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À La Une - France

Riyad est un partenaire obligé malgré les droits de l'Homme, estime Le Drian

"Ce qui nous importe c'est que l'Arabie saoudite se stabilise et dans cette hypothèse il faut parler avec eux",  souligne le ministre français de la Défense.

Le président français François Hollande et le roi Salmane d’Arabie saoudite. Archives Reuters

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré jeudi que la France devait "parler" avec l'Arabie saoudite comme elle le fait avec d'autres pays qui n'ont pas aboli la peine de mort, tels les Etats-Unis.


"Ce qui nous importe c'est que l'Arabie saoudite se stabilise et dans cette hypothèse il faut parler avec eux", a souligné le ministre sur la chaîne BFMTV et la radio RMC. "C'est un pays qui n'a pas la même conception des droits de l'Homme que nous-mêmes. Nous le savons, nous protestons contre les exécutions et la peine de mort. Mais il n'y a pas que ce pays qui n'a pas aboli la peine de mort, les Etats-Unis aussi, et nous parlons aussi avec les Etats-Unis, heureusement", a-t-il ajouté.

 

(Pour mémoire: François Hollande gagnera-t-il son pari saoudien ?)


Interrogé sur l'éventuelle incompatibilité de vendre des armes à un pays qui ne respecterait pas les droits de l'Homme, M. Le Drian, qui se rend régulièrement dans le Golfe et entretient des liens personnels avec plusieurs dirigeants de la région, a répondu que la France ne vendait "pas énormément d'armes" à l'Arabie saoudite.
La France est régulièrement accusée de fermer les yeux sur la situation des droits de l'Homme dans ce pays au nom de ses intérêts stratégiques et commerciaux.

 

(Pour mémoire : Manuel Valls en Arabie saoudite: "venez investir" en France)


"Il importe de parler avec l'Arabie saoudite, il importe de parler aussi avec l'Iran", autre puissance régionale et rivale directe du royaume saoudien, a poursuivi le ministre. "La France défend ses intérêts de sécurité et pour cela, elle a des partenaires. L'Arabie saoudite en fait partie", a-t-il martelé.
L'exécution par le royaume le 2 janvier d'un dignitaire chiite saoudien, Nimr al-Nimr, aux côtés de 46 autres personnes condamnées pour "terrorisme", a provoqué une levée de boucliers.


En 2015, l'Arabie saoudite a mis à mort 153 personnes, selon un décompte de l'AFP, soit une très forte hausse par rapport aux 87 personnes exécutées en 2014. Ces sentences sont prononcées "souvent à l'issue de procès iniques", a dénoncé Amnesty International dans son rapport 2014/2015. Selon Amnesty, le royaume saoudien figure avec la Chine, l'Iran et les États-Unis parmi les pays qui pratiquent le plus la peine capitale.

 

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Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré jeudi que la France devait "parler" avec l'Arabie saoudite comme elle le fait avec d'autres pays qui n'ont pas aboli la peine de mort, tels les Etats-Unis.
"Ce qui nous importe c'est que l'Arabie saoudite se stabilise et dans cette hypothèse il faut parler avec eux", a souligné le ministre sur la chaîne BFMTV et la radio RMC....
commentaires (2)

Evidemment, il y a trop de $$$$$$$ au bout, donc forcément, on ferme les yeux...

NAUFAL SORAYA

18 h 17, le 14 janvier 2016

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Commentaires (2)

  • Evidemment, il y a trop de $$$$$$$ au bout, donc forcément, on ferme les yeux...

    NAUFAL SORAYA

    18 h 17, le 14 janvier 2016

  • La photo de Normal 1er , m'indispose, donc...No Comment..

    M.V.

    16 h 07, le 14 janvier 2016

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