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Lifestyle - This is America

Les gadgets électoraux, une paraphernalia qui date

Pas de présidentielle US sans tambours, sans trompettes, sans « pins », sans tee-shirts, sans casquettes et autres mugs à l'effigie du candidat qu'on veut porter au pouvoir.

Pull-up your Obama.

Des petits objets, certes, mais d'une importance historique et que le Smithsonian Institution a réunis pour leur valeur de témoignage socioculturel. Le célèbre institut, qui chapeaute les plus grands musées du pays, possède plus de 100 000 pièces du genre, datant de 1789 jusqu'à nos jours. Une collection massive dont des spécimens sont aujourd'hui exposés au National Museum of American History, pour accompagner les actuelles campagnes électorales, en vue de l'accession, en novembre prochain, du successeur de Barack Obama.

Cette paraphernalia raconte, à sa manière, la folle course à la première magistrature. C'est aussi tout l'art et toute l'ingéniosité de la mobilisation en faveur de celui, ou celle, qu'on voudrait à la Maison-Blanche. Porter son candidat favori en sac bandoulière, tee-shirt, chaussettes, sous-vêtements ou épinglé sur sa poitrine est un geste démocratique au pays de l'Oncle Sam. Un exercice toujours effectué en collectivité par une foule de milliers de personnes. Car là, c'est bien l'unité qui fait monter les sondages. « Alors que, fait remarquer l'un des responsables de l'exposition, le premier président de la nation, George Washington, avait été porté au pouvoir, en 1789, par uniquement les 69 votes de quelques douzaines de membres du collège électoral. Car, à l'époque, la Constitution n'octroyait qu'aux hommes, blancs et propriétaires, le droit d'être électeurs. Aujourd'hui, c'est le privilège de tous les citoyens américains. Mais la manière de faire campagne n'a pas beaucoup changé à travers les siècles. »

« Hooray for Politics »
Les objets de cette exposition en sont la meilleure illustration avec, d'abord, des pins épinglés sur les revers des vestons lors de l'élection du premier président américain, George Washington. Un bouton commémoratif en cuivre avec, gravées au centre, ses initiales, G.W, et encerclé de l'inscription suivante : Long Live the Président, une adaptation du fameux Long Live the King des Anglais. Depuis, il n'y a plus eu de présidentielle US sans pins. Les insultes mutuelles que se font ouvertement les candidats ne datent pas non plus d'aujourd'hui. Durant sa campagne, en 1800, le président Thomas Jefferson avait accusé son rival, John Adams, de se comporter comme un roi, voire comme un despote, parce qu'il avait marié son fils à l'une des filles du roi George III d'Angleterre. Un coup jugé bas, d'autant qu'après sa victoire, ses partisans avaient accroché dans les tavernes des banderoles annonçant « John Adam n'est plus ».

Côté femmes, les candidats les courtisaient déjà bien avant qu'elles n'aient le droit de voter. Ils les sollicitaient par le biais de messages inscrits sur des produits alimentaires et ménagers. Un moyen sûr d'attirer leur attention, espérant qu'elles auraient une influence sur leurs époux électeurs. Dès lors, également, la présence hispanique commençait à peser dans la balance électorale. Le président Dwight Eisenhower a été le premier chef d'État américain à s'adresser à cette communauté dans sa propre langue : « Latinos con Eisenhower. » L'avait suivi, John Kennedy dont l'épouse, Jackie, avait lancé un message complètement écrit en espagnol.

L'exposition comprend une section intitulée Hooray for Politics, qui invite à découvrir l'évolution des machines à voter. La plus ancienne en vue, un isoloir automatisé inventé en 1898 qui succédait aux cabines bancales. Sont également présentés des spécimens d'urnes en bois et en verre développées au cours des années. Et, dans un retour à la présidentielle actuelle, des tableaux affichant leurs grandes caractéristiques, que la complexité du processus fait parfois oublier. En particulier les trajectoires des candidats, au gré des fluctuations et changements, jusqu'à leur arrivée, ou pas, au but final, fixé au 6 novembre prochain.

 

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