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Moyen Orient et Monde - Offensive

Merkel accuse Moscou de violer la résolution de l’Onu sur la Syrie

Les rebelles syriens pris en tenaille à Alep ; appel à l'Otan sur les migrants.

Quelque 30 000 personnes patientaient hier devant le poste-frontière turc d’Oncupinar. Bulent Kilic/AFP

La chancelière allemande Angela Merkel a fustigé hier les bombardements russes en Syrie qui ont jeté sur les routes des dizaines de milliers de civils et a laissé entendre qu'ils violaient une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies approuvée en décembre par Moscou.
S'exprimant lors d'une visite à Ankara, Angela Merkel s'est dit « écœurée » et « choquée » par les souffrances infligées à la population de la ville syrienne d'Alep, qu'elle a imputées aux bombardements russes.
« Nous devons nous pencher une nouvelle fois sur la résolution 2254 du 18 décembre, la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu qui a été soutenue par la Russie, a déclaré la chancelière allemande. Dans cette résolution, le Conseil de sécurité demande à toutes les parties de cesser sans délai les attaques contre les civils et contre des cibles civiles, et de renoncer en particulier à utiliser des armes qui frappent sans discrimination, comme les bombardements aériens. C'est très précisément indiqué dans la résolution. »
Lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, Angela Merkel a également réclamé à Ankara des mesures immédiates pour améliorer le sort des réfugiés présents en Turquie et insisté pour que les trois milliards d'euros promis par l'Union européennes soient investis au plus vite.
En outre, Angela Merkel et Ahmet Davutoglu ont décidé de demander l'aide de l'Otan pour endiguer le flux des migrants vers l'Europe, alors que 30 000 réfugiés syriens restaient bloqués à la frontière turque.

L'aide de l'Otan
En difficulté dans son pays pour y avoir autorisé l'accueil de plus d'un million de migrants l'an dernier, Mme Merkel a ainsi évoqué à l'issue d'un entretien avec M. Davutoglu l'entrée en scène de l'alliance pour mieux contrôler les côtes turques, d'où des centaines de personnes continuent chaque jour à s'élancer vers la Grèce.
« Nous allons utiliser la rencontre des ministres de la Défense de l'Otan (...) pour parler des possibilités et dans quelle mesure l'Otan peut aider en matière de surveillance en mer pour soutenir le travail de Frontex et des gardes-côtes turcs », a-t-elle déclaré.
Dans ce contexte, les demandes pressantes de l'UE à la Turquie pour qu'elle ouvre ses portes aux réfugiés d'Alep a suscité l'irritation de dirigeants turcs. « Vous demandez à la Turquie de contenir le flux de réfugiés vers vos pays et maintenant vous nous appelez à ouvrir grande notre frontière aux réfugiés. Vous nous prenez pour des idiots ? » s'est emporté hier le vice-Premier ministre Yalçin Akdogan.

Patience
Une semaine après le début de l'offensive du régime de Damas, soutenue par les bombardements de l'aviation russe autour de la deuxième ville de Syrie, quelque 30 000 personnes patientaient hier devant le poste-frontière turc d'Oncupinar, a dit M. Davutoglu. « Évidemment, comme toujours, nous allons subvenir aux besoins de nos frères syriens et les accepter quand ce sera nécessaire », a ajouté le chef du gouvernement islamo-conservateur, dont le pays abrite déjà 2,7 millions de Syriens.
Sur le terrain, les autorités d'Ankara s'efforcent pour l'instant d'accommoder au mieux les réfugiés sur le sol syrien même. Depuis vendredi, la Fondation pour l'aide humanitaire (IHH), une ONG islamique turque très proche des autorités, et le Croissant-Rouge turc ont livré à Bab al-Salama, la localité frontière syrienne, des tonnes de matériel et de nourriture. Selon les autorités turques, le nombre de civils massés autour de Aazaz pourrait plus que doubler dans les jours qui viennent.

L'armée avance vers la frontière turque
En Syrie, les troupes du régime de Bachar el-Assad soutenues par l'aviation russe ont continué hier à avancer dans la province d'Alep vers la ville rebelle de Tall Rifaat, à une vingtaine de kilomètres de la frontière turque, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les rebelles sont désormais « pris en tenaille par l'armée qui progresse vers le nord, les forces kurdes qui avancent du côté ouest, et l'EI qui domine l'Est avec notamment la ville d'al-Bab », explique le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
« L'armée évite les combats en zone urbaine, trop difficiles. Elle progresse en rase campagne et coupe les lignes de communications des rebelles qui décrochent ensuite. La stratégie finale est de fermer la frontière turque pour priver les rebelles du soutien logistique », a indiqué le géographe spécialiste de la Syrie, Fabrice Balanche.
Toujours autour d'Alep, les rebelles se sont retirés de trois localités menacées par les frappes russes, désormais occupées par les forces kurdes, a ajouté l'OSDH.
Enfin, les États-Unis et l'Arabie saoudite ont appelé hier à un cessez-le-feu et à un accès humanitaire en Syrie, sans toutefois pointer du doigt le régime de Damas et son allié russe, avant une conférence internationale cette semaine consacrée à cette guerre.
« Nous avons un immense intérêt à régler les problèmes de la région avant qu'ils ne nous consument tous », a lancé depuis Washington le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir après s'être entretenu avec son homologue américain John Kerry.
(Sources : agences)

La chancelière allemande Angela Merkel a fustigé hier les bombardements russes en Syrie qui ont jeté sur les routes des dizaines de milliers de civils et a laissé entendre qu'ils violaient une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies approuvée en décembre par Moscou.S'exprimant lors d'une visite à Ankara, Angela Merkel s'est dit « écœurée » et « choquée » par les...

commentaires (2)

L,ON VOUDRAIT ENTENDRE UNE CONDAMNATION FRANCHE ET ENERGIQUE DANS CE SENS DU MASTODONTE... LES LARRONS DE LA CONNIVENCE NE S,ENTRE-BLASPHEMENT PAS...

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 17, le 09 février 2016

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Commentaires (2)

  • L,ON VOUDRAIT ENTENDRE UNE CONDAMNATION FRANCHE ET ENERGIQUE DANS CE SENS DU MASTODONTE... LES LARRONS DE LA CONNIVENCE NE S,ENTRE-BLASPHEMENT PAS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 17, le 09 février 2016

  • Merkel accuse Moscou de violer la résolution de l’Onu sur la Syrie ELLE A MIS COMBIEN DE TEMPS POUR LE SAVOIR,LA CHEFFESSE DE LA CHANCELLERIE ALLEMANDE ? ET ELLE PREPARE QUOI APRES L'ACCUSATION? DES CONDAMNATIONS VERBALES?DES APPELS AU RESPECT DE L'ONU PATHETIQUES? SACREES DIRIGEANTS DES GRANDES DEMOCRATIES DROITSDEL'HOMMISTES QUI CONFONDENT LANGAGE ET ERUCTATIONS,DISCOURS POLITYIQUE ET SHOWZ MEDIATIQUES. SAUF SI CE TAPAGE/BRUITAGE SERVAIT A SE DONNER BONNE CONSCIENCE ET CAMOUFLER LE PARTI PRIS DE L'ALLEMAGNE POUR LE REGIME BAASSYRIEN.

    Henrik Yowakim

    15 h 46, le 09 février 2016

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