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Campus - Initiative

À l’Université de Balamand, un nouveau club pour apprendre à s’exprimer mais également à écouter

Sur un banc dans un coin du campus, sur les réseaux sociaux, avec leurs amis, les jeunes Libanais débattent de plus en plus fréquemment des questions qui les intéressent. Cependant, ces discussions peuvent s'avérer quelquefois stériles, parfois même violentes. Pour sensibiliser ses étudiants à l'art du débat, l'Université de Balamand lance un nouveau club.

Début février, le bureau des affaires estudiantines à l'Université de Balamand, responsable, entre autres, des clubs et de la vie sur le campus, a lancé son nouveau-né, le «Debate Club». Des étudiants déjà membres et d'autres intéressés par ce nouveau groupe se sont réunis le 2 février autour d'une table ronde pour discuter de la structure du club, afin de se renseigner sur ses activités, mais surtout pour s'initier à l'art du débat. La session a été animée par deux entraîneurs, le Dr Omar Adra, de la faculté des lettres et des sciences sociales, et Diala Farah, secrétaire exécutive au bureau des affaires estudiantines, et par un coordinateur, Michael Salem, rédacteur en chef de Highlights, le journal estudiantin officiel de l'Université de Balamand.
Selon Diala Farah, il est temps d'instaurer à l'université un club consacré au débat. Et bien que l'Université de Balamand publie un journal qui assure aux étudiants un espace pour s'exprimer librement sur tout sujet, Diala Farah note que le concept à la base du Debate Club est tout à fait différent. « Au sein du club, il ne s'agit pas uniquement de s'exprimer, mais surtout d'être à l'écoute des autres, de comprendre le contre-argument avant de le réfuter et de se prononcer soi-même », explique-t-elle. Une grande part de l'entraînement des membres du club s'attardera sur ce point.
Michael Salem précise : «La technique de débat que les étudiants vont finir par maîtriser est inspirée du système parlementaire britannique, surtout des interventions que les parlementaires font. L'objectif de ces sessions d'entraînement est de promouvoir les débats organisés, les arguments bien structurés et le respect de l'autre.» En effet, les membres du club seront informés des sujets à l'avance et pourront ainsi se préparer aux débats. Diala Farah acquiesce et poursuit : « Je pense que nous en avons tous marre des débats qui ont lieu sur les diverses chaînes télévisées libanaises qui ne laissent circuler que le radicalisme, l'intolérance et la partialité. »

Grand enthousiasme du côté des étudiants
Les étudiants semblent être du même avis. Preuve en est, ils ont témoigné d'un grand enthousiasme et d'une grande discipline lors de la première session. L'une des activités consistait à lancer un sujet de débat, évidemment polémique, et de demander aux étudiants de se positionner vis-à-vis de ce sujet. L'action de se positionner, dans ce contexte, était prise littéralement. Les étudiants se sont levés pour se mettre debout, en deux groupes: 0% pour, et 100% pour. La confusion et l'hésitation des participants étaient claires. Certains se dandinaient d'un côté à l'autre. En revanche, quand il leur a été demandé de se positionner sur une ligne horizontale s'étendant graduellement de 0% à 100% pour le sujet en question, les choses se sont avérées meilleures.
Ce petit exercice, dans ses deux étapes successives, représente en quelque sorte la vision du club. Quant à ses projets présents et futurs, Diala Farah précise que le club participe à l'initiative Young Arab Voices fondée par le British Council et la Fondation Anna Lindh, et organisée au Liban par l'association Masar. L'initiative comprend plusieurs compétitions portant sur l'art du débat qui se clôtureront localement à l'Université américaine de Beyrouth. Les gagnants de la finale à l'AUB iront rivaliser à Londres, s'ils sont d'expression anglaise, ou bien dans un pays arabe pour les gagnants d'expression arabe. L'agenda du Debate Club à l'Université de Balamand est donc déjà rempli. « Avec deux sessions d'entraînement par mois, nous aurons à peine le temps de penser au futur », fait remarquer Diala Farah. « Le club sera un lieu d'interaction et d'échange intellectuel, et l'université sera toujours à la poursuite de nouveaux projets », insiste, pour sa part, Michael Salem.

Début février, le bureau des affaires estudiantines à l'Université de Balamand, responsable, entre autres, des clubs et de la vie sur le campus, a lancé son nouveau-né, le «Debate Club». Des étudiants déjà membres et d'autres intéressés par ce nouveau groupe se sont réunis le 2 février autour d'une table ronde pour discuter de la structure du club, afin de se renseigner sur ses...
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