Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole - Émile SFEIR

Le tronçon Dbayeh-Jounieh, cauchemar des Libanais

Bien sûr que les Libanais sont ballotés entre répugnance et résignation face à tous ces projets politiques et « stratégiques » qui leur sont proposés depuis une décennie sans pour autant pouvoir sortir de ce marasme ambiant qui ne fait qu'effriter le pays et le pousser à l'agonie. Cette situation nous est malheureusement régie par ceux, d'entre nous, qui tiennent les rênes du pouvoir et de la force sans que la majorité silencieuse, évoluée et affranchie de tout intérêt autre que celui de préserver le Liban, n'ait droit au chapitre. Mais soyons sages et pragmatiques et ne nous laissons pas entraîner dans des voies de résistance et de contestations qui peuvent conduire à la perte du Liban. Patientons donc, attendons des jours meilleurs et concentrons-nous sur les problèmes vitaux de notre quotidien qui ne semble aucunement intéresser ceux qui doivent l'être.
Ces problèmes sont nombreux ; citons-en quelques-uns, à commencer par le problème de la circulation sur les grands axes routiers à l'entrée de la capitale et spécialement le tronçon Dbayeh-Jounieh. Des centaines de milliers de citoyens habitant ces régions et au-delà sont soumis, à l'aller comme au retour, à l'enfer des embouteillages monstres, notamment entre Dbayeh et Maameltein. Quatre heures de route parfois, et les nerfs en pelote, pour la traversée des 35 kilomètres qui séparent Beyrouth de Jbeil. C'est tout simplement inadmissible !
Des flots de voitures, gonflées par celles des quelque 2 millions de ressortissants syriens, palestiniens et autres, sont quasiment immobiles pratiquement chaque jour aux heures de pointe. Ajoutons à cela le non-respect du code de la route, l'inconscience des conducteurs, l'absence de motards de surveillance, la pénurie des services de transports en commun publics, les trous et autres obstacles sur la chaussée, l'inertie des administrations publiques et des municipalités, on comprendra donc le ras-le-bol des usagers qui vivent un véritable cauchemar.
Beaucoup de solutions ont été proposées pour régler ce problème majeur, mais aucune jusqu'à présent n'a été capable de le résoudre. Pourtant une solution idéale existe bel et bien : c'est la route côtière parallèle à l'autoroute, et qui va du fleuve de Beyrouth directement jusqu'à Kaslik, court-circuitant ainsi le tronçon maudit au niveau de Jounieh. Cette route bordée de part et d'autre de terrains agricoles vacants et de bâtisses d'habitation et de commerces espacées les unes des autres peut être élargie autant qu'on le souhaite via des expropriations pour en faire une route départementale à double travée et à double direction. Puis à partir de Kaslik, une solution très touristique et très élégante visuellement serait la construction d'un pont suspendu qui enjambe la belle baie de Jounieh jusqu'à Tabarja, à l'instar des deux ponts suspendus d'Istanbul qui enjambent le détroit des Dardanelles pour joindre les deux rives est et ouest du Bosphore. Cette nouvelle route servirait au trafic rapide qui va directement du fleuve de Beyrouth jusqu'à Tabarja et aura alors pour effet d'alléger la circulation sur le tronçon difficile Dbayeh-Maameltein d'au moins 50 %.
Prions Dieu pour que les responsables des municipalités concernées approuvent ce beau projet et travaillent à trouver les fonds nécessaires à son exécution.

Émile SFEIR
Ingénieur

Bien sûr que les Libanais sont ballotés entre répugnance et résignation face à tous ces projets politiques et « stratégiques » qui leur sont proposés depuis une décennie sans pour autant pouvoir sortir de ce marasme ambiant qui ne fait qu'effriter le pays et le pousser à l'agonie. Cette situation nous est malheureusement régie par ceux, d'entre nous, qui tiennent les rênes du...

commentaires (2)

Pour la gouverne de l'ingénieur Emile Sfeir qui a employé deux fois le lieudit "Kaslik" qui n'existe pas dans le cadastre kesrouanais. Il s'agit de "Sarba", village qui existe depuis 1000 ans avant notre ère. Dont acte.

Un Libanais

10 h 23, le 01 juillet 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Pour la gouverne de l'ingénieur Emile Sfeir qui a employé deux fois le lieudit "Kaslik" qui n'existe pas dans le cadastre kesrouanais. Il s'agit de "Sarba", village qui existe depuis 1000 ans avant notre ère. Dont acte.

    Un Libanais

    10 h 23, le 01 juillet 2016

  • Merci de relancer le débat mais bon on cause on cause mais on ne fait rien ! bien sure il y a plusieurs raisons a ce blocage: une route a deux voies alors que les voitures arrivent sur quartes voies, des magasins qui empiètent sur l'autoroute et de plus qui sont construit illégalement,l'imbécillité de certains conducteurs qui s'infiltrent dans tous les trous possibles pour gagner deux places et du coup provoquent des ralentissements, une rivière limpide coule mieux qu'une rivière tourbillonnante ! mais bon ces gens n'ont pas du aller à l'école longtemps !! l'absence de véritable transport en commun digne de ce nom, bus sales et mal entretenus, absence de véritable arrêts de bus, et des comportements de ces chauffeurs de transport en commun dignes des plus grands sauvages bien sure il existe des solutions comme vous le proposez, mais pensons plus transport en commun que la culture de la voiture individuelle, car le stationnement devient aussi un gros soucis.Pensons plus a un métro aérien au dessus de l'autoroute comme au Japon, qui a l'avantage d'utiliser moins de structure. La solution de bateaux rapides de Tabarja à Beyrouth est possible aussi avec deux escales intermédiaires (Jounieh, Jbayeh) Un peu de réflexion et de projection dans l'avenir me parait plus important que les querelles politico politiciennes que les Libanais en n'on rien a faire

    yves kerlidou

    09 h 17, le 05 février 2016

Retour en haut