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Liban

Kanaan : La candidature de Aoun, une passerelle interconfessionnelle

Le patriarche maronite a reçu hier l’ambassadeur de France. Photo Ani

Depuis Bkerké où il s'est entretenu avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, le secrétaire général du bloc du Changement et de la Réforme, le député Ibrahim Kanaan, a affirmé que l'entente qui a abouti à la validation par Samir Geagea de la candidature de Michel Aoun à la présidence est une initiative « propre à la scène chrétienne mais elle n'est pas bilatérale, elle concerne tout le monde et nous sommes ouverts à tous ».
« Avec le patriarche, nous avons ressenti un grand soulagement sur la scène chrétienne à l'issue de cet accord, a déclaré Ibrahim Kanaan. Un accord qui s'est concrétisé en plusieurs étapes et qui a nécessité plus d'un an et demi. Ce n'est pas une candidature que l'on pose, ni une réaction à l'annonce d'une autre candidature, mais bien le résultat d'une conviction à laquelle les deux partis sont parvenus en harmonie avec le sentiment de la majorité des chrétiens » puisque plus de 90 % d'entre eux valident cette initiative, a ainsi fait valoir Ibrahim Kanaan. Et de poursuivre : « Oui, la candidature de Michel Aoun a été posée pour de multiples raisons, notamment le fait qu'il représente la volonté chrétienne et qu'il est le candidat le plus consensuel (...) Nous avons besoin d'une présidence forte qui incarne cette volonté chrétienne et nationale. » Le député a également expliqué que cette initiative a été voulue comme « une passerelle entre les communautés, entre le 8 et le 14 Mars et non pas uniquement un point de rassemblement interchrétien ».
M. Kanaan et Mgr Raï ont axé leurs discussions sur le dossier de l'élection présidentielle ainsi que sur « le caractère consensuel des réactions aux récentes nominations qui ont eu lieu au ministère des Finances ». Ibrahim Kanaan a relevé dans ce cadre « le grand intérêt » du patriarche pour la réconciliation entre les FL et le CPL. « Il se pose en patron de cette nouvelle réalité sur le plan chrétien, de cette nouvelle dynamique interchrétienne que nous voulons plus profonde qu'une simple alliance (...), a souligné M. Kanaan. Nous voulons retrouver une place de premier plan et un partenariat véritable avec les autres composantes du tissu social. C'est pour cela que nous voulons que les autres parties se comportent avec cet accord comme étant une véritable passerelle interconfessionnelle. »

Emmanuel Bonne
Mgr Raï a par ailleurs accordé audience hier à l'ambassadeur de France, Emmanuel Bonne, avec qui il a évoqué la situation sur la scène locale, et plus précisément l'échéance présidentielle.
« Je suis rentré de Paris, et je suis venu voir Sa Béatitude pour évaluer la situation politique actuelle au Liban. J'ai également exprimé à Sa Béatitude notre appréciation pour ses positions claires liées à la nécessité de trouver une solution rapide à la question de l'élection présidentielle », a indiqué M. Bonne à l'issue de la rencontre.
« J'ai dit à Sa Béatitude que nous partagions avec lui la volonté d'aider à l'élection présidentielle et à la résolution de la crise politique dans les plus brefs délais. C'est sur cette base que nous poursuivrons notre dialogue », a-t-il ajouté.

Depuis Bkerké où il s'est entretenu avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, le secrétaire général du bloc du Changement et de la Réforme, le député Ibrahim Kanaan, a affirmé que l'entente qui a abouti à la validation par Samir Geagea de la candidature de Michel Aoun à la présidence est une initiative « propre à la scène chrétienne mais elle n'est pas bilatérale, elle...
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