis ferait-elle de moi un toxicomane ? ; La santé sexuelle, une sexualité saine ; Suis-je malheureux(se) ou déprimé(e) ? « En ce qui concerne le premier sujet, il s'agit, explique le Dr Nahas, de redéfinir le bonheur, de distinguer entre l'amusement (fun) et le frisson de joie (thrill), d'une part, et le bonheur tout court, d'une autre part. » À une époque où est en vogue une grande promotion du bonheur, du bien-être et de la réduction du stress, le Dr Nahas trouve qu'il est essentiel que les étudiants réfléchissent à ce sujet.
La deuxième session, organisée le 1e mars, porte sur le cannabis « parce qu'il y a toute une pensée chez les jeunes selon laquelle le cannabis n'est pas une matière qui crée une dépendance », déclare le Dr Nahas. Elle insiste sur l'importance de sensibiliser les étudiants qui consomment le cannabis ou ceux qui sont tentés de le faire à ce qu'est le cannabis, à ce qui les pousse à le consommer et à la différence entre les dépendances psychologiques et physiologiques, et la relation entre les deux.
Le plus délicat des sujets est le troisième, parce qu'il touche à la sexualité, un sujet qui intéresse les jeunes. Le débat portera sur le concept d'une sexualité saine et touchera aux différentes problématiques relatives aux pratiques sexuelles chez les jeunes. « À travers le débat proposé, nous voulons donner aux étudiants l'occasion de s'exprimer et d'exprimer leurs besoins. » Le Dr Nahas juge que le thème est délicat parce que, « face à une absence d'éducation sexuelle, nous assistons aujourd'hui, dans les médias, à une exposition du corps et de la sexualité, à un exhibitionnisme ».
Toujours selon le chef de département, le quatrième thème est aussi important au niveau de la sensibilisation des étudiants. Ces derniers ont tendance à affirmer qu'ils sont déprimés et se précipitent sur les calmants et les antidépresseurs sans aucune consultation médicale. « Nous tenterons de sensibiliser les étudiants et la communauté universitaire en général à la différence entre le fait d'être malheureux du point de vue émotionnel, " ne pas être dans son assiette ", et un état dépressif ; afin qu'ils sachent quand ils devraient consulter un expert. »

Diverses approches pour un même sujet
« Si le département estime que la psychologie touche à la vie des gens, il faut aussi que les débats donnent, non pas des réponses, mais des débuts de réponses. » Pour ce, le Dr Nahas indique que chacun des experts approchera le sujet selon une ou plusieurs écoles de pensée, tout en restant ouvert à toutes les interprétations possibles. « Nous n'essayons pas d'endoctriner les gens », assure-t-elle. Néanmoins, au cours des débats, le département et les experts s'inspireront de ce que les Américains appellent « evidence based intervention » (des interventions qui ont fait leurs preuves). Le Dr Nahas illustre ses propos par un exemple : « Si le stress a été abordé longuement par l'aspect cognitif et que des preuves existent sur l'efficacité de cette approche sur la réduction du stress, alors nous tiendrons à avancer le sujet de ce point de vue. » Et de conclure : « On est surtout éclectique et ouvert à toutes les approches. »


 

« C'est justement parce que la psychologie touche à chaque aspect de la vie que nous essayons, autant que possible, de diffuser une certaine compréhension de cette science, pas en tant que discipline qui traite des maladies mentales uniquement, mais en tant que profession qui essaie d'accompagner les gens dans la meilleure réalisation d'eux-mêmes », précise le Dr Nayla Nahas, chef du...
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