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Liban

Sleiman : Le problème, c’est l’absence d’un président de la République...

Michel Sleiman, entouré, hier soir, de Saad Hariri et de Walid Joumblatt à Yarzé. Photo Dalati et Nohra

C'est tard en soirée que l'ancien président Michel Sleiman s'est réuni à Yarzé avec le chef du courant du Futur, Saad Hariri, et le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, en présence du ministre de la Défense Samir Mokbel, de Taymour Walid Joumblatt, des ministres Waël Bou Faour, Alice Chaptini et Abdel Mottaleb Hennaoui, ainsi que du chef de cabinet de Saad Hariri, Nader Hariri.
M. Sleiman a affirmé que « l'Arabie saoudite n'a jamais conditionné le don de trois milliards destiné à l'armée libanaise », mettant l'accent sur « l'importance des relations libano-saoudiennes ». Il a par ailleurs ajouté qu'il est nécessaire d'élire « démocratiquement » un président de la République.
L'ancien président a souligné qu'il n'a jamais été question de « conditions » lors des pourparlers autour de la donation de trois milliards de dollars destinée à l'armée libanaise. « Pouvez-vous imaginer que des conditions soient posées alors que le président de la République s'apprête à quitter son poste et rentrer chez lui ? J'ai personnellement supervisé les négociations autour des trois milliards alors que la donation d'un milliard a été discutée avec Saad Hariri », a-t-il indiqué. « L'Arabie a concédé les dons en coopération avec l'État français, car, contrairement à ce qui a été dit concernant une volonté de changer la doctrine de l'armée, la relation entre l'armée libanaise et l'armée française est historique. Par conséquent, l'Arabie n'a pas envoyé d'officiers pour changer la doctrine de l'armée, bien au contraire, parce que ce sont les Français qui sont rentrés en contact avec les officiers libanais. Donc tout ce qui a été dit à propos de conditions préalables est rejeté », a confié l'ancien chef d'État, avant de déclarer aux journalistes que son « rêve » était de voir cette donation parvenir à l'armée libanaise. « Je pense que, tôt ou tard, elle finira par parvenir à l'armée libanaise », a-t-il ajouté.
Michel Sleiman a par ailleurs estimé que « la gêne ressentie aujourd'hui dans le cadre de la politique étrangère est à imputer à l'absence de président de la République, car il faut savoir que l'article 52 (de la Constitution) permet au président, en coordination avec le Premier ministre, d'effectuer des pourparlers à l'étranger. Alors qu'aujourd'hui le Premier ministre se retrouve contraint de discuter de politique étrangère avec la plupart des ministres, et c'est ce qui cause cette confusion et cette gêne. L'autre élément à prendre en considération, c'est la déclaration de Baabda, qui prône la neutralité, sauf en ce qui concerne l'adhésion à la majorité arabe. Dans l'histoire du Liban, la majorité arabe a toujours été une revendication du Liban depuis la fondation de la Ligue arabe, c'est pour cela qu'il est inadmissible d'y faillir. De plus, la relation que nous entretenons avec l'Arabie saoudite est ancienne et va bien au-delà des donations (...). L'Iran et les autres pays doivent nous comprendre car nous sommes arabes et faisons partie de la Ligue arabe ».
À l'issue de la réunion, Saad Hariri a déclaré qu'en présence d'un président de la République, « les choses auraient été différentes et la résolution des problèmes aurait été plus simple, tout comme le Conseil des ministres aurait gagné en efficacité ». Commentant par ailleurs le communiqué ministériel, M. Hariri a affirmé que celui-ci comprend de nombreux éléments positifs, et que le Premier ministre Tammam Salam « a fourni des efforts importants pour cela et je l'en remercie. Nous aspirons à corriger notre relation avec l'Arabie car ce qui s'est produit est inadmissible ».
Quant à Walid Joumblatt, il a affirmé qu'un communiqué de compromis « a enfin pu voir le jour et cela est utile ». « Mais, en même temps, personne ne prête attention aux questions primordiales », s'est désolé le député, en allusion à l'effondrement de la situation économique et financière du pays. Soulignant qu'il existe « trois candidats à la présidence », M. Joumblatt a lancé : « Rendons-nous au Parlement pour y élire l'un d'eux. C'est une entreprise simple, et que le jeu soit démocratique. » « Nous ne voulons pas faire partie d'un axe déterminé contre un autre. Nous voulons souligner la politique adoptée par Michel Sleiman : la neutralité », a conclu M. Joumblatt.

C'est tard en soirée que l'ancien président Michel Sleiman s'est réuni à Yarzé avec le chef du courant du Futur, Saad Hariri, et le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, en présence du ministre de la Défense Samir Mokbel, de Taymour Walid Joumblatt, des ministres Waël Bou Faour, Alice Chaptini et Abdel Mottaleb Hennaoui, ainsi que du chef de cabinet de Saad Hariri, Nader...
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