Nadim Gemayel appelle à un sit-in le 7 janvier

Dans un communiqué qu'il a publié hier, le député de Beyrouth, Nadim Gemayel, a invité les habitants d'Achrafieh à participer jeudi 7 janvier 2016 à 12h à un sit-in devant l'Office des eaux de Beyrouth (Achrafieh), en signe de protestation contre la pénurie d'eau dans la région.
Selon le communiqué, « l'Office des eaux maintient depuis plusieurs semaines et de manière permanente les coupures d'eau à Achrafieh, alors que M. Gemayel a réclamé à maintes reprises à l'organisme public de reprendre l'approvisionnement du quartier ».
Contacté par L'Orient-Le Jour, M. Gemayel s'est insurgé contre l'interruption de la distribution d'eau à Achrafieh, soulignant que « cette situation dure depuis plus de deux mois », avant d'ajouter : « Toutes les semaines, je prends contact avec le directeur général de l'Office des eaux, Joseph Nseir, pour l'exhorter à rétablir l'approvisionnement, mais à ce jour, Achrafieh est toujours à sec. » Le député s'est demandé pour quelle raison la région est toujours privée de cet élément vital, « alors que de nombreuses régions en sont largement approvisionnées ». Et de se répondre par d'autres questions : « Est-ce parce que le quartier est en hauteur et que les pompes utilisées ne sont pas aptes à produire assez de pression ? Ou est-ce plutôt une intention volontaire de nuire à Achrafieh ? »
« Quelles que soient les réponses, il reste que le problème attend toujours une solution, et il suffit pour cela de voir les citernes d'eau sillonner par dizaines les rues d'Achrafieh et de lire les réclamations qui envahissent par centaines ma page Facebook », conclut M. Gemayel.
Interrogé à son tour par L'Orient-Le Jour, Joseph Nseir a affirmé que « la pénurie n'est pas propre à une seule région, sachant toutefois que l'eau est fournie dans les quartiers du bas d'Achrafieh, tels que La Quarantaine ou Jeitawi ». Il a attribué la réduction du débit de l'eau au manque de chute de pluies et à l'assèchement des sources. « Voilà décembre qui tire à sa fin, sans que la saison des pluies ait commencé », a-t-il déploré, assurant enfin sur une note d'optimisme qu'il « suffit de quelques averses pendant plusieurs jours pour que le problème soit réglé en 48 heures ».