Sommet Rohani-Hollande : le dialogue malgré les divergences

À 48 heures de la visite officielle en France du président iranien Hassan Rohani, un responsable proche de l'Élysée a évoqué les principaux sujets inscrits à l'ordre du jour des pourparlers franco-iraniens prévus en deux temps mardi à l'Élysée, où le François Hollande accueillera son hôte dans l'après-midi. Il s'agit d'un voyage à caractère politique dans le cadre duquel les deux présidents passeront en revue aussi bien des questions bilatérales que des problèmes d'actualité intéressant les deux pays, notamment la guerre en Syrie et la situation au Liban, a affirmé ce responsable qui a requis l'anonymat en s'adressant hier à un groupe de journalistes.

Le Liban au menu

« Lorsque nous disons que les deux chefs d'État évoqueront les crises de la région (du Moyen-Orient), il est entendu qu'il s'agira, entre autres sujets, du dossier libanais », a ajouté cette personnalité proche de l'Élysée, expliquant qu'il est possible d'échanger des points de vue sur un problème sans avoir nécessairement des vues concordantes. « Au sujet du Liban, a-t-il poursuivi, aucune avancée ne serait attendue du fait d'attitudes opposées, mais il est toujours utile de parler de sujets épineux et, dans le cas du Liban, la discussion pourrait porter sur la crise constitutionnelle et la nécessité de régler le problème du vide au niveau de la présidence de la République, dans les plus brefs délais. » « D'ailleurs, la question libanaise sera évoquée par le président Hollande lorsqu'il rencontrera dimanche en Turquie le roi Salmane ben Abdel-Aziz lors du sommet du G20 », a conclu le responsable élyséen.

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Pour en revenir au voyage officiel en France du président iranien, il portera essentiellement sur des questions économiques, mais aucune signature de contrat d'achat de matériel français par l'Iran n'est prévue. Des pourparlers sont attendus sur une coopération entre les deux pays dans divers domaines (agriculture, industrie, technologie), a ajouté le responsable.

Au cours d'une interview télévisée recueillie il y a trois jours à Téhéran par une chaîne française, Hassan Rohani n'avait pas exclu la possibilité d'une discussion sur l'achat d'Airbus. Mais il n'a pas parlé de contrat.
Pour le reste, le diplomate français qui s'adressait aux journalistes a estimé que les vues de Paris et de Téhéran sont divergentes également au sujet de la crise syrienne dès lors qu'il s'agit du processus de transition, de son calendrier et du sort du président Bachar el-Assad. Ces mêmes divergences existent aussi entre Paris et Moscou sur ce même sujet ainsi que sur les opérations militaires menées par l'aviation russe en Syrie.


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