Le cabinet saoudien confirme l’arrêt des aides militaires

Le Conseil des ministres saoudien, réuni sous la présidence du roi Salmane ben Abdel Aziz, a confirmé hier l'arrêt des aides militaires au Liban, assurant que cette décision a été prise en raison de l'opposition acharnée que lui livre le Hezbollah.
À l'issue de la réunion ministérielle, le gouvernement a publié un communiqué dans lequel il a déploré les attitudes politiques du Hezbollah, estimant qu' « elles ne servent pas les intérêts des deux pays et ignorent les positions historiques qu'a toujours prises l'Arabie saoudite en vue de soutenir le Liban au cours des crises économiques et sociales qu'il a affrontées, et ce sans distinction de communautés ». Et le communiqué de poursuivre qu'en dépit de toute cette coopération, l'Arabie saoudite a rencontré « une opposition acharnée à l'ombre de ce qui se nomme "le Hezbollah libanais". Ce parti « confisque la volonté de l'Etat libanais », a indiqué le communiqué, citant en exemple la position du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui « s'était abstenu de condamner les attaques contre l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran et le consulat général à Machad » lors du Conseil de la Ligue arabe et de la conférence de l'Organisation de coopération islamique.
Le Conseil des ministres saoudien a néanmoins affirmé que l'Arabie saoudite demeurera « aux côtés du peuple libanais frère » parce que les positions du Hezbollah « ne le représentent pas », et a notamment salué le Premier ministre Tammam Salam qui « a exprimé sa solidarité avec le royaume ».