« La sécurité est une ligne rouge et elle doit le rester. Celui qui tentera de se servir de la rue en sera la risée », a affirmé hier l'ancien ministre Wi'am Wahhab, avant d'appeler le chef du courant du Futur, Saad Hariri, à peser de son poids pour « relancer le dialogue » et à adopter une attitude « rationnelle ».
Pour lui, la décision saoudienne a été prise pour empêcher l'armée de lutter contre le terrorisme. « Ils veulent que la troupe demeure passive et ne remplisse pas son devoir », a ainsi estimé M. Wahhab.
« Ce n'est pas le Hezbollah qui brouille les relations saoudo-libanaises, car celui-ci a de tout temps eu un agenda purement libanais. S'ils désirent le dialogue, (...) le plus important reste de s'abstenir de toute tentative de confrontation sur le terrain qui mettrait en péril la sécurité, car personne ne connaît les conséquences d'un tel risque », a ajouté l'ancien ministre à l'adresse du 14 Mars.
S'insurgeant d'autre part contre l'attitude adoptée par le gouvernement libanais à l'égard du royaume saoudien, Wi'am Wahhab a affirmé que « la manière dont l'État est en train de mendier auprès de l'Arabie est inadmissible et heurte la dignité des Libanais ». « Il n'est pas permis que le gouvernement se comporte comme un employé auprès des émirs », a-t-il ajouté. S'il est souhaitable d'entretenir de bonnes relations avec tout le monde, « nous ne sommes toutefois ni un émirat saoudien ni un vilayet iranien », a-t-il noté.
Et d'ajouter, dans le cadre d'une diatribe contre l'Arabie, que « celui qui, en premier lieu, n'a pas respecté le principe de neutralité est celui qui a envoyé des armes à Homs depuis le début du conflit ». « Que Salmane ben Abdelaziz commence par respecter la politique de neutralité, qu'il arrête d'envoyer en Syrie de l'argent et des terroristes, et nous le ferons ensuite », a-t-il conclu.
Liban
Wahhab au 14 Mars : Gare à la discorde...
OLJ / le 23 février 2016 à 00h00
Clair , net simple et précis !
12 h 43, le 23 février 2016