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Jour de grève dans plusieurs secteurs en France

Les manifestations de taxis, opposés à la concurrence des voitures de transport avec chauffeur (VTC), ont donné lieu à plusieurs incidents.

Des chauffeurs de taxi bloquent le traic lors d'une manifestation contre les VTC:Taxi drivers block the traffic during a demonstration against the VTC à Paris, le 26 janvier 2016. AFP PHOTO / THOMAS SAMSON

Chauffeurs de taxis, contrôleurs aériens, enseignants et autres fonctionnaires en grève: la France est touchée mardi par une série de mouvements sociaux aux revendications disparates, qui ont légèrement perturbé les transports autour de Paris, notamment aériens.

Les manifestations de taxis, opposés à la concurrence des voitures de transport avec chauffeur (VTC), ont donné lieu à plusieurs incidents. Vingt-deux personnes ont été interpellées en région parisienne, tandis qu'un manifestant a été blessé, renversé par un véhicule à l'aéroport d'Orly (sud de Paris).
Dans la capitale, environ 2.100 taxis, selon la police, ont organisé des barrages filtrants ou des opérations escargot, notamment près des aéroports d'Orly et de Roissy (nord). La circulation a été temporairement interrompue sur le périphérique en raison de pneus enflammés.
Dans les grandes villes, comme à Toulouse (sud-ouest), Marseille, Aix-en-Provence (sud) et Lille (nord), le mouvement entraînait des perturbations, notamment autour des aéroports et des gares.

"Aujourd'hui, c'est notre survie qui est en jeu, on en a marre des réunions, de négocier", a lancé l'un des manifestants Ibrahima Sylla, porte-parole de l'association Taxis de France.
Les syndicats de la profession réclament une compensation à la réduction de leur activité et dénoncent la baisse du prix des licences des taxis face à la concurrence de certains VTC qui ne respectent pas la loi et cassent les prix, selon ces organisations.
"Avant, j'avais 10 ou 12 courses par jour, aujourd'hui je n'en ai que cinq ou six", a affirmé à l'AFP Rahim Edalat, taxi parisien depuis 20 ans. C'est "la pire année que j'ai jamais vue".

Tout en condamnant des violences "inadmissibles", le Premier ministre Manuel Valls, qui a reçu les représentants des taxis à la mi-journée, a proposé la nomination d'un médiateur et l'amplification de contrôles pour "garantir les conditions d'une concurrence loyale" entre taxis et VTC.

Un précédent mouvement, en juin 2015, avait aussi été émaillé de violences. A l'époque, les taxis s'élevaient contre UberPop, service à bas prix du géant américain du VTC Uber.
UberPop a été interdit depuis mais le secteur n'est pas pour autant apaisé, touché à Paris par une baisse d'activité de 20 à 30% disent des professionnels.

 

(Pour mémoire : Scènes de violences chez Air France)

 

"Austérité ça suffit"
La grève des taxis coïncide avec un appel à manifester pour le pouvoir d'achat adressé aux quelque 5,6 millions de fonctionnaires, soumis à un régime de rigueur depuis juillet 2010.
Une centaine de manifestations était prévue partout en France. A Paris, quelques milliers de fonctionnaires ont défilé derrière des banderoles proclamant: "Austérité ça suffit", "Augmenter les salaires, pas les actionnaires".

Dans les cortèges figuraient aussi des enseignants, mobilisés contre une réforme des collèges (pour les élèves de 11 à 15 ans environ), mais aussi pour leur pouvoir d'achat. Le ministère de l'Education nationale a fait état d'un taux de grévistes de 22,32% au collège et 12,24% dans le primaire.
Les employés de la Sécurité sociale et de certains secteurs privés hospitaliers et associatifs comme l'aide à l'enfance, se sont également joints au mouvement, ainsi que les contrôleurs aériens.

Mardi à la mi-journée, la grève de ces contrôleurs affectait le trafic comme prévu, avec un vol annulé sur cinq, mais "aucune annulation à chaud", a déclaré un porte-parole d'Aéroports de Paris (ADP).
Outre la baisse du pouvoir d'achat, les syndicats de fonctionnaires dénoncent "la perte d'emplois dans des secteurs-clés de la fonction publique".

Ils font valoir que si des recrutements ont été annoncés pour 2016 dans les secteurs de la sécurité (police, gendarmerie, justice), depuis les attentats de 2015, et dans l'éducation, "la fonction publique a perdu globalement 150.000 postes depuis 2007" et réclament "des créations nettes d'emplois publics" notamment dans les hôpitaux.

 

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